Essentielle, un terme d’une portée fondamentale pour exprimer la nécessité de restaurer la terre.
Le 17 juin 2025, la Colombie a accueilli la célébration internationale de la « Journée mondiale de la lutte contre la désertification et la sècheresse » sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies. En passant, rappelons que la Colombie est un pays qui jouit d’une bonne réputation dans la lutte contre ces deux grands fléaux : la désertification et la sècheresse. Un pays, pour notre gouverne, dont la vice-présidente, Mme Francia Elena Marquez Mina, vient d’effectuer une visite officielle en terre malagasy et ce pour renforcer les liens de fraternité et de partenariat avec le peuple et l’Etat malagasy. En fait, la visite a permis aux deux pays de dresser et de jeter les bases d’un futur partenariat appelé à être fructueux, gagnant-gagnant, entre les deux Etats.
Dans le courant du mois de juillet 2025, Madagasikara avec l’UNICEF a organisé à Taolagnaro une journée de célébration nationale de lutte contre la désertification et la sécheresse. Il s’agit en fait d’une journée de conscientisation à l’intention du grand public axée sur la nécessité nationale de la restauration des terres. La représentante résidente de l’UNICEF à Madagasikara, Christine Jaulmes, devait insister sur le danger que représente la dégradation des terres sur la vie humaine et donc l’importance vitale de les préserver sinon de les restaurer et cela justement au nom des intérêts vitaux des hommes.
Partie du principe selon lequel la restauration des terres sauvegarde la vie humaine, la représentante de l’UNICEF développe l’argument fondé sur la lutte contre la désertification et la sécheresse qui s’appuie sur la restauration des terres vise à restaurer la vie, à offrir aux enfants des perspectives de santé, d’éducation et de dignité. La dégradation des terres touche en premier lieu les enfants, en entrainant malnutrition, abandon scolaire et migration. Par voie de conséquence, il est essentiel d’adopter des réponses intégrées et efficaces voire percutantes liant environnement, éducation, santé et protection sociale. Et Mme Christine Jaulmes de marteler que « la restauration des terres n’est pas uniquement un impératif écologique ou technique. C’est aussi une démarche profondément humaine. Restaurer la terre, c’est restaurer la vie. C’est permettre à une communauté de se nourrir, à un enfant de grandir en bonne santé, d’aller à l’école, de vivre dignement », fin de citation. C’est en ces termes, une profession de foi, que la représentante de l’UNICEF entend conscientiser la Nation toute entière.
Nous étions trop occupés ou obnubilés par les réhabilitations des infrastructures sanitaires, scolaires et routières, des occupations légitimes et utiles mais nous omettons la nécessité de restaurer nos terres. Faudrait-on souligner que les terres au même titre que les routes et les bâtiments et d’autres équipements pour le développement s’usent au fil du temps. Usées et … éreintées, les terres ne sont plus capables de rendre pleinement service tout comme produire comme il se doit, selon les besoins en nourriture des hommes. Et les premières victimes sont les enfants et les personnes âgées.
La lutte contre la désertification et la sécheresse impacte positivement en faveur d’abord des terres. La lutte pour l’autosuffisance alimentaire passe essentiellement par la restauration des terres. Un acte humanitairement primordial auquel il fallait s’y attacher.
Ndrianaivo