Publié dans Culture

Photographie - Les clichés de Dany Be reprennent vie

Publié le lundi, 06 mai 2024

Plus de 60 ans de carrière, une centaine d’œuvres,… Une exposition retraçant les réalisations de Dany Be vient d’ouvrir ses portes dans l’antre d’Hakanto Contemporary, Ankadimbahoaka, le week-end dernier. Cette rétrospective a tout d’un événement colossal. L’exposition, baptisée « Dany Be, what a wonderful world », fait référence au métier de photojournaliste qu’il pratique depuis sa jeunesse. D’ailleurs, ses clichés montrent plusieurs événements importants qui avaient eu lieu au pays. Cet évènement d’envergure se tiendra jusqu’au 26 octobre. 

Grande figure de la photographie, Daniel Rakotoseheno dit Dany Be est avant tout considéré comme l’un des plus éminents photojournalistes de Madagascar dont il a documenté, dès 1959, tous les soubresauts politiques, sociaux, sportifs et culturels. Si certaines de ses images ont fait le tour du monde, l’exposition initiée par Hakanto Contemporary livre un portrait intime, en 168 images, de son travail, rendu possible par l’accès aux archives familiales. L’apparition des œuvres de Dany Be coïncide avec l’indépendance du pays et se déploie sur près de 6 décennies. Cette exposition, confiée aux bons soins de ses enfants, constitue aujourd’hui un témoignage aussi essentiel que sensible sur l’histoire d’un nouveau pays, indépendant, capturé par un œil engagé et un esprit humaniste. A partir des images photographiées, le public peut revivre l’histoire d’un peuple et celle d’une Nation. D’ailleurs, c’est l’objectif que se donnent les organisateurs de cet évènement culturel. L’exposition « Dany Be, what a wonderful world » invitent les promeneurs et les passionnés d’histoire à la découverte des œuvres d’une grande figure de la photographie de Madagascar.

Homme de terrain 

Dany Be est né en 1935 à Antananarivo. Ayant un père journaliste, il s’est lancé logiquement dans ce métier tout en étant passionné de la photographie. Il découvrait cet art lors du service militaire qu’il avait accompli dans l’Armée française en 1955 et 1956. Il avait été outré par l’attitude humiliante de l’un de ses supérieurs hiérarchiques qui photographiait la misère de la population malagasy. D’emblée, cela l’avait également poussé vers la photographie professionnelle avec la volonté de représenter à sa manière son île et ses habitants. En 1959, il décrochait un poste de journaliste photographe au sein du journal Madagascar Dimanche.  Comme ses confrères photographes, Dany Be n’avait jamais franchi le seuil d’une école de journalisme. Pourtant, il allait devenir l’un des fers de lance de ce milieu professionnel. Il se perfectionnait surtout sur le terrain, en sillonnant toutes les Régions de la Grande île et en voyageant à travers le monde. Il avait également été correspondant pour les agences de presse européennes, telles que Gamma, Sygma et United Press International. Dany Be n’hésitait pas à investiguer et aller au front dans l’exercice de son métier de photojournaliste. Au fil des années, son talent, sa fiabilité ainsi que son intégrité avaient été reconnus. Ce qui faisait de lui l’un des prestigieux photographes malagasy durant les premières décennies après l’indépendance. En 2021, à l’âge de 86 ans, Dany Be s’est éteint à Antananarivo après 62 ans de carrière dans le photojournalisme.

 

Si.R

Fil infos

  • Assemblée nationale - Siteny Randrianasoloniaiko au perchoir
  • Crise institutionnelle - Madagascar suspendu par l'Union africaine.
  • Pillages à Antananarivo - La longue facture du chaos
  • Une mission du Panel des Sages de la SADC pour restaurer la paix et la gouvernance démocratique
  • Sortie de crise à Madagascar - Une situation à donner le tournis
  • Crise administrative - Des défaillances de facturation reconnues par la JIRAMA
  • Andry Rajoelina - « J’ai dû rejoindre un lieu sécurisé »
  • Présidence du Sénat - Jean André Ndremanjary assure l’intérim
  • Actu-brèves
  • Présidence du Sénat - Le bureau permanent destitue le Général Ravalomanana Richard

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • De la visibilité !
    A en croire au nième « Fanambarana » émanant des militaires cette fois-ci relayé par les médias publics et certaines chaînes privées et partant du Palais d’Etat d’Ambohitsorohitra, le pays change de dirigeants au sommet de l’Etat. Le colonel Michaël Randrianirina, chef du CAPSAT (Corps d’administration des personnels et des services de l’armée de terre), devient Chef d’Etat, en lieu et place de Rajoelina Andry Nirina. Jusque-là, le commun des mortels semble gober l’information inédite sans pouvoir réagir ni émettre son avis. D’ailleurs, on ne l’a pas demandé ! Tellement l’évolution de la situation tourne à une vitesse supersonique qu’on est un peu dépassé par les évènements. Jusqu’à hier, les acteurs directs, militaires, les députés et la Haute Cour constitutionnelle, tentaient de lever les voiles pour donner le moindre de lumière. Les concitoyens au même titre que les analystes et observateurs attendent et même exigent de la visibilité. Entre «…

A bout portant

AutoDiff