Publié dans Société

Prévention contre le coronavirus - Confinement individuel obligatoire de tous les passagers

Publié le lundi, 16 mars 2020

Pour les passagers des vols en provenance d’Europe, de l’espace Schengen et de tous les autres pays Européens atteignant le niveau 2 avant le jeudi 19 mars prochain à 23h 59, la mise en quarantaine est systématique, plus précisément la mise en auto-quarantaine ou auprès des centres mis à disposition par les autorités sanitaires. Telle est la nouvelle mesure annoncée hier et qui s’ajoute à celles émises par le Président de la République, Andry Rajoelina, samedi soir. D’après les témoignages des passagers qui viennent d’arriver à Madagascar, cette disposition a été déjà appliquée et suivie.

En effet, depuis dimanche soir, les voyageurs ont commencé à signer une lettre d’engagement impliquant leur mise en quarantaine pendant 14 jours  à partir du jour d’arrivée. Et le confinement s’effectue individuellement à domicile. Par conséquent, ils doivent s’attendre à des contrôles momentanés par des agents de santé et des Forces de l’ordre. A cela s’ajoutent l’interdiction de sortie de la chambre pendant la durée de la quarantaine ainsi que le refus des visites de famille ou de connaissances. La disposition d’un thermomètre et la transmission bi-quotidienne de la température aux responsables désignés à 8h du matin et à 16h demeurent aussi obligatoires.

« Je suis arrivé par le vol de la compagnie aérienne Kenya Airways dimanche dans l’après-midi. Une fois sortis de l’avion, des responsables nous ont accueillis et ont vérifié nos papiers en servant d’une liste pré-établie de tous les passagers. Ils nous ont par la suite séparés par rapport au pays d’origine. Et ceux qui ont transité ou voyagé dans les pays touchés par le coronavirus ont signé une lettre d’engagement impliquant la mise en quarantaine individuelle. Pour préserver ma santé et celle de mes entourages à une éventuelle contamination et propagation du Covid-19,  je vais envoyer ma température corporelle deux fois par jour à l’un des neuf contacts inscrits dans ladite lettre et qui sont répartis suivant les Districts. Comme je suis confiné à la maison, des visites inopinées des Forces de l’ordre et des agents de santé peuvent avoir lieu. Etant donné que je viens d’arriver, aucun de ces responsables que j’ai cités ne m’a pas encore rendu visite. Et même si je ne suis pas infecté par le coronavirus, pendant 14 jours, le port du masque et le lavage des mains systématique toutes les heures demeurent actuellement une habitude familiale », témoigne un citoyen malagasy arrivé d’un voyage en France.

Une publication sur un réseau social a aussi rejoint ce témoignage. « Les passagers qui ont voulu se rendre en province sont donc retenus pour 14 jours dans la Capitale. Ceux qui ont refusé cet engagement ont eu la possibilité de repartir immédiatement vers Roissy par l’avion dans lequel ils venaient de débarquer », avance l’auteur.

Par ailleurs, il est important de rappeler qu’à partir de ce jeudi 19 mars, les vols en provenance des pays non concernés par la présente disposition mais qui transportent des passagers venant d’Europe, de La Réunion, de Mayotte, de la Chine, de la Corée du Sud et de l’Iran seront automatiquement refoulés du sol malagasy. Par contre, cette mesure ne s’applique pas aux ressortissants malagasy et aux diplomates étrangers rentrant à Madagascar, sous réserve d’obtention de dérogation spéciale.

K.R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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