Publié dans Culture

Exposition « Itinérance » - Un hommage au photographe Denis Rion

Publié le lundi, 11 novembre 2024
Le surnommé « Vazaha gasy » avait un amour pour Madagascar qui était son pays d’adoption Le surnommé « Vazaha gasy » avait un amour pour Madagascar qui était son pays d’adoption

La Cité des cultures, située à Antaninarenina, s'anime d'une exposition poignante, intitulée « Itinérance : Le dernier voyage de Denis Rion », consacrée à ce grand photographe. Accessible jusqu'au 6 décembre, cette exposition réunit une quarantaine de clichés témoignant de la vie quotidienne et des paysages variés de Madagascar. A travers ces œuvres, le public est invité à plonger dans les souvenirs et les expériences vécues de ce photographe à travers la Grande île.

Décédé en juin 2023, Denis Rion, surnommé affectueusement « Vazaha gasy », était un amoureux inconditionnel de Madagascar qu'il considérait comme son pays d'adoption. Son appareil photo, son « troisième œil », lui a permis de capturer et de partager les subtilités de la vie malagasy. Ses œuvres sont décrites comme de « véritables cartes d'invitation à la sollicitude, à la bienveillance et à la tolérance », reflétant son engagement profond pour la culture et les traditions malagasy. Dominique Aiss, initiateur de l'exposition et responsable de Mozaïk - Magazine culturel international de l'Océan Indien, souligne le caractère posthume de ce projet. « Cette exposition était un rêve de Denis Rion, mais le destin en a voulu autrement. Nous lui rendons hommage à travers ses œuvres qui sont aujourd'hui des héritages inestimables », déclare-t-il.

Denis Rion n'était pas seulement photographe, mais également auteur. En 2023, il a publié un livre intitulé « Les héros du quotidien », qui compile plusieurs années de travail de mémoire en images. A travers cet ouvrage, il a mis en lumière les créations chorégraphiques contemporaines et les ont incluses dans la culture malagasy. Les œuvres de Rion, portées par son sens aigu de l'esthétique et de l'humanité, ont été présentées dans diverses expositions à travers le monde, notamment lors de festivals de danse contemporaine en France, faisant de lui une figure emblématique du festival « I'trôtra », ce dernier qui représente également une plateforme de valorisation des talents locaux et de dialogue interculturel. Grâce aux efforts de Denis Rion, la chorégraphie contemporaine a pu trouver un écho international, témoignant de la richesse culturelle de Madagascar. « Itinérance : Le dernier voyage de Denis Rion » devient ainsi un véritable hommage à un artiste qui a su capturer l'essence de son environnement, tout en éveillant les consciences sur la beauté et la diversité de la vie à Madagascar. Le public est invité à redécouvrir ces instants de vie à travers le regard passionné de Rion, une invitation à la réflexion et à la découverte.

Si.R

Fil infos

  • Au lendemain de mai 1972 - Madagascar au rendez-vous des actes manqués
  • Antananarivo - Un concours de propreté pour les 192 Fokontany
  • Maminiaina Ravatomanga - « Nous répondons à nos détracteurs par nos valeurs »
  • Maison de force de Tsiafahy - Le meurtrier de Nanah déclaré évadé
  • Lac Iarivo et Village Artisanal - Deux projets phares pour transformer Ivato et Antananarivo
  • ACTU-BREVES
  • Actu-brèves
  • Vol de bovidés - Durcissement des peines en vue
  • Collecte de riz 2024 - L’Alaotra-Mangoro se prépare
  • Assemblée nationale - Pas de face-à-face ministres-députés avant juin

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

A bout portant

AutoDiff