Publié dans Culture

Exposition - « Fady Kambana » de Christian Sanna ferme ses rideaux

Publié le vendredi, 30 juin 2023
Notre candidate au concours « Miss Monde » a également visité l’exposition « Fady kambana » Notre candidate au concours « Miss Monde » a également visité l’exposition « Fady kambana »

Un événement qui a attiré le public, surtout les amateurs de la photographie et de la culture malagasy. L’exposition baptisée « Fady kambana » » ou « Les jumeaux maudits » de Mananjary, réalisée par le photographe Christian Sanna et qui s’est tenue à l’Institut français de Madagascar (IFM), situé à Analakely, s’est achevée hier avec une note positive. Une exposition qui a ouvert ses rideaux depuis le 6 juin dernier. Etudiants, universitaires, travailleurs… ou encore des photographes, ils étaient nombreux à avoir répondu à l’invitation de Christian Sanna. « C’est la deuxième fois que je suis venu. Et aujourd’hui, j’ai ramené quelques camarades de classe. Mon but est de les faire ressentir ma première impression lorsque j’ai vu ces clichés, mais également de leur faire découvrir que ce genre de tradition existe encore dans la Grande île », s’enthousiaste Fanevasoa Maholitiana, une jeune lycéenne.
Rappelons que grâce à cette exposition, le photographe Christian Sanna met en lumière une nouvelle vision de ce sujet bien connu à Madagascar à travers une série de portraits familiaux. Plutôt que de représenter le « Fady » sous l’angle de la tristesse, il a mis au premier plan ces familles en tant que pionniers du changement. Ces photographes qui s’inspirent des portraits familiaux traditionnels mettent en avant la relation qui unit la mère et ses enfants afin de montrer l’opposition ridicule entre l’amour maternel et la peur de l’interdit. Autrement dit, les clichés mettent en avant les mères qui ont choisi de défier le tabou sur les jumeaux en gardant leurs enfants, au risque d’être bannies de leur communauté. A noter que chez l’ethnie « Antambahoaka » de la côte sud-est, dans la Région de Mananjary, élever des jumeaux est encore interdit. Cette pratique ancestrale, toujours en vigueur, consiste à rejeter les jumeaux à la naissance ou à les abandonner.
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Les chefs traditionnels de tribu appelés « Ampanjaka », encore attachés à cette tradition, continuent perpétuer cette pratique, au mépris des conventions et traités sur les droits des enfants, tous ratifiés par les autorités malagasy. Cependant, depuis quelques années, certaines mères ont décidés de rompre l’interdit en gardant leurs enfants, quitte à être mises à l’écart au sein de leur communauté. Par amour pour leurs enfants, ces mères courent le risque d’être rejetées par leur conjoint, leur famille et la communauté, exclues du tombeau familial, les mettant ainsi dans une grande précarité qui alimente d’autant plus une croyance liée à la malédiction. 
Il faut souligner que ce travail fut réalisé en 2013 en partenariat avec l’association « Tsy manary zaza » dont les membres sont composés de mères de famille. Ladite association a été mise en place grâce à l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), et cela afin de défendre les droits des enfants et d’aider les parents à élever leurs jumeaux. La plupart de ces mères suivent des formations dispensées par le PNUD pour apprendre à subvenir aux besoins de leur famille et à retrouver des conditions de vie plus décentes.
Si.R

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Editorial

  • Tournure compromettante !
    Les soldats du CAPSAT entrent en … rébellion ou se … mutinent et sortent de leur camp et descendent dans la rue sous l’ovation des manifestants. Ils investissent sans aucune résistance la Place du 13 Mai. Les lacrymogènes cèdent le lieu aux balles réelles ! Confuse, la situation réelle échappe au commun des mortels. Personne ne peut pas décrire quel est le tableau exact qui prévaut dans le pays en ce temps précis ni prédire quel avenir immédiat ou à moyen terme attend les concitoyens. Pour le moment, on assiste à une bataille de communiqués. Qui dit vrai ! Qui ment ! On suit candidement l’avalanche de déclarations souvent contradictoires, qui se succèdent. Ici, les trois entités du moins des représentants de la Force de la défense et de la sécurité se bousculent au … micro pour annoncer leur adhésion à la cause des manifestants. Là, la Présidence déclare par…

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