Tout aurait commencé par la candidature du Maroc pour organiser la Coupe du monde 2026. En tant que président de la CAF, Ahmad a milité et fait campagne pour que cette fête quadriennale du sport roi revienne à l'Afrique, 16 ans après le mondial 2010 en Afrique du Sud. Une prise de position qui n'a pas plu du tout à la FIFA dont l'équipe roule plutôt pour la candidature de la paire Etats-Unis - Canada.
Fatma Samoura, nommée par la FIFA comme intérim à la tête de la CAF, a enfoncé encore un peu plus le clou. Elle a été rejetée par le Comité exécutif de la CAF, pour la prolongation de son mandat à ce titre au début de cette année. Un refus qui reste en travers de la gorge de la Sg de la FIFA. Les dossiers sur Ahmad montés de toutes pièces ont été sortis du tiroir. Et ce fut chose faite comme l'atteste cette décision argumentée de la FIFA.
Les accusations mises sur la tête de Ahmad portaient sur des faits d'il y a plusieurs mois, voire quelques années, la plupart au début de son mandat.
L'enquête sur le comportement de Ahmad au poste de président de la CAF entre 2017 et 2019 a porté sur diverses questions liées à la gouvernance de la CAF, dont l'organisation et le financement d'un pèlerinage à La Mecque, ses accointances avec l'entreprise d'équipement sportif Tactical Steel et d'autres activités.
La FIFA ne peut pas nier qu'elle était au courant de ces dossiers et certainement les a étudiés depuis longtemps. Mais l'instance internationale n'attendait de prendre des mesures seulement après l'annonce d'Ahmad de sa candidature pour un second mandat à la tête de la CAF et la déclaration écrite de soutien faite par les 46 présidents de fédération de l'Afrique sur les 54. La FIFA semble rouler pour soutenir le milliardaire sud-africain, Patrice Motsepe.
E.F.