Hausse des cas. Du 27 novembre au 3 décembre dernier, les statistiques partagées par le ministère de la Santé publique ont confirmé une évolution épidémiologique du coronavirus aussi inquiétante que les jours précédents. Samedi dernier, celui-ci a rapporté de nouveaux décès et de nouvelles contaminations. Ainsi, le nombre de nouveaux cas a quasiment doublé (470) par rapport à celui recensé durant la semaine du 20 au 26 novembre dernier avec 258 nouvelles contaminations. Cinq patients infectés, ayant présenté le syndrome de détresse respiratoire aiguë, ont succombé sur le territoire malagasy dont le jeune homme de 27 ans décédé à Diego le 2 décembre dernier. Ce qui fait que depuis le début de cette pandémie en mars 2020, la Grande île a déjà déploré 972 décès. Aux dernières nouvelles, il existe encore 22 patients présentant la forme grave de la maladie, notamment des malades victimes de complications respiratoires. Et ces individus présentent d'importants risques de perdre la vie.
Entre-temps, le bilan hebdomadaire du ministère de la Santé publique a également indiqué la découverte de 470 nouveaux porteurs du coronavirus, soit 67 malades recensés par jour en moyenne. 145 parmi eux représentent des contaminations nouvellement identifiées si les 325 cas restants ont été détectés par le système « tracing contact ».
Par rapport à la semaine précédente, Madagascar assiste encore à une hausse vertigineuse du nombre de patients testés positifs avec un taux de positivité de 7 %. Et cette fois-ci, c’est la Région d'Analamanga qui abrite le plus grand nombre de patients Covid-19 avec 191 personnes infectées. Vient ensuite la Région de Vakinankaratra avec 114 cas positifs, suivie de près par la Haute-Matsiatra avec 98 cas confirmés. A cela s'ajoutent les 27 cas dans l'Anosy, huit autres malades dans l'Amoron'i Mania, cinq dans l'Alaotra-Mangoro, neuf dans la Région de Menabe, sept à Vatovavy-Fitovinany, quatre dans l'Atsimo-Andrefana. Les Régions de DIANA, Atsinanana et Itasy ont respectivement annoncé un nouveau patient infecté. Quant à Boeny, elle compte deux nouveaux malades. Si les Régions d’Ihorombe, Melaky et SAVA n'ont pas été épargnées durant la semaine du 20 au 26 novembre dernier, elles ont comptabilisé zéro nouveau malade dans les statistiques établies dernièrement.
Depuis le 23 mars 2020, 44.800 cas de Covid-19 ont été repertoriés à Madagascar dont 44.111 cas détectés à travers des tests par prélèvements nasaux, tandis que 689 cas ont été confirmés positifs par scanner au cours de la deuxième vague de la maladie.
Recueillis par K.R.
La Police nationale fête ses 60 ans d’âge. Pour le genre humain, l’anniversaire des soixante ans marque un tournant décisif de la vie. Un salarié, agent de l’administration publique ou du privé, ayant atteint l’âge de 60 ans signifie atteindre le cap de la retraite. Dans certains Corps de métier, fonctionnaires notamment, les grands commis de l’Etat (Juges, administrateurs civil, enseignants-chercheurs, etc.), la loi leur offre la possibilité de rallonger. Pour le commun des mortels (agents de l’Etat ou du secteur privé), atteindre l’âge de 60 ans ouvre automatiquement la voie de la retraite. On se retire ! On se repose ! Ou bien, pour certains chanceux, on se donne le privilège de formater le « disque dur » et on se crée d’une nouvelle activité. Etc.
A l’aube du retour à la souveraineté nationale, au départ de la Première République, l’an 1961, le Gouvernement se dote d’une entité chargée de veiller à la sécurité publique « La Police nationale ».
Calquée sur le modèlede la Police française au même titre que l’Armée malagasy et la Gendarmerie nationale, la Police nationale malagasy est chargée de la délicate mission d’assurer la sécurité publique en milieu urbain. A la différence des militaires et des gendarmes, les policiers font partie du Corps des agents de l’Etat. En effet, ce sont des fonctionnaires… « armés ». D’ailleurs, en France, la Police se trouve sous tutelle administrative et de commandement du département de l’Intérieur alors que les militaires de la Défense nationale comme ce fut le cas durant la Première République malagasy.
De 1961 à 1972, les agents de police, sous la direction de poigne du tout puissant ministre de l’Intérieur André Resampa, jouissaient de la crainte voire du respect auprès de la population. A cette époque, le bel âge de la Police nationale, la sécurité régnait dans les villes et proximité. On pouvait circuler librement sans crainte de jour comme de nuit. A Antananarivo, les noctambules et les fêtards pouvaient lécher les vitrines (sans métalliques) des arcades de l’Avenue jusque très tard la nuit. Les salles de cinéma pouvaient programmer les projections jusqu’à 1 heure du matin. On pouvait voir des agents de Police circuler faire le contrôle d’identité ou autre à n’importe quel moment de la journée et de la nuit. Ils traquaient les sans loi ni foi.
Mais tout a basculé à partir du 13 mai 1972. Quand les éléments des Forces républicaines de sécurité (FRS) ont tiré dans le tas sur les étudiants et autres manifestants sur l’avenue de l’Indépendance (devant l’Hôtel de ville) à Analakely, du sang a coulé, des vies ont péri. Du coup,les agents de la Police nationale devinrent des « ennemis du peuple » (Fahavalom-bahoaka). A partir de ce moment regrettable, il ne s’agissait plus de respect ou de crainte mais d’un rejet tout court.
Il faut attendre les années 2000 pour que les choses commencent à changer. Le département de la Sécurité publique fournit des efforts considérables pour reconquérir l’esprit et le cœur des concitoyens. Les policiers traquent les voyous de tout acabit et l’ordre public revient progressivement. Certes, beaucoup reste à faire.
A soixante ans d’âge, l’âge mûr, la Police nationale remonte la pente et retrouvera peu à peu son lustre d’antan.
Ndrianaivo
Un bilan plus ou moins positif pour Madagascar mais surtout pour les entreprises. D’après le ministre de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation, Edgard Razafindravahy, durant son intervention devant les députés, vendredi soir, « Madagascar a déjà exporté 700 tonnes de vanille depuis le début de la campagne. En plus, le kilo s’est vendu au prix que nous avons fixé, c’est à dire 250 dollars, voire plus», se réjouit-il. Ces résultats présagent déjà du bon pour cette saison 2021. Les opérateurs espèrent ainsi en vendre encore plus jusqu’à la fermeture de la campagne. Dans tous les cas, la décision de l’Etat de fixer un prix de référence porte ses fruits. «La loi de l’offre et de la demande domine sur le marché de la vanille. Il n’y a pas de cours mondial. Dans le cadre de la crise sanitaire actuelle, il est jugé préférable de fixer le prix pour éviter qu’il ne dégringole pas comme cela a été le cas par le passé», a soutenu le président du Groupement des exportateurs de vanille de Madagascar (GEVM), Georges Geeraerts.
Si le marché international se stabilise, le marché local reste encore hors de contrôle jusqu’à maintenant. En effet, même si le prix minimum de référence à l’exportation est respecté, c’est loin d’être respecté auprès des producteurs. «Pour cette campagne, nous avons fixé à 75 000 ariary le prix minimum d’achat auprès des planteurs. Sauf qu’ils n’ont pas obtenu ce prix, bien en-deçà. Des exportateurs se permettent ainsi d’acheter la vanille verte à seulement 30 000 ariary, voire 20 000 ariary, pour ensuite les vendre à 250 dollars, c’est vraiment de la triche», déplore le ministre. Ce dernier espère que la situation s’inversera pour la prochaine campagne, des mesures devraient être adoptées dans ce sens. «Certains opérateurs réussissent à acquérir de la vanille à prix réduit. Quand les acteurs se trouvent dans un marché où ils ont l’impression que l’offre est supérieure à la demande, ils sont tentés de vendre la vanille moins chère pour écouler leurs marchandises. Des exportateurs jouent sur ce jeu. Ils proposent un tarif moins cher dans le but de maximiser le profit», explique Georges Geeraerts.
En tout cas, les membres du GEVM assurent respecter les prix minimum de référence fixés par l’Etat. En soutenant les producteurs, ils veulent surtout pérenniser la filière vanille, sachant que Madagascar fournit aujourd’hui près de 25% des besoins internationaux en vanille.
Rova Randria
L’industrialisation de Madagascar figure parmi les priorités du Gouvernement actuel. C’est dans ce sens que la création d’industrie est particulièrement encouragée. « Nous faisons face aujourd’hui à une hausse du prix du ciment à cause de la hausse des frais de transport au niveau international. La seule manière de ne plus dépendre de ce genre de choses est de produire localement. Quand nous produisons tout localement, nous pouvons réduire les prix et rendre accessibles les produits au plus grand nombre» soutient le Chef d’Etat, Andry Rajoelina durant son discours à l’occasion de l’inauguration de la nouvelle usine STAR à Ambatolampy, vendredi dernier. Place alors à la création d’industries! Le Président de la République a ainsi annoncé la construction prochaine d’une usine locale dédiée à la production de ciment. «Nous devons multiplier nos efforts pour industrialiser le pays. Nous nous activons donc dans ce sens. Madagascar doit rattraper le plus vite possible son retard. C’est dans ce sens que les négociations sont déjà en cours pour que les travaux débutent dès l’année prochaine. Dans tous les cas, nous veillerons à ce que les Malagasy soient les actionnaires majoritaires de cette nouvelle entreprise. Chacun pourra investir son argent à partir de 50 000 euros et recevoir par la suite des dividendes. L’objectif étant que le retour sur investissements se fasse après sept ans. L’appel est alors lancé pour tous ceux qui veulent investir dans ce projet », détaille l’occupant du Palais d’Iavoloha.
Outre le secteur du ciment, la production de sucre a également été évoquée. Madagascar doit encore importer en ce moment près de 10 000 tonnes de sucre chaque année. Pour remédier à cette situation, deux usines de production de sucre devraient alors également voir le jour dans le courant du premier trimestre 2022. «Ces usines devraient être finalisées avant 2023 pour que nous n’importions plus de sucre. Les démarches administratives sont déjà en cours de finalisation à l’heure actuelle», note le Président de la République. Toutes ces actions s’inscrivent notamment dans le programme gouvernemental «ODOF, Un District, une industrie». Toutefois, les initiatives du secteur privé sont aussi les bienvenues. Une rencontre axée dans ce sens sera même prévue pour ce mois de décembre avec le Chef d’Etat. L’idée est de se réunir pour identifier les potentiels afin de mieux les exploiter par la suite.
La Rédaction
La route avance du côté de la culture. Vendredi soir, le ministère de la Communication et de la Culture a organisé un évènement baptisé « Nuit de la culture » au centre culturel Ivokolo, situé à Analakely. Il s’agissait à la fois d’un spectacle musical, théâtral et de danse animé par la troupe malagasy Folkloric Band, mais également une manifestation d’appel aux entreprises et aux particuliers à prêter main-forte ou à faire un don afin de rénover deux grands sites du patrimoine national, à savoir « La Résidence du Maire » sise à Mahajanga et « L’Hôtel de la Marine », appelé aussi « L’Hôtel des Mines » qui se trouve à Antsiranana. De belles constructions, bâties à l'époque coloniale, mais qui n’ont jamais été entretenues et qui sont aujourd’hui complètement détruites. Un autre grand défi attend ainsi le MCC pour la reconstruction de ces deux bâtiments et d'en faire un musée respectivement pour la cité des fleurs et la Province d’Antsiranana. Selon un communiqué, la rénovation de « La Résidence du Maire » à Mahajanga devrait démarrer en janvier 2022. Pour le moment, le ministère a récolté une somme de 151 450 000 ariary venue des entreprises, établissements et particuliers.
Vaillance
A titre de rappel, c’est depuis l’année 2019 que le MCC a construit ou rénové une trentaine de musées avec son propre budget. Parmi ces musées figurent le bâtiment historique appelé « Maison Nathan », sis à Toamasina. Ce dernier qui se trouvait en état de délabrement total, a été réhabilité par le ministère pour devenir un musée pour la Région orientale, appelé aujourd’hui « Mozea Vavitiana ». Cependant, le MCC a encore du pain sur la planche puisque de nombreux musées ont encore besoin d'être rénovés actuellement, et cela en raison de plusieurs années de manque d'entretien. A mentionner que cet évènement correspondait à une première soirée culturelle. D’autres occasions vont se présenter dans les prochains jours pour poursuivre la collecte de fonds pour ces deux musées. Enfin, le ministère continuera de recevoir les meilleures offres lors de la comédie musicale intitulée « Fihalia » qui aura lieu le week-end prochain. Toute l’équipe de la MCC remercie déjà ceux qui ont contribué à la reconstruction de ces deux monuments.
Sitraka Rakotobe
Identifier ensemble les moyens pour aider les femmes à se relever face aux conséquences économiques de la Covid-19 et aux impacts du Kere. Tel est l’objectif de la journée de réflexion avec les femmes leaders africaines à Madagascar, organisée dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre (VBG). Cet évènement initié par le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), en collaboration avec le ministère de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la femme, s’est tenu samedi dernier au Novotel Ivandry, avec une forte participation des femmes entrepreneures et leaders. Présente à cette journée, Mialy Rajoelina, Première dame et non moins championne en matière de lutte contre les VBG, n’a pas manqué de s’adresser à l’assistance sur l’importance de l’autonomisation des femmes. « L’investissement dans l’autonomisation des femmes est une voie sûre pour sortir de la pauvreté et pour une croissance économique inclusive. Chaque femme aspire à l’épanouissement de sa famille. Son autonomisation est donc la clé pour une société plus sereine », a déclaré la Première dame. « Soutenons, encourageons et formons les femmes. Car une femme autonome est une femme épanouie. C’est l’assurance d’un foyer heureux, d’une communauté stable, et à terme, d’une Nation développée », a-t-elle lancé comme appel aux femmes leaders, aux institutions, aux organismes, aux entreprises, aux associations, mais aussi à tout un chacun.
L’association Fitia opte pour des AGR
Mises en place depuis mars 2021. L’association Fitia, fondée et présidée par Mialy Rajoelina, opte pour les activités génératrices de revenus (AGR) pour venir en aide aux femmes dans le besoin. C’est le cas à Toamasina, où une unité de transformation mutualisée de fruits a été développée pour produire des jus, du sirop, des fruits séchés, de la pâte de fruits ou encore de la poudre de fruits. « Cette initiative permet à 280 femmes d’être entrepreneures, de gagner en autonomie et d’intégrer le secteur formel », informe la Première dame. A Fianarantsoa, le soutien de ladite association va à la filière apicole, dont la coopérative Soatantely, comprenant 60 personnes. L’association des femmes paysannes de la Plantation théière Sahambavy, composée de 200 femmes, fait également partie des bénéficiaires. A Toliara, des plans de Moringa ont été plantés sur un hectare.
Effectivement, l’association Fitia a créé une unité de transformation de Moringa, partant du séchage, en passant par le broyage jusqu’à l’ensachage. A la demande de l’association des femmes de pêcheurs à Mahajanga, Fitia a pu construire le premier débarcadère de la ville, qui permet la conservation et la transformation de poissons. Les femmes ont bénéficié d’une formation professionnelle. Pour Antsiranana, les femmes artisanes sont soutenues à travers la plantation de raphia et de bambou, lesquels constituent la matière première dans leur filière. Cet accompagnement leur a été bénéfique pour une meilleure gestion de leur calendrier de production. Quant à Antananarivo, un atelier partage a été créé pour faire face à l’insuffisance de structures professionnelles dans les métiers de l’artisanat tels que la poterie, la broderie et le tissage de la soie. Du matériel professionnel est mis à disposition des femmes artisanes pour leur permettre de réaliser leurs créations.
Dans le Sud, les activités menées par l’association Fitia et ses partenaires portent notamment sur l’éducation, à travers la redynamisation des cantines scolaires et l’opérationnalisation de l’usine NUTRISET. Bref, de multiples activités ont été menées depuis ces dernières années afin d’assurer l’autonomisation des femmes et la lutte contre les VBG. D’ailleurs, Fitia et partenaires ont mis en place des formations intégrées depuis septembre au centre spécialisé sis à Mahamasina, et ce afin de contribuer à la réintégration de la femme au sein de la société.
Recueillis par Patricia Ramavonirina
4 décembre 2018 – 5 décembre 2021. Il y a trois ans, Andry Rajoelina avait démarré sa campagne dans le cadre du second tour de la présidentielle par une messe sur l’îlot de la Vierge situé à 5km d'Ampefy. Aujourd’hui, à la Présidence, le Président et son épouse ont tenu à honorer cet endroit qui est désormais entièrement rénové. Après avoir participé à une grande marche avec la population locale, le couple présidentiel a pris part à la messe d’inauguration des travaux de rénovation de l’îlot de la Vierge qui coïncide avec l’anniversaire du site. L’accès qui mène au site a aussi été pavé si auparavant, il a fallu plus d’une heure pour faire le parcours jusqu’à l’îlot de la Vierge. Au cours d’une brève prise de parole, le Chef de l'Etat a affirmé que « Dieu a exaucé toutes les prières que nous avons faites à cet endroit ». Les routes qui mènent vers d’autres sites emblématiques de l'Itasy à l’instar de la chute de la Lily et du Geyser ont été pavées et inaugurées. Par la suite, le couple présidentiel a fait le détour pour visiter l’EPP Marosoka. Vu l’état de délabrement de cette école, le Président a promis la construction d’un nouvel établissement pour les écoliers. Il a aussi annoncé une série d’inaugurations de nouvelles infrastructures dans l’Itasy.
Vers 10h du matin, hier, le magasin de textile baptisé « Annexe Badri », sis derrière les pavillons d’Analakely, avait été la cible d’un assaut de bandits, au nombre de quatre. Equipés d’au moins trois pistolets automatiques, les assaillants ont opéré à visage découvert, ou presque, car à peine dissimulé par leur masque. L’acte a causé quelques frayeurs chez les passants, assez nombreux à être témoins de la scène du fait que les malfrats ont ouvert le feu afin de couvrir leur fuite. Après quoi, ils étaient repartis avec le butin, soit une somme d’au moins une vingtaine de millions d’ariary. « Ils ont tout raflé après avoir fouillé toutes les étagères : téléphones, au moins deux mais surtout aussi les sommes d’argent. L’un d’eux, afin de terroriser les riverains, n’a pas hésité à tirer en l’air. D’ailleurs, on a pu récupérer encore une douille à l’endroit », explique le propriétaire d’origine indopakistanaise. Au moment des faits, des membres de la famille du gérant se trouvaient, par le hasard des circonstances, dans le magasin. « Les voyous n’ont pas épargné non plus nos proches qui étaient présents. Ces derniers se sont fait également déposséder de leur argent mais aussi de toutes leurs affaires », se désole notre interlocuteur.
De leur côté, les quatre agents de sécurité qui surveillent l’extérieur affirment avoir été également menacés sinon terrorisés. « Comment voulez-vous que l’on puisse réagir avec des armes à feu pointées sur vous ? Très rapidement, les voleurs ont mis les liquidités dans une sacoche avant de quitter définitivement le secteur à pied », explique un agent de sécurité.
Revoyons les faits. Les quatre larrons ont fait alors irruption dans la boutique en se comportant comme des clients ordinaires. « J’ai d’abord cru qu’ils étaient ivres et je les ai conseillés de s’informer auprès de deux vendeurs. C’était à ce moment qu’ils ont soudainement braqué leurs armes sur nous tout en ordonnant de donner toutes les liquidités en notre possession. Pendant cela, ils n’ont pas cessé de braquer leurs fusils sur nous », poursuit le commerçant. Profitant alors du moment de stupeur et surtout de terreur de celui-ci et de tous les autres, les malfaiteurs ont eu à loisir de dérober le contenu des caisses de la boutique. Ils ont tout pris! Ce n’est que plusieurs minutes après que les victimes ainsi que les passants ont osé réagir en donnant l’alerte aux Forces de l’ordre. Du coup, le commissariat du 1er Arrondissement a dépêché ses éléments sur place. A notre arrivée sur les lieux, deux policiers dont un gradé étaient encore en faction devant le magasin resté ouvert malgré le triste évènement. « D’ores et déjà, c’est la brigade criminelle qui relaie le commissariat dans la poursuite de l’enquête. Notre tâche se borne maintenant à sécuriser les victimes”, nous explique le gradé. En attendant que la Police ne s’exprime officiellement sur cette affaire, les déclarations du commerçant victime laissent perplexes plus d’un : « Je crois que celui qui a pu faire ça est quelqu’un qui nous connaît », affirme-t-il.
Franck R.
Enfin, les neuf nouveaux membres de la CENI entrent en fonction. Comme l’exige la loi, ils ont prêté serment devant la Cour suprême ce mercredi 1er décembre et ce en présence du Chef de l’Etat Rajoelina Andry et du ministre de la Justice Imbiky Herilaza.
Arrivés au terme de leur mandat, les anciens commissaires électoraux durent plier bagage. Me Hery Rakotomanana et son équipe cèdent la place à Dama Andrianarisedo Retaf Arsène, Randrianarivonantoanina Tiana Ifanomezantsoa, Ravalitera Jacques Michael, Andriamazaray Andoniaina, Razafindrabe Guy Georges, Abdallah Houssein, Razafimamonjy Laza Rabary, Fidimiafy Roger Marc, Ralaisoavimanjaka Andriamarotafikatohanambahoaka. Victime de certain dysfonctionnement dans le mécanisme interne, l’ancienne Instance d’Alarobia chargée d’organiser les élections à Madagasikara avait dû se débattre durement pour esquiver les boulets rouges de certains acteurs politiques. Me Rakotomanana dut user de son talent d’Avocat pour plaider la cause de ses anciens confrères. Il fallait défendre à tout prix l’intégrité et la crédibilité de la CENI !
En fait, la crédibilité de tout scrutin à Madagasikara dépend étroitement en premier lieu de la prestation de la Commission électorale. C’est indéniable de par le fait que la réussite d’une élection libre et transparente repose essentiellement sur les travaux en amont et en aval de la Commission électorale nationale ainsi que ses démembrements à travers le pays. Les travaux des Hauts conseillers de l’Institution d’Ambohidahy, la HCC, se limitent à contrôler, à vérifier et à statuer sur les dossiers qui leur sont soumis.
Selon la loi 2012-004 du 1er février 2012 qui met en place la Commission nationale électorale, les neuf membres de ladite Commission sont formés par la nomination et l’élection des représentants des certaines entités de l’Etat d’une part et de la société civile et autres d’autre part à savoir la Présidence (1), la Cour suprême (1), Société civile (2), Ordre des Avocats (1), Assemblée nationale (1), Sénat (1), Haute Cour constitutionnelle (1), Ordre des Journalistes (1).
Le processus de nomination ou d’élection de ces nouveaux Commissaires électoraux respecte le prescrit de la loi y afférente. N’empêche que des observateurs agissant pour le compte du camp d’en face (opposition en général) et les quelques acteurs politiques se positionnant pour la course de 2023 y trouvent des failles sinon des points sombres à soulever. En gros, ils se méfient de certains nouveaux membres qu’ils accusent à tort ou à raison d’être trop proches du régime. Ils s’en prennent aussi aux tenants du pouvoir de vouloir phagocyter la CENI et par extension verrouiller le système. En fait, les détracteurs du régime anticipent déjà l’allure des résultats du scrutin de 2023. A travers la HCC et la CENI, deux entités principales en charge des élections notamment présidentielle et législatives, les activistes de l’Opposition présument avoir affaire à des structures trop dépendantes du pouvoir et donc non libres et non indépendantes.
Le véritable défi pour la nouvelle CENI consiste à démontrer aux yeux du public qu’elle agit en toute liberté, en son âme et conscience. Le pouvoir étatique, pour sa part, a intérêt de bien garder la distance et de ne pas s’immiscer dans les affaires internes de la Commission. Le Gouvernement se limite dans l’accompagnement matériel (budget) à temps de la CENI.
A chacun sa tâche et les vaches seront bien gardées !
Soutenir le développement du tissu industriel malagasy. Le Président de la République de Madagascar, Andry Rajoelina, a procédé, hier, à l’inauguration de l’extension de l’usine de la STAR sise à Ambatolampy, avec le directeur général de cette entreprise, Marc Pazmentier. Malgré la situation économique incertaine à cause de la pandémie de coronavirus, cet emblème de l’industrie dans la Grande île continue quand même d’investir pour appuyer l’économie du pays. «Nous sommes confiants. Nous sommes prêts à relever tous les défis pour le développement de Madagascar. C’est dans cet état d’esprit que nous avons tenu à étendre nos activités à Ambatolampy, mais surtout dans la Région de Vakinankaratra où tout a commencé pour la STAR. L’investissement est incontournable pour la reprise industrielle. La survie de la STAR n’a pas de prix », a soutenu le directeur général de la STAR, hier, en marge de l’inauguration de cette extension de son usine ainsi que de la route de 2,3 km reliant l’usine à la route nationale 7. En termes de chiffres, la STAR a ainsi investi 105 milliards d’ariary pour réhabiliter et étendre sa fabrique à Ambatolampy, et près de 6 milliards d’ariary comme appuis à la communauté locale. Un investissement particulièrement salué par le Chef d’État. «En effet, cela correspond tout à fait à la volonté du Gouvernement de mettre en place une industrie dans chaque district avec le programme ODOF ou Un district, une industrie. L’objectif étant de permettre à chaque région de transformer localement ses produits pour créer de la valeur ajoutée mais aussi des emplois, et particulièrement de pouvoir produire à Madagascar tout ce dont nous avons besoin. Pour cette usine à Ambatolampy par exemple, cette extension favorisera la collaboration avec les paysans producteurs de la région pour la faire fonctionner comme il se doit. Nous encourageons ainsi ce genre d’initiatives. Nous encourageons les investisseurs à investir à Madagascar pour créer du travail et absorber le chômage dans le pays, c’est pour cette raison que j’ai fait le déplacement », a-t-il soutenu.
Pour rappel, acquise par la STAR en 2014, cette usine à Ambatolampy était destinée à la production de la bière uniquement. Toutefois, avec cette extension et l’installation de trois nouvelles lignes de production, l’usine STAR Ambatolampy pourra produire dans un seul endroit en parallèle les différentes marques de bière de la compagnie et de boissons gazeuses, les alcoomix mais aussi la nouvelle boisson D’Jino Ice Tea. Cet investissement augmentera de 1,9 million d’hectolitres (hl) la production quotidienne de la STAR, tous produits confondus, afin de répondre aux besoins des consommateurs. Cette extension n’est encore qu’une première phase mais d’autres projets émergeront au fur et à mesure pour continuer à industrialiser la Grande île.
Rova Randria