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Christelle Rakotoniaina - La dame de fer du concours « Miss Madagascar »

Publié le vendredi, 07 mars 2025
Pour Christelle Rakotoniaina, le concours « Miss Madagascar » représente une plateforme d'engagement social Pour Christelle Rakotoniaina, le concours « Miss Madagascar » représente une plateforme d'engagement social

Depuis sa création en 2011, le concours « Miss Madagascar » a su se démarquer comme une véritable vitrine des valeurs et de la culture malagasy. A la tête de cette initiative, Christelle Rakotoniaina, entrepreneuse et mère de trois enfants, incarne le désir de faire rayonner Madagascar sur la scène internationale, tout en soutenant des causes sociales essentielles. L'idée de fonder Miss Madagascar est née d'une volonté de poursuivre les actions caritatives initiées par les générations précédentes. « J'ai grandi dans une famille où l'entraide était primordiale. Avec ma sœur, qui avait déjà été Miss, nous avons voulu créer une plateforme qui valorise non seulement la beauté, mais aussi l'engagement social », explique-t-elle.

 

Cette compétition se veut un espace significatif pour promouvoir des modèles inspirants pour la jeunesse, en mettant en avant les valeurs de solidarité, d'harmonie et de partage. Les causes soutenues par « Miss Madagascar » sont choisies avec soin, souvent en lien avec des problématiques culturelles et sociales spécifiques dans la Grande île. Christelle souligne l'importance d'aborder des sujets encore tabous, permettant aux candidates de porter des voix qui résonnent dans la société. Les associations bénéficiaires, souvent gérées par des bénévoles, se concentrent sur l'aide aux orphelins, aux femmes enceintes qui vivent seules et aux personnes âgées, ce qui reflète l'engagement profond de l'organisation envers les populations vulnérables.

 

Au fil des neuf éditions qui se sont succédé, le concours « Miss Madagascar » a évolué, non seulement à travers ses candidates et gagnantes, mais aussi par les impacts qu'elles ont eus sur la perception des jeunes. « Les candidates reviennent transformées, conscientes des responsabilités qu'elles portent. Leur participation au concours "Miss Monde" change leur vision de l’engagement au sein de la société », ajoute Christelle. Les bons classements obtenus lors des compétitions internationales témoignent de cette transformation. Le comité d'organisation s'assure de respecter la vision de « Miss Monde », en finançant les activités nécessaires à la participation de Madagascar. Les droits de licence, les frais de voyage et l'organisation des événements représentent un budget conséquent. Malgré cela, Christelle et son équipe sont déterminés à atteindre leurs objectifs. « Nous croyons fermement que Madagascar peut briller sur la scène mondiale, et nous sommes prêts à investir dans cette vision », note Christelle.

 

Dans dix ans, Christelle envisagera de participer à un concours encore plus ancré dans l'engagement social et la valorisation de la culture malagasy. « Nos ambitions consistent à d'élargir nos actions caritatives et de continuer à soutenir les jeunes talents. Je suis convaincue que Madagascar sera couronné de succès à Miss Monde, car nous avons tant à offrir », conclut-elle. « Miss Madagascar », sous la direction de Christelle Rakotoniaina, est bien plus qu'un simple concours de beauté. Il s’agit d’une véritable plateforme d'engagement social, un tremplin pour les jeunes femmes malagasy et un symbole de dignité et de fierté pour toute une Nation.

 

Si.R

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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