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Le secteur textile est le lieu de prédilection des accidents de travail à Madagascar. En effet, c’est un peu surprenant, car quand on parle d’accident de travail, on a souvent tendance à penser aux travaux dans le bâtiment, mais aussi la manipulation de matières dangereuses comme les produits chimiques.
Selon les études menées par l’Organisation internationale du travail (OIT), les zones franches sont souvent le théâtre d’accidents, mineur et majeur, avec la manipulation des machines. Les rayons de couture, coupe et repassage présentent des incidents presque chaque jour. Les causes évoquées sont souvent la non-maîtrise des outils de travail, l’inexpérience et le non-respect des règles de sécurité.
Le recrutement à outrance des novices favorise les accidents. Ils ne se familiarisent pas rapidement avec leur lieu de travail. Sous la pression des commandes et du nombre des tâches à accomplir, des fautes d’inattention arrivent très vite et peuvent entraîner de graves accidents impliquant même des collègues.
« Une simple piqûre d’aiguille, ou une brûlure peut être terrible pour un employé. Cela va réduire sa productivité, donc son salaire. Dans les entreprises franches, ne pas atteindre le quota indiqué est presque synonyme de renvoi. Cependant, si on persiste à travailler au même rythme tout en étant blessé, cela ne fait qu’augmenter les risques d’accident », confia un des employés d’une société sise à Tanjombato.
D’après les derniers chiffres en 2019, plus de 2 000 accidents de travail, tous secteurs confondus, ont été enregistrés auprès de la CNaPS. La majorité d’entre eux surviennent dans les entreprises franches.
Depuis, afin de baisser ces chiffres, l’OIT, à travers le projet Vision Zéro Found (VZF), tente de ré inculquer le principe du respect des normes de sécurité et de santé pour tous, dans le monde du travail à Madagascar.
Des sessions de partage, de sensibilisation, de formation et de suivi-évaluation afin de conscientiser chaque responsable de l’importance de la sécurité et santé durant le travail ont été déjà effectuées dans le secteur du litchi et du textile. Des actions de suivi s’enchaînent depuis pour évaluer si les accidents ont été éliminés ou réduits dans ces deux secteurs.
Figurant dans le top 3, le secteur du Bâtiment et Travaux publics (BTP) a bénéficié des mêmes sessions. Cela a débuté le 7 mars et durera 5 jours. Le BTP a officiellement enregistré 288 accidents en 2019.
Les participants ont été choisis à travers les coachs, formateurs et personnels de Centre National Emploi-Formation du métier du BTP (CNEF-BTP).Cet organisme onusien œuvrant dans le secteur de l’emploi et du travail se démène à ce titre pour rétablir et approprier la culture de la prévention et d’anticipation des risques liés aux éventuels accidents de travail dans le BTP.

Nikki Razaf


Suite et fin de l’opposition entre le ministère de l'Éducation nationale et les élèves qui ont refusé de respecter l’hymne national dans la Commune rurale d'Alakamisy Itenina, District Vohibato, Région Haute Matsiatra.

En effet, après plusieurs péripéties, l’observation de la discipline et l’application des règlements ont été préservées. Le Conseil d’Etat (CE), échelon suprême de la juridiction administrative, qui juge les actions dirigées contre les autorités publiques ou entre les autorités, a tranché en faveur des enseignants et du directeur du lycée et du CEG et du maintien de la sanction administrative, donc de la mise à pied des filles.
En rappel, l’école a décidé de suspendre les cinq jeunes filles qui ont refusé d’entonner l’hymne national sous prétexte que cela est contraire aux enseignements des Témoins de Jéhovah. Après le sursis à exécution de cette décision demandé par les avocats des élèves, voilà donc que la mesure sera appliquée malgré tout.
Outre la demande de sursis à exécution de la décision de mise à pied des élèves, le mouvement religieux auquel ceux-ci appartiennent a demandé également l'annulation de l'acte administratif en question. Il a sollicité que les enseignants paient un dédommagement de 3 millions d’ariary.

Du côté des enseignants, c’est la délivrance et le soulagement. « Il ne peut en être autrement, si une décision contraire a été prise par le CE, c’est tout un système qui sera mis à mal. Qu’en sera-t-il de l’avenir de cette nation si c’est dans ses bases mêmes qui sont foulées au pied. C’est la victoire du bon sens et de la solidarité. C’est aussi un dénouement heureux pour moi et tous les collègues qui ont milité pour l’application des règlements dans notre établissement », témoigna un prof du lycée d'Alakamisy Itenina.

Du coté de l’église des témoins de Jéhovah, aucune réaction n’a été signalée pour l’instant. Ni le retrait des enfants des écoles ni la décision de se plier aux règlements dans les établissements n’a été confirmé ou infirmé.
Il est noter que malgré les rappels faits aux parents d’élèves sur les règlements et la discipline dans les établissements publics, ceux des jeunes filles impliqués dans cette affaire n’ont jusqu’ici pas signé le carnet de correspondance de l’école. Cependant, la non-signature de cet engagement n’implique pas automatiquement leur départ automatique du lycée et du CEG. Cela ne se fera qu’après une décision prise par les membres du conseil de discipline ou une notification explicite des parents aux responsables de l’établissement scolaire.

Nikki Razaf


Les talents et créations seront mis à l’honneur. Pour la troisième édition consécutive, l’initiative Africa Fashion Up revient pour permettre aux créateurs de marques africaines émergentes d’avoir une vitrine dans un prestigieux défilé qui se tiendra à Paris. Afin de sélectionner ces jeunes créateurs, les organisateurs ont fait un appel à candidatures. Ainsi, les talents de la Grande île sont sollicités de participer à la manifestation. Les jeunes créateurs, stylistes et designer de mode malagasy auront jusqu’au 15 avril pour déposer leurs dossiers sur le site officiel «  Africa Fashion Up »  https://www.africafashionup.com/about-5. Les profils sélectionnés pourront présenter leurs créations lors d’un défilé organisé le 7 juillet prochain au musée du Quai Branly - Jacques Chirac. Mais avant, ils devront passer par un processus de sélection supervisé par un jury international. Les lauréats, identifiés comme les « Découvertes de l’année » seront invités à Paris où durant une semaine d’immersion, ils participeront à des masterclass et des visites dispensées par les partenaires officiels du programme, parmi lesquels Balenciaga et les Galeries Lafayette. Ces derniers bénéficieront également d’un accompagnement allant de la formation au mentorat, avec aussi des sessions de coaching avec un suivi individualisé.
Aspect
Cette année, les organisateurs précisent que l’accent sera mis sur l'audace et l’originalité, tout en accordant une place de choix à la mode responsable et durable. Le créateur dont le profil aura remporté l’adhésion du jury se verra décerner le Prix « Designer Africa Fashion Up » 2023. Rappelant que l’Africa Fashion Up a été créé par le top model franco-ivoirien Valérie Ka.  Africa Fashion Up constitue la première manifestation parisienne dédiée à la mode haut de gamme africaine en France, avec l’ambition de reconnaître et d’encourager une mode africaine en pleine effervescence, entre tradition et modernité, entre héritage et ouverture internationale. “Africa Fashion Up » a comme objectif de renouveler les regards sur la mode et l’Afrique, et entend offrir une vitrine aux jeunes artistes du continent. L’initiative vise à renouveler les approches, promouvoir un nouvel humanisme, diffuser l’innovation au plus grand nombre, mais aussi et surtout donner à voir une Afrique positive. Les talents sélectionnés bénéficieront  d’un accompagnement complet, allant de la formation au mentorat, durant plusieurs journées à Paris. Ils auront l’opportunité de rencontrer des référents du monde de la mode.
Si.R



Souvent sollicitées de toutes parts par des organisations sportives, les « Joba » ont bien marqué la célébration de la journée mondiale de la femme, hier. Ce n’est pas l'argot qu’utilisent les jeunes pour interpeller les jeunes femmes.  Ici « Joba », est  l’acronyme des « Journalistes basketteuses ». Des femmes journalistes de sport composé d'une vingtaine de membres ayant des expériences et moins d’expériences du métier mais regroupées au sein d’une association. Elles sont ainsi réunies par la même passion pour faire bouger ensemble les lignes. Pas seulement pour le basketball mais le sport en général.
Les Joba étaient à l’honneur lors de l’événement organisé par le groupe Axian en collaboration avec MVola, hier à la Cité Analamahitsy, pour marquer la célébration de la journée internationale de la femme. Des séances de zumba, de développement personnel étaient également au programme.
Quatre équipes ont participé au mini tournoi de basket entre autres, l’équipe Telma, celle de Jovena, les Journalistes et la formation de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA). Cette dernière a remporté la finale en battant l’Equipe Telma (36-06). Les Joba, équipe malheureuse de la demi-finale, ont perdu le match (15-17) face à l’équipe de l’opérateur mobile et ce, après prolongation.
La célébration d’hier s’est terminée pour les Joba par une journée de solidarité avec l’association des femmes Journalistes au Ku.De.Ta Carlton. Une occasion pour la gent féminine de la presse de se concerter sur les projets d’avenir, les formations et la recherche de partenariat. Quant aux Joba, le programme semble bien chargé pour ce mois de mars. Prochainement, elles seront invitées  à participer dans une compétition de Trail, et une autre invitation pour un tournoi de basket dans la ligue de Bongolava.
E.F.

LA UNE DU 08 MARS 2023

Publié le mardi, 07 mars 2023

Mihary Randriana - La bosseuse de l'ombre

Publié le mardi, 07 mars 2023

Derrière le succès, il y a la volonté de réussir et de changer les choses. C'est l'image qu'incarne Mihary Randriana ou de son vrai nom Randriana Miharimanantsoa Ariane. Rares sont ceux qui ne connaissent pas Mihary Randriana dans le milieu du basketball. Elle est la co-responsable de la commission de basketball 3 contre 3 au sein de la Fédération malagasy de basketball (FMBB). Derrière les succès de cette discipline depuis 2017, il y avait eu des efforts, des sacrifices, de la douleur et de la persévérance.

Une Première dame active. Mialy Rajoelina s'est démarquée par son engagement et son dévouement, notamment pour la cause des femmes et des enfants. La lutte contre les violences basées sur le genre (VBG), le soutien à l'autonomisation des femmes à travers les formations professionnelles, la dotation de kits ou encore les activités génératrices de revenus constituent des axes d'intervention destinés pour les femmes. Promotion de la vaccination, lutte contre la malnutrition, renforcement de l'éducation, lutte contre le mariage précoce font partie des causes qu'elle défend pour les enfants. De multiples activités qui commencent à porter leurs fruits…

Pharmacologue sur le papier après 5 ans d’études académiques, Samira Mihaja Moumini, motarde passionnée, accro aux tissus et aux réseaux sociaux, a décidé de ranger sa blouse blanche de laborantine pour en faire ses métiers. Depuis une bonne décennie, la voilà donc capitaine en chef de la marque 3 Ladies Pirates et Social Media Manager à ses heures perdues. 

Depuis l’année 2021, le Corps des sapeurs-pompiers de la Capitale compte 22 membres féminins dans ses rangs. Et Prisca Fanomezantsoa figure dans la liste. 

Elle figure parmi les 4 jeunes femmes d’une même promotion sortie en 2021, les premières à devenir soldates du feu dans le pays. Elle n’a que 26 ans et possède le grade de 2ème classe, mais semble déjà avoir la maturité professionnelle de ses collègues plus âgés. Elle, c’est Prisca Fanomezantsoa, une jeune mère d’un petit garçon. Avant, elle faisait du touche-à-tout, avant que le déclic ne l’ait poussée à rejoindre le camp des sapeurs-pompiers. Mais pour elle, c’était un véritable parcours de combattant. Elle a brûlé toutes les étapes : stage, concours, formation militaire de 45 jours, puis 9 mois de formation chez les sapeurs-pompiers avant qu’elle reçoive finalement le baptême de feu. « J’ai choisi ce métier sacro-saint car j’aime secourir et surtout aider les autres », a-t-elle expliqué. Pourtant, l’idée de devenir soldate du feu ne l’avait même pas effleurée durant son enfance. « Je suis devenue sapeur-pompier, non pas parce que je m’en étais déjà fixé le but depuis que j’étais petite. Je suis devenue amoureuse de ce métier à force de regarder des films et même des dessins animés montrant des opérations et autres scènes de sauvetage de personnes en détresse », continue Prisca.

Il fut un 8 mars !

Publié le mardi, 07 mars 2023

Il était une fois un 8 mars 2018 ! La ville et les périphéries de la Commune urbaine d’Ambilobe s’apprêtaient à célébrer la cérémonie de la Journée internationale de la femme dans l’enceinte du stade municipal et voilà qu’un certain Rajoelina Andry Nirina débarqua de nulle part. 

Ce furent des cris de surprise, d’ovation et d’applaudissements. En effet, l’ancien président de la Transition fut accueilli dans la joie et avec les honneurs dignes d’un hôte de marque. Le maire de la ville, un élu IRD, fier de le recevoir dans son fief, scandait la foule composée essentiellement de femmes, des jeunes et des enfants. Lors de son intervention, Rajoelina rappela le fameux « Rendez-vous » qu’il avait fixé à Toamasina pour 2018. En fait, son atterrissage surprise dans la localité d’Ambilobe correspond à un engagement qu’il avait tenu devant une foule compacte, un peu désemparée sinon déçue par le refus de sa candidature, quatre ans auparavant au Grand port de l’Est. Homme de parole qu’il est, Rajoelina tient toujours à honorer ses promesses. Cette rencontre subite entre l’ancien homme fort de la Transition encense du baume au cœur des sympathisants au leader de la Révolution Orange mais irrite au plus fort de la tension au plus haut niveau du régime. Ce fut un jeudi du 8 mars 2018 !

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  • Infrastructures dans l’Anosy - 400 millions de dollars pour la réhabilitation de la RN10
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  • Ministre des Affaires étrangères du Japon - En visite à Toamasina ce week-end
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Editorial

  • Ragôva, aux cribles !
    Le gouverneur de la Région Analanjirofo limogé ! Ceux des Régions Vatovavy et d’Itasy « licenciés ». A qui le prochain tour ? Et les observateurs de s’interroger, « le locataire d’Iavoloha serait-il en train de passer aux cribles les Ragôva ? » De notre côté, on se pose tout bas la question « avions-nous été entendus ? » A travers nos colonnes, on n’a de cesse de réclamer l’évaluation périodique de nos « vice-rois ». Non pas par méchanceté à leur égard mais dans une démarche d’esprit qui se soucie de la sauvegarde de nos fragiles ressources publiques qu’il faille gérer à bon escient et aussi pour le bon fonctionnement des affaires nationales. Lesquelles évaluations périodiques permettront d’apprécier les travaux effectués sinon de constater les manquements itératifs des dits Gouverneurs ainsi que leurs impacts dans les Régions concernées. Un Gouverneur qui fait bien son travail contribue évidemment à l’essor…

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