Depuis samedi, Arsène Rakotoarisoa, ex-Dg de Kraomita Malagasy, croupit à la maison d’arrêt d’Antanimora. Présenté devant le Pôle anticorruption (PAC) dans la journée de samedi après une garde à vue de quelques jours à la Police économique, il a été de suite placé sous mandat de dépôt avec trois autres présumés co-accusés. Un transitaire, un agent commercial et un dirigeant d’entreprise ont connu le même sort que l’ex-Dg de Kraoma dont la gestion a causé un préjudice de 505 milliards fmg à la  société.

L’audit diligenté par le cabinet Delta Audit pour le compte de l’exercice 2018 et le rapport d’Audit de gestion réalisé par PWC ont permis de découvrir des « failles » au sein de Kraoma entre autres la perte de 34.000 tonnes de chrome et d’exportation frauduleuse des produits, des créances douteuses…. Le bilan de l’année 2018 de la société d’Etat a connu également un résultat négatif de 30 milliards Ar alors qu’en 2017, c’est un résultat positif de 1, 2 milliard Ar. Les méfaits amputés à l’ex-Dg pourraient peut-être expliquer cette chute vertigineuse du bilan de Kraoma, un fleuron pourtant du secteur minier malagasy auparavant. Les observateurs s’intéressent également aux grands manitous qui tiraient les ficelles de cette grosse affaire qui ne pourrait –être réalisée sans l’appui, la protection et l’assurance tous risques des gens hauts placés. Des noms ont été avancés mais personne n’est en mesure d’affirmer si l’ex-numéro un de Kraoma les a dévoilés durant l’enquête ou il a endossé seul la responsabilité.

Samedi, ils étaient neuf individus à se présenter devant le procureur du PAC, quatre ont rejoint la prison d’Antanimora tandis que sur les cinq restants  certains bénéficiaient d’une liberté provisoire et que d’autres sont placés sous contrôle judiciaire.
Cette affaire de Kraoma figure certainement parmi les grands procès attendus de tous cette année tout comme celui de Mbola Rajaonah, de Claudine Razaimamonjy, de Rasolomampionona Hasimpirenena, ex-Dg des domaines…
La rédaction

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Les discussions ont déjà été engagées. Durant le dernier trimestre de l’année dernière, le partenariat stratégique entre les deux compagnies aériennes Air Madagascar et Air Austral a été souvent remis en cause, entre la mauvaise qualité de services persistante ou encore l’indécision sur certaines destinations dont Johannesburg. De ce fait, Air Austral n’a donc rien apporté pour le développement de la compagnie aérienne nationale malagasy. Alors que dans le plan de redressement « Alefa 2027 » mis en place cette année, les activités d’Air Madagascar auraient dû décoller. Pour remédier à cette situation, l’Etat a ainsi démarré les négociations avec Air Austral en vue de sa sortie du capital d’Air Madagascar. « Cela fait un bout de temps que les deux parties négocient la sortie de la compagnie partenaire du capital d’Air Madagascar ou du moins de réduire ses parts à 5 ou 6 % et de la laisser accèder au Conseil d’administration. Maintenant, nous attendons le résultat des discussions », a soutenu Eric Kholler, président du Conseil d’administration de la compagnie aérienne malagasy, avant d’ajouter : « Cependant, nous espérons que ces négociations ne dureront pas trop longtemps, surtout qu’Air Madagascar n’a pas encore de directeur général actuellement. En temps normal, cela aurait dû être Air Austral qui nomme le DG de la compagnie, avant d’être ensuite approuvé par le CA. Aujourd’hui, il est vrai que nous avons un DG par intérim. Elle connait bien l’état financier d’Air Madagascar. Toutefois, pour le bien de notre compagnie, cette situation ne devrait pas durer plus d’un mois ».

Selon ses explications, ce membre du CA d’Air Madagascar estime que la situation devrait être résolue d’ici la moitié du mois de février. Mais ce délai n’est pas fixe car tout dépendra des négociations. « La question sensible et qui pose problème reste l’argent. Quand les deux parties auront trouvé une entente sur ce point, tout devrait aller. Cependant, l’éventualité d’une recapitalisation reste une grande possibilité », déclare le PCA d’Air Madagascar. En tout cas, de son point de vue, le plus important pour la compagnie aérienne actuellement est le renforcement de sa flotte aérienne. En parallèle, le choix des avions à louer demeure un vrai dilemme.
Rova Randria

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Le nombre de participants à l’évènement Eau Vive Athlétisme pour tous, organisé par la Fédération malagasy d’athlétisme (FMA) a doublé cette année. Même la présidente de l’instance de l’athlétisme était surprise. En effet, le nombre de participants a atteint plus de 1500 contre 650 l’année dernière.  Des simples athlètes, des passionnés de sports, des employés de bureau, des écoliers et des militaires ont envahi le tour du lac Anosy hier. C’est tout simplement un record pour la fédération après 7 éditions. Rappelons que cet évènement est soutenu par TELMA Madagascar et Eau Vive.

« Moi-même, je suis surprise par l’engouement. L’attente a été largement dépassée. Les participants ont fait preuve d'un réel enthousiasme, en participant aux trois différentes courses et aux différentes animations. C’est un bon signe quant à l’avenir de cette discipline de base. Rappelons que le but de cet évènement est d’inciter les gens à pratiquer le sport et découvrir l’athlétisme», annonce fièrement Norolalao Ramanantsoa, la présidente de la FMA.

Parmi les 1500, 250 ont participé à la course pédestre d'environ quatre kilomètres (2 tours d’Anosy), dix établissements ont concouru au relais et neuf sociétés ont participé au défi 30mn au tour du lac Anosy.

Pour la nouveauté de cette édition, le défi a été remporté par Edwin représentant de la Force d'intervention de la gendarmerie nationale (FIGN) chez les hommes. Il a réalisé une distance de  8.150 m durant les 30 minutes. Chez les dames, c’est Jeanne Pierrette Rasoarivelo qui a relevé le défi après avoir parcouru 6.250 m pendant 30 mn.

Quant au relais inter-établissement, qui a vu la participation de 12 équipes, le lycée technique commercial (LTC) s’est imposé devant le lycée Jean Joseph Rabearivelo en 4mn16s5 pour un tour du lac. Le LTC est également élu meilleur établissement avec la participation de 100 participants.

Quant aux sociétés, le titre de meilleure institution est revenu à la CNaPS (Caisse nationale de prévoyance sociale) avec 170 participants inscrits et à la brasserie STAR avec 40 participants. La FMA  donne déjà rendez-vous le 8 février à Antsirabe avec les championnats de Madagascar de cross-country.
Elias Fanomezantsoa

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dimanche, 26 janvier 2020

Sacrée mobilisation générale

Le Gouvernement décrète l’état de sinistre national. En cause, de fortes précipitations se sont abattues dans plusieurs Régions du pays, au moins sept, provoquant d’énormes dégâts dont le bilan s’alourdit au fil des jours. Ainsi, suite à la réunion d’urgence du conseil national de gestion des risques et des catastrophes, le Gouvernement en Conseil spécial à Mahazoarivo sous la direction du Premier ministre déclara le sinistre national et ce pour faire face au ravage en vie humaine et en dégâts matériels très importants. Le bilan est lourd. A la date du vendredi 24 janvier, on déplore 26 décès, plus de 15 personnes portées disparues et plus de 92.000 sinistrés. Et d’après les estimations du Bureau national de la gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), le nombre des dégâts risque encore de s’aggraver au fil des jours.

L’abondance cruelle ou mortelle des pluies la semaine passée dans plusieurs Régions de l’île causa des catastrophes dont les conséquences directes sur le pays, en particulier sur l’économie, s’avèrent impensables. Plusieurs Districts allant principalement de l’ouest au moyen-est en passant par le nord se trouvant essentiellement dans 7 Régions du pays ont été particulièrement touchés. A ajouter les inondations qui mettent en danger périlleux des hommes et isolant totalement certaines localités et même certaines Régions productrices du pays.

Selon l’avis des techniciens du BNGRC, l’Etat peut décréter le « sinistre national » quand le nombre des sinistrés atteint la barre des mille. Pour ainsi dire, le Gouvernement en déclarant l’état de « sinistre national » par la voix du Premier  ministre en personne et en appelant à une mobilisation générale nationale et internationale n’a pas de ce fait aucun autre choix.
Dans la réalité des choses, en quoi consiste la déclaration de « sinistre national »? D’abord, cela permet aux dirigeants du pays de faire appel d’urgence aux appuis des partenaires internationaux. En pareille circonstance, l’Etat ne peut pas, à lui seul, prendre en charge tous les besoins urgents  nécessaires au redressement du pays. A noter que même les pays suffisamment lotis ne pourront pas prétendre pouvoir affronter seuls les importants dégâts liés aux catastrophes naturelles de cette ampleur. Ensuite, l’état de sinistre national déclaré permet aussi aux responsables concernés de débloquer dans l’immédiat, dans les délais de 24 heures, le fonds d’appui à la gestion des risques et des catastrophes mis à la disposition par la Banque mondiale.

Une sacrée mobilisation générale s’impose donc. Il faut venir en aide sans tarder au peuple en détresse. Le Chef de l’Etat, en donnant l’exemple à suivre qui vient d’en-haut, retrousse les manches et descend sur terrains pour venir en aide aux concitoyens coincés dans la tourmente. A Mitsinjo, une localité très reculée même en temps normal, Rajoelina dirigea les actions de sauvetage surtout en direction des plus fragiles (mères de famille et enfants). A nous de le suivre !
Evidemment, les 25 millions de Malagasy ne pourront pas courir ensemble à Mitsinjo ou à Ambatondrazaka. Mais, on peut participer d’une manière ou d’une autre. En 1958, lors des grandes inondations, l’Etait lançait le « Fitia tsy mba hetra ». Le moment est venu d’y recourir dans le cadre de cette sacrée mobilisation générale. La diaspora malagasy d’Andafy devra aussi être de la partie.
Ndrianaivo

 

Publié dans Editorial

Le nouveau Gouvernement devrait être présenté dans les prochaines heures. Après les démissions des ministres des Affaires étrangères et de l’Energie, et après les évaluations des ministres, le Président Andry Rajoelina va en effet procéder à un remaniement. Un remaniement qui s’annonce plus large qu’un simple remplacement.

Ministres, majorité et opinion, attendaient l’annonce de la composition du nouveau Gouvernement la semaine dernière déjà. Le 24 janvier dernier semblait être la date toute indiquée. Cette date coïncidait en effet avec la première année de nomination de la quasi-intégralité des membres du Gouvernement. Le mandat de 12 mois accordé par le Président aux ministres pour faire leurs preuves arrivait également à échéance en fin de semaine dernière. L’urgence de la situation faisant suite aux intempéries ayant frappé la Grande-île la semaine dernière ont toutefois et vraisemblablement obligé le report de la présentation des nouveaux ministres. Vendredi dernier, le Président de la République est d’ailleurs descendu dans les zones touchées par les intempéries et les inondations pour constater de visu la souffrance de ses concitoyens et diriger les opérations de sauvetage.

De nombreuses sources avancent que cette présentation des nouveaux membres du Gouvernement devrait toutefois intervenir incessamment. Des indiscrétions laissent savoir que le Chef de l’Etat serait resté dans la Capitale ces dernières 48 heures. Le Président de la République à Iavoloha la semaine dernière avait indiqué que les évaluations des ministres étaient en cours. Il ne serait pas inenvisageable de penser que le locataire d’Iavoloha aurait fignolé la composition du Gouvernement durant ces deux derniers jours. Comme l’annonce des nouveaux ministres n’a pas eu lieu hier, il serait donc fort probable que celle-ci soit faite ce jour, avant le départ du Chef de l’Etat qui compterait poursuivre ses descentes dans les zones touchées par les intempéries en ce début de semaine.

Les spéculations continuent en tout cas d’aller bon train sur les noms des ministres remerciés et ceux qui intégreront le Gouvernement. La seule chose de sûre, c’est qu’il s’agira a priori d’un remaniement plutôt que d’un changement de Gouvernement. Le Premier ministre Ntsay Christian serait parti pour rester. En revanche, les autres membres du Gouvernement se trouveraient tous sur un siège éjectable. Il se murmure que le remaniement va être large et qu’il ne s’agira pas que de remplacement des ministres démissionnaires ou remerciés. Récemment, le Président Rajoelina avait d’ailleurs comparé certains ministres à des boulets, incapables de suivre le rythme du TGV. Les bruits de couloirs laissent entendre qu’une dizaine de ministres au moins seraient remplacés. Les ministres qui resteront et ceux qui arriveront devront se retrousser les manches et être plus présents sur terrain que dans les fauteuils de leurs bureaux respectifs, selon les recommandations émises par le Président.
La Rédaction

Publié dans Politique

Quelques jours après les fortes intempéries qui ont frappé la Grande-île, le bilan s’est une nouvelle fois alourdi (voir article par ailleurs). Les autorités font à présent état d’une trentaine de tués. Sur place, les opérations de secours aux victimes se poursuivent, pour les militaires de l’armée malagasy qui interviennent comme ordonné par le Chef suprême des armées, Andry Rajoelina, le Président de la République.

En soutien au Bureau national de gestion des risques et des catastrophes, les Forces de l’ordre continuent de venir en aide aux sinistrés. Des missions qui se concentrent dans la partie nord-ouest du pays qui a été la zone la plus touchée par les intempéries de la semaine dernière. C’est un véritable travail de fourmi auquel se livrent les secouristes, notamment à Mitsinjo dans la Région Boeny, où plusieurs milliers de personnes restaient à évacuer et à Mahajamba dans la Région de Sofia, où 58 personnes ont dû être évacuées par hélicoptère.

D’après des chiffres officieux, au moins une centaine de militaires sont déployés dans ces zones à risques. Malgré la descente du niveau des eaux et le beau temps, le travail de secourisme est rendu pénible par la persistance de la pluie pendant la nuit, outre, les coupures des ponts et les dégâts innombrables sur les routes. Des travaux de reconnaissance et d’évacuation par hélicoptères sont menés par les militaires.  Deux hélicoptères, deux avions, trois vedettes, sont notamment utilisés par les forces armées dans leur mission de secours. Des missions de reconnaissance et d’évacuation  qui se seront notamment poursuivies à Ambatoboeny et Madirovalo hier dans la journée.
La Rédaction

Publié dans Politique

Presque tous les aéroports internationaux dans le monde où atterrissent des vols en provenance de Chine, ont été placés sous surveillance depuis la semaine dernière. Pour Madagascar, des mesures d’alerte, à savoir la prise de température d’une manière systématique avec un thermo flash et le remplissage d’une nouvelle fiche de déclaration sanitaire, notamment pour les passagers à destination des pays affectés, ont été déjà prises. Et toujours en guise de vérification, un service de veille sanitaire est actuellement opérationnel au niveau du ministère de la Santé publique. Selon docteur Rado Randriamiarana, chef de service de la vigilance sanitaire aux frontières, au sein de la Direction de la Veille Sanitaire, de la Surveillance Epidémiologique et de Riposte (DVSSER),  cette nouvelle entité surveille  et assure la traçabilité de personnes en provenance de la Chine et des zones déjà concernées pendant 14 jours. « Il peut arriver que des passagers ne présentent pas les symptômes au moment des contrôles sanitaires. A partir des informations mentionnées dans la fiche, nous allons rester en contact avec ces personnes. Pour ceux qui se trouvent à Antananarivo, la liaison s’effectuera par le biais de ce service. Toutefois, les personnes qui se sont déplacées en Régions vont être approchées par les responsables au niveau des Directions régionales de santé et des Districts », explique-t-il.

Samedi dernier, une délégation du ministère de la Santé publique s’est rendue à l’Aéroport international d’Ivato pour s’assurer que les contrôles sanitaires s’appliquent en bonne et due forme.

A titre d’information, selon CNEWS, cette mystérieuse pneumonie appelée « 2019-nCov », nouveau coronavirus, ayant frappé la ville chinoise de Wuhan vers la mi-décembre 2019, se propage, faisant déjà une cinquantaine de morts à la date d’hier, et touchant près de 2 000 personnes. Depuis, des cas de ce virus qui se transmet par les voies respiratoires, ont été décelés ailleurs en Asie, mais également aux Etats-Unis et en France, où trois cas, les premiers en Europe, ont été avérés. Des informations qui aggravent l’inquiétude de la population mondiale dont celle de Madagascar.

Recueillis par K.R.

Publié dans Société
dimanche, 26 janvier 2020

La une du 27 janvier 2020

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Editorial

  • Une Opposition éreintée !
    L’Opposition politique que le pays a l’honneur ou le malheur de disposer aurait-elle les reins solides ? Apparemment non !En un quart de siècle d’existence, le « Tiako i Madagasikara » (TIM) montre déjà des signes d’usure, de faiblesse. Des rides avant l’heure trahissent le visage de ce parti fondé et présidé, d’une main de fer, par l’ex- magnat du lait, l’ancien Chef d’Etat Marc Ravalomanana dont l’empire économique s’effrite au fil des ans. Visiblement, le poids de l’âge pèse trop sur les épaules de « Ramose ». A soixante-quatorze ans, Ravalomanana peine à suivre le rythme mais il persiste à tenir la barre du parti. Ses lieutenants s’irritent de son entêtement. Mais on n’y peut rien ! Dada est intraitable. Et le déclin semble irréversible.Ibidem pour le « Rodoben’ny mpanohitra ho an’ny demokrasia eto Madagasikara » (RMDM), une plate-forme de l’Opposition concoctée par le pasteur Tsarahame et acolytes et…

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