Soa Rova est mère de deux garçons. Elle est à la fois artiste, entrepreneure et directeur financier de Bet 261. Elle nous raconte son parcours professionnel et artistique, mais aussi ses témoignages en tant que fervente disciple de Jésus-Christ.
Rova Noëlasoa, de son vrai nom, connue sous le nom de Maman Soa Rova, a commencé son parcours professionnel en tant que femme de ménage, il y a 22 ans de cela. Après avoir subi plusieurs épreuves et gravi plusieurs échelons, elle est actuellement une femme indépendante à plusieurs responsabilités. Elle est directeur financier de Bet 261, présidente de l'association Bet 261, et marraine de plusieurs associations, telles que « Ampela mionjo », « Ampela miavotsa Toliara », association des journalistes de Boeny…, mais elle est aussi une artiste. Par ailleurs, elle se dit toujours prête à aider les autres et à réaliser d'autres missions tant que sa force est toujours là.
Pour bien accomplir ses tâches, Soa Rova compte sur son calendrier. « Je suis habituée à une vie organisée. Tous les jours, je fais une liste des missions qui m’attendent pour s'assurer de ne rien oublier. Dans la journée, je me concentre sur mes responsabilités. Je ne prends aucun appel, sauf si c'est urgent. Je ne suis libre que vers 20 heures. C'est à partir de cette heure que je reçois des appels, discute avec mes autres collaborateurs, amis ou familles ».
Malgré un emploi du temps bien chargé, Soa Rova ne lâche pas le sport. « Cela soulage mon stress. Peu importe à quel point je suis occupée ou fatiguée, je m'efforce de faire du sport tous les jours. Même s'il est déjà 22 heures, je fais encore des exercices physiques. Mon corps est déjà habitué à cela. Ma devise est : ce que tu peux réaliser aujourd'hui, n'attends pas le lendemain pour le faire puisque c'est dur de récupérer le temps perdu, surtout pour nous qui sommes des mères de famille. Il faut faire le maximum et profiter du temps qu'on nous a donné ». En tenant à la fois le rôle de mère et père de famille, elle fait le maximum pour accomplir tous ses devoirs envers la Nation, ses compatriotes et ses enfants. « Mes enfants me donnent aussi de la force pour que je n'abandonne jamais », avoue-t-elle.
Par ailleurs, elle est marraine de plusieurs associations qui œuvrent dans la promotion des droits de la femme, en particulier « Ampela mionjo ». Cette dernière a pour objectif d'aider les femmes qui ont la volonté d'améliorer leurs conditions de vie et de réussir dans la vie professionnelle.
« Faire de la musique me fait plaisir ! »
Rova Noëlasoa est aussi un artiste. Connu sous son nom de scène Soa Rova, elle a accouché son premier titre en 2015. Intitulée « Baban zanfan », il s’agit d’une chanson conçue pour encourager les mères qui ont été abandonnées par leur mari. Puis, quelques années après, elle a sorti « Laka-nitàna » et « Ranon’ampango may ». D'après elle, faire de la musique lui donne tant de plaisir. « C'est aussi à travers les chansons que je transmets mes messages », a-elle déclaré. Dans la chanson « laka-nitàna », elle raconte la vie d'une personne qui a fait beaucoup d’efforts pour assurer l’avenir et la réussite d’une autre. Mais hélas, cette dernière lui a tourné son dos après qu’elle a obtenu ce qu’elle voulait.
La première fois que Soa Rova était apparu sur scène, c'était pour faire plaisir à sa fille, Taa Tense. « Elle a tellement aimé mon clip et m'a encouragé à le publier. Alors je lui ai dit : si cela te fait plaisir, je le ferais », sourit-elle. Et depuis, elle a continué d'écrire et de produire des chansons. Côté spectacle, son apparition sur scène se fait rarement, juste en fonction de la demande des fans. « Même si mon emploi du temps est trop chargé, j'essaie toujours de réaliser une tournée pour faire plaisir à mes fans. La musique, c'est d'ailleurs un amour à double sens ».
Une fervente disciple de Jésus-Christ
Après la disparition de Taa-Tense, Soa Rova s'est tournée vers la musique évangélique. Elle considère Jésus-Christ comme son sauveur. « Moi et ma fille avons été très proche, et cette nouvelle a bouleversé ma vie. Jésus m'a libéré de mes tristesses et a pu soigner mes plaies. J'ai sorti ma première chanson intitulée "Teo foana ianao" pour rendre hommage à ma fille ». Comme elle l'a raconté, elles sont liées par une amitié profonde que Taa Tense l'a toujours appelée maman depuis sa tendre enfance.
Puis, elle a sorti « Tsy raha ho entina mody » et « Mahaiza misaotra » dernièrement . « Ce titre relate le fait que nous vivons chaque jour quelque chose de bien mais aussi de mal. Néanmoins, nous devons toujours remercier Jéhovah car c’est la vie ».
« Auparavant, j'adorais l'ambiance et je ne rate jamais un spectacle. Mais actuellement, je consacre la plupart de mon temps à louer le Seigneur. Je rends gloire à Dieu, et cela à ma façon. Même si je chante des louanges, je danse toujours puisque je suis née comme ça. Je vis toujours sur terre et doit m'adapter à ses rythmes », répond-elle à propos des critiques sur sa manière de glorifier Dieu.
« Nous sommes censés être heureux. Je n'ai pas honte de ma morphologie puisque c'est Dieu qui m'a créé. Même si beaucoup me critique, cela ne m'affecte pas. C'est avec une bonne ambiance que je trouve la paix intérieure. L'essentiel, c'est que tu n'es pas nu et que ton cœur est pur. Je suis fière de l'être, même si beaucoup me dit que je suis devenu folle de la spiritualité. J'ai trouvé le bon chemin ! », a-elle avoué.
La simplicité
En ce qui concerne la mode, maman Soa Rova est une femme moderne. Elle aime la mode mais avec une simplicité. « Je ne suis pas adepte des tendances vestimentaires qui sortent en ce moment et qui, en un clin d'œil, disparaîsent à jamais. Je préfère tout ce qui dure plus longtemps. Par exemple, j'ai des vêtements que j'ai achetés, il y a 20 ans, mais que je porte encore aujourd'hui. J'aime la tenue simple et que je puisse porter tous les jours ». Pour elle, la mode est une tenue qui met en valeur la morphologie d'une femme, la rendant spéciale et rayonnante, mais non pas vulgaire.