Prometteuse. Les récentes discussions entre le Groupement des entreprises de Madagascar (GEM) et une délégation de l'Agence wallonne à l’exportation et aux investissements étrangers (AWEX), sous l'égide de l'ambassade de Belgique en Afrique du Sud, signalent un tournant significatif dans les relations commerciales entre Madagascar et la Belgique. La mission en cours à Antananarivo de la conseillère économique et commerciale, Catherine Bauwens, accompagnée de Jana De Graef, première secrétaire de l'ambassade de Belgique, reflète l'engagement mutuel à renforcer les liens économiques bilatéraux. D’ailleurs, au cours du dernier quinquennat, la Belgique s'est solidement positionnée en tant que 22ème fournisseur (42,66 millions d'euros) et 15ème client (24,69 millions d'euros) de Madagascar, selon les statistiques de l'AWEX.
Ces chiffres illustrent clairement la dynamique croissante des échanges économiques entre les deux Nations, ouvrant la voie à des opportunités de collaboration plus étroite. Les exportations malagasy vers la Belgique sont diversifiées, couvrant un large éventail de produits, notamment les fruits et noix (5,29 millions $), le poisson et la viande (3,61 millions $), ainsi que le nickel (3,25 millions $). En contrepartie, la Belgique exporte principalement des médicaments et produits pharmaceutiques (11,47 millions $), d'autres produits chimiques (7,35 millions $) et des céréales (6,72 millions $). Cette diversification témoigne de la complémentarité des économies des deux pays. L'AWEX souligne une tendance positive des échanges commerciaux entre Madagascar et la Belgique.
Potentiel inexploité
La Grande île figure parmi les principaux clients et fournisseurs de la Belgique, faisant partie du top 10 dans les deux catégories. Bien que la croissance soit constante, elle reste mesurée, ce qui souligne la stabilité des relations économiques entre les deux pays. Il convient de noter que, selon les données de l'AWEX, il y a quelques années, seulement 5 % des exportations malagasy étaient destinées à la Belgique. De manière réciproque, 2,2 % des exportations belges étaient dirigées vers Madagascar, totalisant 85,4 millions de dollars américains en une année.
Ces chiffres montrent la progression remarquable des échanges, suggérant un potentiel encore inexploité. La présence actuelle de la délégation de l'AWEX dans la Capitale revêt une importance stratégique, offrant une opportunité unique d'approfondir les relations commerciales, d'explorer de nouveaux secteurs de coopération et de stimuler davantage la croissance économique bilatérale. Madagascar et la Belgique semblent être à la veille d'un nouveau chapitre prospère dans leur partenariat commercial. En conclusion, les échanges commerciaux entre les deux pays témoignent non seulement de la diversité des produits échangés, mais aussi de la volonté des deux Nations de renforcer leur coopération économique. La stabilité des relations et la croissance constante laissent présager un avenir prometteur pour les partenariats commerciaux entre ces deux acteurs. L'heure est à l'exploration de nouvelles opportunités, à l'innovation et à la consolidation des liens qui promettent de redéfinir les contours d'une collaboration mutuellement bénéfique pour les années à venir.
Hary Rakoto
Un rendez-vous incontournable pour les passionnés du théâtre. Du 10 au 28 mars, l’Institut français de Madagascar (IFM) va se transformer en une véritable salle d’opéra et de théâtre. En effet, l’événement « Le Temps Fort Théâtre » proposera un programme riche et varié qui ravira les amateurs de scène dramatique. Cette première édition promet une célébration vibrante de la diversité et de la vitalité du théâtre à Madagascar, mettant en avant à la fois le théâtre traditionnel et contemporain avec la participation des compagnies locales, sans parler de la venue des compagnies françaises.
Cette année, l'IFM célèbre l'art du théâtre en organisant un événement dédié à ces formes d'expression audacieuses et captivantes. « Temps Fort Théâtre » aspire à devenir le rendez-vous incontournable des passionnés, amateurs et professionnels, réunissant des artistes et des compagnies de renom pour un festival riche en émotions et en créativité. Pour cette édition, l’événement accueillera donc des grands artistes et compagnies de renoms. Le public retrouvera entre autres la « Tropy Jeannette » qui ouvrira les festivités à travers un gala de chants théâtraux baptisé « Fitia maro loko », ce dimanche à partir de 15h. Par la suite, la compagnie Nouvelle Scène Madagascar entrera en scène le jeudi 14 mars à 18h avec son spectacle intitulé « Mpitondra rano ». Le samedi 16 mars, la compagnie Mangano-Massip, une troupe d'arts scéniques à Paris (France), donnera une conférence axée sur le corps théâtral. Le même jour dans l’après-midi, la Compagnie Miangaly Théâtre présentera sur la terrasse de la médiathèque un spectacle d'improvisation, en rythme et en cadence. De nombreux programmes se poursuivront jusqu’au 28 mars prochain où l’événement se clôturera avec le spectacle « Sokitra », proposé par la Compagnie Nouvelle Scène Madagascar. Notons que le « Temps Fort Théâtre » vise à promouvoir le monde du théâtre à Madagascar, en offrant une plongée immersive dans diverses formes théâtrales.
Si.R
La première chance de médaille malagasy a échappé des mains de Fenosoa Rakotobe. Elle s’est inclinée face à l’Egyptienne Yasmin Nasr Abbas Mohammed Elgewily en kumité. Fenosoa échoue au pied du podium après avoir passé à côté de son combat pour la médaille de bronze ce vendredi 8 mars, à Accra théâtre des 13es Jeux africains. Et ce, après avoir battu la Malienne Sacko A. chez les moins de 50kg sur 10-1 au score. Elles étaient huit combattantes dans la catégorie des moins de 50 kg. Après les éliminatoires, les quatre vainqueurs s’affrontèrent directement pour les médailles de bronze et les vainqueurs de ces combats se qualifient pour la prochaine étape à savoir la médaille de bronze qui a mis aux prises l’Egyptienne, tombeuse de Fenosoa et une Algérienne, Cylia Ouikene. Cette dernière a éliminé la Botswanaise Amantle Leburu (8-0).
Rappelons que la 13ème édition des Jeux africains de Ghana a officiellement débuté hier. La délégation malagasy est composée de 92 membres dont 64 athlètes avec 11 disciplines. Quatre disciplines sont qualificatives aux Jeux olympiques 2024 de Paris entre autres, le badminton, le tennis de table, le tennis et le triathlon. A noter que Madagascar a pris part en tennis de tennis de table qui est éliminé en quart de finale dans la compétition par équipe par l’Algérie (0-3) si le pongiste le mieux placé a été éliminé en huitième de finale dans la compétition individuelle. Madagascar retrouvera la compétition ce samedi 9 mars en double mixte. En lice depuis le 4 mars dernier, la Grande île n’a pas encore débloqué le compteur de médailles. Les lutteurs malagasy et les joueurs d’échecs entreront en compétition ce jour.
L’Egypte domine la compétition avec 5 médailles d’or à son compte, suivi par les Marocains qui comptabilisent deux médailles d’or et enfin la Tunisie avec une breloque précieuse.
E.F.
8 mars ! Journée de la femme. Journée internationale des femmes africaines. Journée internationale des droits de la femme. A chacun sa perception de la chose. Sauf que tout se ramène en un point : la femme, les descendantes d’Eve !
D’après les croyances judéo-chrétiennes, Eve est le deuxième genre humain créé par l’Eternel Dieu. Une foi profonde, car il s’agit réellement d’une foi pour les chrétiens, dont votre humble serviteur fait partie, que n’importe quel homme de science n’arrive pas encore à démontrer jusqu’à présent ni à prouver le contraire et qui dépasse les frontières en parvenant à percer l’épaisse muraille des pays de tradition non judéo-chrétienne.
L’Organisation des Nations unies (ONU) par le truchement de l’organe suprême, l’assemblée générale, officialisa en 1977 la date du 8 mars « Journée internationale de la femme ». C’est l’aboutissement logique et laborieux d’un long et âpre processus de lutte menée par des militantistes, au féminin svp, pour la cause des femmes depuis le XIX ème siècle. En effet, le 8 mars 1857 se tenait dans les rues de New-York un long cortège de femmes en « lambeaux » réclamant leurs droits sur le plan du travail. En 1921, Vladimir Ilitch Lénine décréta le 8 mars « Journée des femmes » en guise de commémoration et de reconnaissance des droits de la femme. Il fut le premier Chef d’Etat, à l’époque, à franchir le Rubicon. Et l’idée faisait son bonhomme de chemin pour aboutir en 1977, dans l’auguste tribune des Nations unies, la reconnaissance mondiale des causes de la femme.
Les initiatrices, soutenues d’un moment à l’autre par des initiateurs, entendent par « Journée de la femme » une occasion d’interpeller les décideurs tant publics que privés sur la considération de certains droits fondamentaux de toutes les descendantes d’Eve où qu’elles soient et quelle catégorie qu’elles soient au travail, dans leur ménage et dans la société sinon la communauté à l’intérieur de laquelle elles vivent et surtout vis-à-vis des hommes ! Une journée de mobilisation et de conscientisation sur le respect de la femme en tant que telle partout où elle se trouve ou évolue.
Dans la Grande île, la célébration de 8 mars, Journée internationale de la femme, connut des hauts et des bas. En 1977, date de l’officialisation de cette emblématique, le pays se trouve en plein régime socialiste de l’Amiral Didier Ratsiraka. La « femme » étant un des piliers de la Révolution socialiste inscrits dans le « Boky Mena » a eu droit à une commémoration officielle. Seulement, il ne s’agissait que des fêtes mondaines sans impact direct sur la conscientisation des droits de la femme.
L’avènement du régime Orange apportera un dynamisme. A travers le point 8 du Velirano, le régime Orange reconnait l’égalité des femmes en droit et devoir vis-à-vis des hommes. La dynamisation du volet social dans les trois piliers de la PGE n’est pas en contradiction avec le Velirano. La Première Dame, Mialy Rajoelina, militante au premier rang n’entend point baisser les bras. Certaines entreprises privées, à l’image du groupe SODIAT, se trouvent à l’avant-garde du respect des droits de la femme notamment dans le milieu du travail. Mais, beaucoup reste à faire. D’où la nécessité de commémorer judicieusement la date du 8 mars.
Ndrianaivo
Afin de raffermir la lutte contre la corruption au niveau des Tribunaux malgaches, l’éradication des rabatteurs figure parmi les actions à entreprendre par le ministère de la Justice. Ainsi, il a été décidé que des caméras de surveillance seront installées dans les Tribunaux. Cela vise à surveiller les rabatteurs, qui sont impliqués dans des pratiques corrompues au sein de ces instances. Ces caméras ont été aussi mises en place dans le but de lutter contre la corruption et d'améliorer les services judiciaires. En effet, de nombreux arnaqueurs ne se privent pas de berner les gens qui ont des services à faire au niveau des Tribunaux. Certains d’entre eux ont également des contacts au sein même du Tribunal et poussent le citoyen à voir telle ou telle personne pour faciliter leur dossier. Le problème des rabatteurs ne date pas d’hier et touche presque tous les secteurs de l’administration, que ce soit au niveau de la délivrance des passeports ou du permis de conduire ou de la JIRAMA, etc.
Files d’attente
Les longues files d’attente, qui ont entrainé l’existence des rabatteurs, mènent inexorablement à la corruption. Ces derniers jouent sur l’empressement des citoyens à acquérir telles ou telles pièces administratives. « On se demande si on est voué à faire la queue partout où on va. Le service public et même le privé, comme au niveau des banques, n’est pas non plus épargné. Certes, il y a des services où on peut remarquer des problèmes de sous- effectifs et de manque de matériels, mais que les véritables solutions soient prises » selon Martin A. qui était en train de retirer de l’argent à un distributeur automatique du côté d’Analakely. Au Tribunal c’est encore pire, il y a toujours quelqu’un qui vous approche dans la file d’attente et prétend connaitre une voie rapide moyennant de l’argent, ajouta-t-il.
D’autres mesures complémentaires
En plus de l'installation de caméras, des carnets de suivi des dossiers traités au niveau des Tribunaux ont été distribués. Ces carnets sont disponibles dans les services de greffe des Tribunaux. Selon le compte rendu du Conseil des ministres, 2 500 carnets de suivi de dossiers ont été distribués dans quatre juridictions jusqu'à présent. Cette initiative vise à surveiller les rabatteurs et à renforcer la transparence dans le traitement des affaires judiciaires. Pour encourager la dénonciation d'éventuelles corruptions aux Tribunaux ou au niveau de l'administration pénitentiaire, un site web opérationnel, (fitsarana-valio-tarainako), est mis à disposition. Le ministère de la Justice souhaite traiter 70 plaintes dans les 100 jours à venir, démontrant ainsi son engagement à lutter activement contre la corruption.
En mettant en place ces différentes mesures, le ministère de la Justice de Madagascar montre sa détermination à renforcer l'intégrité et la transparence au sein du système judiciaire et pénitentiaire du pays. Voilà en ce qui concerne les rabatteurs, mais quand est- ce qu’on installera les cameras dans les différents bureaux où les véritables pots-de-vin s’opèrent ?
Nikki Razaf
Dans une démarche audacieuse, Madagascar a décidé de placer le secteur aurifère au cœur de son développement économique en lançant la création d'une raffinerie aurifère nationale. Cette initiative a été révélée dans le rapport du Conseil des ministres du 6 mars, détaillant une enquête préliminaire planifiée au cours des 100 prochains jours pour l'établissement de cette infrastructure cruciale. Le Gouvernement malagasy ne ménage pas ses efforts pour dynamiser l'industrie aurifère en intégrant les collectionneurs et les affineurs d'or au sein des "comptoirs de l'or". Pas moins de 2 500 affineurs et 60 collecteurs sont prévus pour être inclus dans ces installations, validées par le Conseil des ministres. L'objectif déclaré est d’exporter légalement 500 kg d'or dans les 100 jours afin de garantir un retour financier substantiel pour la Grande île.
Défis
Cependant, des nuages assombrissent l'horizon économique de Madagascar. Le secteur des exportations se heurte à des défis, notamment le prix élevé de l'or chez les raffineurs, surpassant même celui du marché international. Une source au sein du Gouvernement souligne la nécessité d'une coopération renforcée entre les responsables gouvernementaux concernés pour surmonter ces obstacles et réaliser les objectifs fixés. "Nous sommes conscients des défis auxquels nous sommes confrontés dans le secteur aurifère, mais nous sommes résolus à exploiter pleinement le potentiel de notre pays" a déclaré Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison ministre de l'Economie et des Finances, lors d'une récente conférence de presse. Elle a insisté sur la volonté du Gouvernement de travailler en étroite collaboration avec les parties prenantes pour garantir le succès de cette entreprise économique. Les réactions des acteurs du marché sont mitigées. Certains saluent cette initiative, voyant en elle une opportunité de diversification économique, tandis que d'autres expriment des préoccupations quant à la compétitivité des exportations malagasy sur le marché mondial. Les prochains mois seront importants pour déterminer si cette initiative portera ses fruits et positionnera Madagascar en tant qu'acteur sur la scène aurifère mondiale.
Carinah Mamilalaina
Samedi dernier, l’association « Andry sy Fototra ho an’ny Fampandrosoana » (AFF) a organisé un tournoi amical et festif qui s’est déroulé à l’Espace Fenitra, By-Pass. Une rencontre sportive qui a vu la participation des membres du personnel du groupe SODIAT. En effet, il s’agissait d’un mini-tournoi de football à 7 durant lequel une dizaine d’équipes ont joué dont trois équipes issues de l’association organisatrice et sept autres pour le groupe SODIAT. Une centaine de joueurs seniors et vétérans, issus des Directions dudit groupe et membres de ladite association y ont participé dans une ambiance dynamique et conviviale. Cet évènement sportif, dont la gent féminine était l’invitée d’honneur, a toutefois fait réunir sur le terrain toute une génération de passionnés de foot. Par ailleurs, tous les matchs se sont disputés directement comme dans une phase finale.
L’équipe de la Polyclinique d’Ilafy a remporté le tournoi après avoir défait les agents de sécurité de Borosy sur un score de 3 buts à 1. Lors des demi-finales, les agents de sécurité de Borosy ont pris le dessus face au personnel de Villa Pradon, Antanimena après une séance des tirs au but (3-1). Les deux formations se sont quittées sur un score de parité à l’issue du temps réglementaire.
Signalons que la présidente de l’association AFF, Haingo Ravatomanga a honoré de sa présence ce tournoi sportif à la fois amical et festif. Elle est venue donner le coup d’envoi des jeux.
« Aucune équipe vainqueur ne devrait être acclamée, et aucune équipe vaincue ne devrait être huée. Vous êtes tous mes enfants », lance l’épouse du président-directeur général du groupe SODIAT lors de sa prise de parole en marge du coup d’envoi du tournoi.
C’est la troisième année consécutive que l’association AFF organise un tel tournoi sportif. Et c’est la toute première fois que le groupe SODIAT est invité y à prendre part. En tout cas, l’ambiance était bon enfant et les participants en redemandent déjà. L’association AFF annonce déjà la tenue d’un autre tournoi amical de basket-ball à 5, prévu se dérouler dans trois mois.
Elias Fanomezantsoa
« Ensemble, plus forte que l’endométriose ». La Journée mondiale contre l'endométriose est célébrée tous les 7 mars. Une maladie taboue qui touche de nombreuses femmes et filles. Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des droits de la femme, Narindrasoa, une jeune fille âgée d’une trentaine d'années et qui souffre de l’endométriose, partage son témoignage sur les éventuels impacts dévastateurs de maladie sur la vie d’une femme.
« Aujourd’hui, je veux partager avec vous mon parcours avec l’endométriose que je combat de toutes mes forces. Cette maladie méconnue et incomprise a été un compagnon douloureux dans ma vie. Il s’agit d’une maladie incurable, laquelle pourrait affecter tous les aspects de la vie quotidienne, allant du travail aux relations personnelles, en passant par la santé mentale. Dans ces moments sombres, j’ai ressenti l’amour de Dieu m’envelopper, me donnant la force et l’espoir. De plus, le soutien indéfectible de ma famille et de mes amis a été une lumière dans l’obscurité. Leur affection inconditionnelle, leurs mots d’encouragement et leur présence constante ont été mes piliers, me soutenant à travers les hauts et les bas dans cette bataille de longue haleine ».
Cette femme a déjà subi trois opérations chirurgicales. « Chaque fois, au terme d’une intervention chirurgicale, j’ai toujours espéré que ce serait la dernière, et que je pourrais enfin trouver un soulagement durable. Mais l’endométriose est une adversaire coriace qui ne se laisse pas vaincre si facilement. Malgré tout, je refuse de me laisser abattre. Je suis déterminée à continuer ce combat, à chercher des traitements et des solutions qui pourraient m’apporter un soulagement, aussi petit soit-il. Les femmes atteintes d’endométriose ont besoin de plus de compréhension et davantage de soutien psychologique. Elles sollicitent également le Corps médical afin que ce dernier consacre plus de budget pour rechercher l’origine exacte de cette maladie », conclut-elle.
Recueillis par Anatra R.
En ce jour dédié aux droits de la femme, plongeons dans le parcours d'Andie Mialy Andriamalandy, une psychologue. Son parcours révèle une détermination inébranlable, une foi indéfectible et la capacité à conquérir les défis pour réaliser ses aspirations. Andie a généreusement accepté de partager son expérience avec nous en cette journée particulière, en dévoilant une vie marquée par des épreuves qu’elle préfère garder pour elle. Interview.
La Vérité (+) : Pouvez-vous nous raconter brièvement votre parcours ?
Andie M. (=) : Mon parcours a été plutôt atypique. J’ai initialement étudié jusqu’au dernier niveau dans la Faculté d’économie. Mais après une dizaine d'années de travail, j’ai ressenti le besoin de changer d’orientation. C’est ainsi que j’ai repris les cours de psychologie, un retour en première année en quelque sorte. Ma motivation découle de mon histoire personnelle, ayant élevé seule mon premier fils dès son jeune âge, tout en étudiant et travaillant. Je veux montrer aux autres qu’il est possible de surmonter les défis et de s’améliorer dans la vie.
(+) : Vous confiez avoir élevé seule votre enfant. Comment cela a-t-il influencé votre choix de devenir psychologue ?
(=) : Se battre seule a été une expérience difficile mais enrichissante. Cela m’a motivé à aider les autres, à montrer que la persévérance et la diligence peuvent mener à des changements positifs. Je veux inspirer les gens à croire en leur potentiel et à réaliser qu’ils peuvent s’épanouir malgré les obstacles.
(+) : Comment jonglez-vous entre la maternité, les études et le travail ?
(=) : Jongler entre la maternité, l’étude et le travail n’est pas facile. Mais quand on a un objectif clair dans la vie, la diligence et la persévérance viennent naturellement. J’ai toujours aimé étudier. Donc, même en allaitant, j'ai toujours eu le temps de me consacrer aux études. Maintenant que je suis maman de deux garçons dont je m'occupe quasiment seule, je fais des pas de danse entre mon rôle de mère, mon rôle de psy, mon rôle d'enseignant-chercheur et mon rôle de consultante auprès des organismes internationaux. Tout est question d’organisation et de priorité. Je puise ma force dans la contemplation.
(+) : En cette Journée internationale des droits de la femme, quelle est la perception d’une telle célébration et son impact sur les femmes à Madagascar, selon vous ?
(=) : Le 8 mars peut avoir des impacts différents selon les personnes. Certains peuvent profiter de l’occasion pour se déconnecter et prendre du temps pour eux, tandis que d’autres peuvent saisir l’opportunité pour réfléchir sur le vrai sens de la Journée mondiale consacrée à la femme. C’est aussi l’occasion d’éduquer et d’inspirer. Le temps et l’expérience aideront chacun à comprendre le message de cette journée.
(+) : Quel est votre point de vue sur l’égalité entre hommes et femmes, notamment en cette Journée internationale des droits de la femme ?
(=) : Les hommes et les femmes ont des rôles différents mais complémentaires dans la société. Il est important de respecter ces différences, tout en promouvant l’égalité des droits. Chacun a sa propre force et son style, et il est essentiel que les hommes et les femmes collaborent ensemble pour harmoniser la vie en société. Les droits doivent être les mêmes pour tous.
Carinah Mamilalaina