Publié dans Dossier

Tourisme de masse - La grande ruée d'Est en Ouest

Publié le jeudi, 26 août 2021

Depuis quelques années, Toamasina a été de moins en moins attrayante aux yeux des habitants de la Capitale. Mais cet attrait semble de nouveau confirmé actuellement. De nombreux hôtels affichent complet. De même, les sites balnéaires des alentours attirent de plus en plus de vacanciers. En tête d'affiche, Foulpointe et Mahambo. Dans cette partie du pays, le climat est généralement pluvieux.

On a droit à un peu plus de soleil à partir de mi-août selon les habitués de ces différentes localités. Quant à Mahajanga, malgré son soleil torride, et depuis que la route reliant la région au centre de l'île a été réhabilitée, la ville attire davantage de vacanciers. Et ce malgré également les 600 km de bitume à parcourir. D'ailleurs, les coopératives de la gare routière Maki enregistre près d'une centaine de départs quotidiens de taxis-brousse en direction de ces deux destinations phares pour le tourisme de masse qui est pourtant une tendance à éviter selon les professionnels du tourisme qui préconise d'autres endroits plus atypiques.

Indétrônable Foulpointe

Les Tananariviens ont, depuis des années, tendance à opter pour Foulpointe ou « Mahavelona » en malagasy pour passer leurs vacances en famille. Cette destination touristique est l'une des plus prisées à Madagascar, à part Mahajanga qui attire également du monde. C'est surtout la beauté de sa plage qui attire les vacanciers dans cet endroit. En cette période de vacances, les habitants de cette localité se sont presque convertis dans le secteur du tourisme, vu le nombre d'investissements hôteliers existants. Dès l'entrée de la ville, on aperçoit les innombrables bungalows de différents standings qui conviennent à tous les budgets.

Actuellement, les petites activités visant à divertir les vacanciers sont organisées par les habitants de Foulpointe. Une vraie aubaine notamment pour les jeunes qui sont confrontés comme dans le reste du pays au problème de chômage tout au long de l'année. Un vacancier ne passe pas inaperçu puisque dès qu'il y en a un qui arrive, sitôt ces jeunes l'abordent et lui proposent les offres existantes. Il en est ainsi de la balade en pirogue ayant pour objectif de découvrir l'aquarium naturel existant au milieu de la mer. Pour pouvoir l'apprécier, le voyage coûte 10 000 ariary. D'autres activités comme la vente d'aliments à base coco et de fruits de mer se développent également en ce moment. D'ailleurs, les vacanciers en raffolent autant que ces produits se vendent comme des petits pains.

Par ailleurs, Foulpointe est surtout connue pour ses belles plages et son beau lagon formant une très large piscine naturelle, protégée par une grande barrière récifale. Ce qui fait que le séjour dans cette ville est entièrement consacré aux activités balnéaires telles que les bains de soleil, les baignades en mer, les balades en pirogue et les promenades sur la plage. A tout cela s'ajoute la visite du Manda ou Fort de Foulpointe, un vestige historique de Toamasina.

« Chaleureuse » cité des fleurs

Quand on parle de vacances, on pense immédiatement à Mahajanga, la ville de l'Ouest. Certains pensent que c'est une ville magique, notamment par l'accueil qu'elle réserve à ses visiteurs. En fait, à Majunga, tous les peuples coexistent en parfaite harmonie. C'est pour cette raison qu'on l'appelle « la ville cosmopolite par excellence ».

Le premier atout de Mahajanga est son climat. En effet, c'est une région qui jouit d'un climat tropical chaud. La saison humide se situe de décembre à avril-mai, notamment avec une moyenne de 1 000 à 1 500 mm de pluie par an, et celle de la saison sèche apporte moins de 10 % du total pluviométrique. Et les vents y sont modérés toute l'année (20-30 km/h) avec une prédominance de l'alizé. Cela permet ainsi aux vacanciers de profiter pleinement de leur séjour dans la localité et de profiter de la mer. D'ailleurs, sur le bord du canal de Mozambique, la marée n'est pas aussi haute et puissante que sur la côte orientale. Ce qui donne une condition optimale pour ceux qui apprennent à nager. D'ailleurs, les infrastructures touristiques ne manquent pas dans la ville. Les hôtels, à la portée de toutes les bourses, y sont présents. Autre atout important : c'est une ville dans laquelle on peut se promener en toute sécurité toute la nuit. Car à cause de la chaleur tropicale, les habitants restent très tard dans la rue pour jouir des brises nocturnes. De ce fait, c'est plutôt la nuit que la ville est animée avec les petites épiceries et les vendeurs de brochettes qui ouvrent jusqu'à très tard.

Les différentes animations et activités nocturnes et ludiques à Mahajanga, ainsi que la consommation de fruits de mer et les stations balnéaires sont les raisons principales des séjours, qu'ils soient courts ou longs. Toutefois, la période des vacances provoque une inflation. Le prix du kilo des fruits de mer comme les poissons, les crevettes et les langoustes a horriblement augmenté, 14 000 ariary pour les poissons, 35 000 ariary pour les crevettes et 40 000 ariary pour les langoustes.

Les alternatives atypiques

Pour Ambositra…

En plein centre de la Grande île se trouve un gros bourg paysan typique de la région. Les nombreux zébus attelés qui parcourent la ville au gré des besoins et ses belles maisons en brique et pisé confèrent un charme tout particulier à Ambositra. On y trouve une ambiance douce et reposante, où les artisans locaux sont reconnus comme des maîtres, notamment dans le domaine de la marqueterie et de la sculpture sur bois. Les villages alentours disséminés sur les monts qui entourent Ambositra seront l'occasion pour les voyageurs de plonger dans la culture locale et de découvrir des modes de vie très différents de ceux des urbains.

Cap au Nord…

Située à la pointe nord de l'île, la baie de Diego-Suarez, qui tire son nom des deux navigateurs qui l'ont explorée au 15ème siècle, est en fait un assemblage de 4 baies connexes qui s'ouvrent sur un étroit chenal vers l'océan. Ancienne garnison française et troisième port de l'île, la ville d'Antsiranana reste fortement marquée par la colonisation et s'évertue à exorciser ses vieux démons par une identité festive et multiculturelle bouillonnante. L'arrière-pays, incontournable, mérite lui aussi le détour avec ses villages de pêcheurs typiques ou encore le parc national de la Montagne d'Ambre.

A la rencontre des baleines…

Sur la côte est, l'île Sainte-Marie est surtout connue comme un refuge et un point d'observation pour les incontournables baleines à bosse qui viennent ici pour profiter des eaux calmes et protégées afin de mettre bas. De nombreux prestataires proposent de vous emmener à bord de leur embarcation au plus proche des cétacés, sans pour autant les déranger. Les récifs de coraux prolifèrent dans les eaux tranquilles, attirant de nombreux amateurs de plongée sous-marine et l'intérieur de l'île présente une biodiversité inouïe et des locaux toujours prêts à vous rendre votre sourire. Un petit bijou à voir !

Isalo, le bijou de la RN7…

Cet immense massif de grès érodé du Jurassique reflète toute la diversité de la nature malagasy. Très admiré par les voyageurs, ce site est notamment l'occasion de voir les fameux lémuriens évoluer dans leur environnement naturel. Le paysage est à l'image de la Grande île : sauvage, multiple et pittoresque. Les canyons profonds parsemés de grottes sombres succèdent aux forêts de palmiers que sillonnent des rivières emplies d'espèces endémiques. Le « Colorado malagasy », par ses panoramas époustouflants et ses nombreux chemins de traverse, est un voyage à lui tout seul qui ravira les amateurs de trek et de randonnée.

Bemaraha et ses « Tsingy »

A 200 km au nord de Mondorava, le parc national des « Tsingy » de Bemaraha est sûrement l'un des sites géologiques les plus étonnants de Madagascar. Ses majestueuses formations karstiques qui prennent la forme d'aiguilles effilées de plusieurs dizaines de mètres de hauteur sont désormais inscrites au Patrimoine mondial de l'UNESCO. Les canyons et gorges qui naviguent entre les amas rocheux abritent une faune et une flore unique au monde, parmi lesquelles figurent des rapaces, toutes sortes de plantes endémiques ainsi qu'une bonne dizaine d'espèces de lémuriens.

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Editorial

  • Un phare
    « Je voudrais être un phare qui voulais illuminer les démunis et leur apporter la lumière », telle est la déclaration, érigée en confession de foi, de Harilala Ramanantsoa, porte étendard n° 7 de l’IRMAR – UPAR aux communales et municipales d’Antananarivo-Renivohitra prévues le 11 décembre prochain. A l’issue d’un culte d’action de grâce et de louange au temple du Palais de Manjakamiadana, Harilala Ramanantsoa répond à la question des confrères pourquoi a-t-elle choisi ce site historique pour organiser un culte qu’elle devait déclarer ainsi. Qu’est-ce qu’un phare ? Le Robert le définit en ces termes « une tour élevée sur une côte ou sur un îlot, munie à son sommet d’un feu qui guide les navires ». Sur un véhicule, c’est un feu à longue portée pour offrir la meilleure visibilité la nuit au conducteur.

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