Publié dans Société

Pandémie du COVID-19 - Premier malagasy décédé en France

Publié le dimanche, 22 mars 2020

Le ministre de la Santé français parle du premier  décès d'un soignant, certes !  Mais pour l’opinion locale, c’est encore plus dramatique et  notamment  émouvant  car Jean-Jacques Razafindranazy, est le premier malagasy  âgé d'une soixantaine d'années établi à l’étranger,  à être emporté par la pandémie de coronavirus. Le compatriote était médecin urgentiste à l'hôpital de Compiègne en Hexagone. « Ce serait le premier décès d'un soignant lié au COVID-19.  Hier soir, j'ai appris le décès d'un médecin. C'est à ma connaissance le seul, je ne peux pas en dire plus. Je tiens à m'associer à la douleur et à la peine des soignants. Ils payent un très lourd tribut », a déclaré le ministre Olivier Véran sur une chaîne privée. 

 

Jean-Jacques Razafindranazy   est mort au cours de cette semaine du coronavirus après son hospitalisation  à Lille. Selon les informations, il était malade depuis 3 semaines. Il a été hospitalisé dans un premier temps à Compiègne puis son état s'est dégradé. Il a donc été transféré au CHU de Lille où il est décédé. 

Ses proches  ont compris  que le destin du malheureux semble être tracé. A preuve, ils ont été reconnaissants envers le personnel soignant de Lille pour ses ultimes tentatives et efforts pour sauver le chef de famille. Pour son entourage, la tristesse est telle qu’un de ses enfants s’est exprimé en ces termes  sur les réseaux sociaux, samedi dernier.

« Mon père ce héros, médecin aux urgences de Compiègne est parti trop vite à cause du coronavirus ». Aux yeux de sa famille, le médecin urgentiste voua une passion sans bornes pour son métier qu’il n’a pas pris sa retraite.Ce sens du sacrifice doublé d’un professionnalisme chez Jean-Jacques, les siens, eux semblent n’être pas prêts d’oublier.

Notons toutefois que la victime était toujours en pleine forme. Et qu’il venait  juste de passer ses vacances dans son pays natal. « Mais le COVID-19 était plus fort. Et surtout à cause d'une garde de trop », se lamente-t-on encore du côté de son entourage. Sa famille  reconnaît que la maladie est extrêmement grave et qu’elle  ne doit pas être prise à la légère. Croyante, la famille du médecin urgentiste remet  son destin entre les mains du Créateur en choisissant un verset des Psaumes 23:4 « Quand je marche dans la vallée de l'ombre de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi : ta houlette et ton bâton me rassurent » pour la paix en son âme.  

A propos, le décès de ce compatriote montre que la situation est grave en France où l’on dénombre 100 décès par jour à cause du coronavirus. En Hexagone, Mulhouse est la plus touchée où l’Armée française a dû récemment installer un hôpital militaire ambulant pour pallier le problème d’insuffisance de soins aux malades du COVID-19 car les hôpitaux sont complètement débordés.  Et   l'hôpital de Compiègne a fait partie des premiers hôpitaux à prendre en charge les patients atteints du coronavirus dans le cluster de l'Oise. 

Recueillis par F.R.

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Editorial

  • Pas de panique !
    Aucun projet, aucune démarche en vue d’une privatisation ! L’Etat reste l’actionnaire majoritaire à 100 % ! L’Etat cherche en permanence les voies et les moyens pour redresser la JIRAMA. Tels étaient les mots-clés / termes-chocs annoncés et redits par le Chef de l’Etat Rajoelina Andry au palais d’Etat d’Iavoloha devant les représentants de la Compagnie nationale d’Eau et d’Electricité, la JIRAMA. Ont été présents à la rencontre, hormis l’initiateur de la réunion, on a vu deux membres du Gouvernement, la ministre des Finances et du Budget et le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures et quelques membres du staff de la Présidence, d’une part. Des représentants de syndicat, du personnel et de l’équipe dirigeante de la JIRAMA, de l’autre.

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