Publié dans Sport

Préparation des Jeux des îles de l’océan Indien - La galère des athlètes malagasy

Publié le vendredi, 01 juillet 2022



Dans exactement 13 mois, Madagascar brillera de nouveau en tant que pays hôte des Jeux des îles de l’océan Indien 11ème édition. Si l’Etat Malagasy mise sur les infrastructures sportives, les athlètes malagasy, quant à eux, éprouvent des difficultés pour y avoir accès. Pour le moment, le ministère de la Jeunesse et des Sports n’a toujours pas annoncé la date officielle du début du regroupement.  Selon une source auprès du ministère, ledit regroupement ne débutera pas avant la fin de l’année.
Les athlètes s’entraînent pour le moment avec leurs propres moyens en vue des championnats nationaux et notamment dans l’optique des JIOI 2023. Les clubs et les Fédérations battent de l’aile pour aider leurs athlètes afin de les préparer au mieux en vue du rendez-vous indianocéanique.
Quant à la discipline athlétisme, une liste des présélectionnés a déjà été préétabli depuis le mois de mars dernier à l’issue des tests. Malheureusement, les athlètes ne peuvent pas s’entrainer comme il se doit au stade d’athlétisme d’Alarobia. Ils ne sont pas « prioritaires » dans l’utilisation du terrain. En effet, privés du gazon, délimité avec des cordes par les responsables de la gestion du stade Alarobia. Nous ne pouvons même pas faire une foulée douce sur le gazon alors que cela figure dans notre programme d’entrainement. Pis, nous ne sommes pas en mesure de nous entrainer dans les disciplines javelot, disque et lancer du marteau et de poids sous prétexte que nous détruisons le gazon », raconte un décathlonien malagasy.
Le président du Comité olympique malagasy, Siteny Randrianasoloniako, est resté bouche bée, hier, en voyant les conditions d’entraînement des athlètes lors d’une visite inopinée au stade d’Alarobia. Toute de suite, il a réagi en appelant les responsables du stade au sein de la Commune. « Depuis nos 60 ans d’indépendance, le stade d’athlétisme d’Alarobia est toujours connu comme un terrain d’athlétisme. Nos athlètes n’ont jamais été interdits de s’entrainer. Nous avons déjà connu un retard sur le regroupement par rapport aux autres pays qui envoient leur athlètes s’entrainer en Europe mais là on prive aussi nos athlètes de fouler le gazon. C’est absurde. Je ne peux pas rester de marbre face à cela » a martelé le numéro un du sport à Madagascar.
« Ces athlètes sont même privés de tenir une compétition sur les lieux quand il a des locataires sur le terrain du football. C’est inacceptable. Notre Chef d’Etat a déjà bâti plein de terrain de foot partout à Antananarivo. Aux Jeux des îles, si l’athlétisme est en bas du classement de médailles nous serions aussi en bas du classement de médailles. Ce n’est pas pour cela que nous avons accepté d’abriter les Jeux mais pour gagner la première place », a-t-il renchéri. Et il réclame la restitution sans condition du stade à l’Athlétisme. Ce dernier dont le piste en tartan est déjà impraticable vu son état actuel.
Le même jour, le président du COM a rendu visite à l’Haltérophilie, deuxième discipline pourvoyeuse de médailles pour Madagascar. Quant aux leveurs de fonte malagasy, les athlètes louent des salles d’entrainement sinon ils s’entrainent chez eux. Le COM demande aussi la réouverture des sous-gradins de Mahamasina qui abritaient plusieurs salles d’entraînement pour les disciplines et pour tant d’autres comme la boxe, le taekwondo, judo et lutte, pour que les athlètes puissent s’entraîner.
Elias Fanomezantsoa

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Editorial

  • Traque aveugle (II) ?
    Nous revenons à la charge. Au risque d’être taxé d’entêté, il nous est impossible de ne pas revenir sur le thème précédent (« Traque aveugle » du 14 /11 /25) afin d’interpeller vivement ce que nous appelions, au final, de traque aveugle à l’encontre des entités de productions appartenant à des nationaux et laisser, non-inquiétés, certains ressortissants étrangers souvent naturalisés malagasy aux pratiques douteuses. Des voix commencent à s’élever et finissent par remonter en surface. Ces voix discordantes inondent la toile et dénoncent : « pourquoi s’acharne-t-on sur certains rares Gasy, capitaines d’industrie, en laissant « en paix » les … autres ! Suivez mes yeux ! Lors de la première édition de la « Traque aveugle » du 14 novembre 2025, on était amené à capter l’attention du public sur certaines opérations militaires, des fois, musclées qui sont en fait, de source avisée, des perquisitions officielles. On différencie difficilement…

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