Des Malagasy éblouissantes et déterminées. Sous la houlette de “Cicine” Randriambahiny, ancienne championne du monde de tir de précision, les représentantes de la Grande île ont offert un récital de jeu. Calmes, stratégiques et redoutablement précises, elles ont imposé leur rythme et déstabilisé les Françaises, pourtant rompues aux grands rendez-vous.
A 10–8 en leur faveur, tout Douaisis retenait son souffle : Madagascar semblait sur le point de réaliser l’exploit. Mais deux carreaux magistraux et un point parfait dans la dernière mène ont permis aux Bleues d’arracher la victoire au terme d’un suspense haletant.
« Les Malgaches ont joué magnifiquement. C’était une vraie bataille, dans un grand respect », confiait, soulagée, Sandrine Poinsot, l’une des héroïnes françaises du jour.
Pour “Cicine” Randriambahiny, la défaite n’en est pas vraiment une.
« Ce match restera dans les mémoires. Mes joueuses ont fait preuve de courage, de talent et d’un esprit d’équipe exemplaire. C’est une grande fierté pour Madagascar. »
Son équipe, saluée par un public debout, a conquis les cœurs par son jeu fluide et sa bonne humeur communicative. Dans les tribunes, les applaudissements nourris ont résonné comme un hommage à ces ambassadrices d’un sport où la passion transcende les frontières.
Cette performance confirme la montée en puissance de Madagascar sur la scène internationale. Après avoir brillé ces dernières années en tir de précision et en doublettes, la Grande île s’impose désormais comme l’une des grandes nations de la pétanque féminine.
Elias Fanomezantsoa