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Dossier - Antananarivo et ses maisons hantées

Publié le dimanche, 16 avril 2023

Une maison hantée est une demeure réputée pour être occupée par des esprits, fantômes, ou d'autres forces surnaturelles, ou encore un lieu d'habitation où se produisent des phénomènes surnaturels ou paranormaux inexpliqués. Une demeure ancienne, une histoire tragique, un immeuble construit sur un ancien cimetière, Antananarivo possède ses lots de mystères et de phénomènes paranormaux et presque chaque quartier à sa maison hantée. Voici quelques-unes de ces histoires racontées par des témoins qui sont des locataires ou d'anciens propriétaires.

Ankadivato

Vivre sous le même toit avec un fantôme

On est souvent porté à croire que les histoires de maisons hantées sont du domaine exclusif des campagnes lointaines et isolées, des coins déserts de villages, où les maisons sont rares et où les arbres, gigantesques et nombreux, projettent des ombres fantastiques sous la lumière blafarde de la lune. Erreur ! 

En plein centre de la Capitale, plus précisément à Ankadivato, à quelques mètres d'un snack bien connu de tous, une maison est actuellement en location par une famille composée de 5 personnes. Selon un membre de la famille, c'est depuis l'année 2021 qu'ils ont emménagé dans cette maison. Au début de leur installation, les nouveaux-venus en profitaient. Tout est au beau fixe. Chacun suivait son rythme de vie quotidien, sans avoir aucune crainte. Et puis, un jour, alors qu'ils discutaient autour d'une table, le couple entendait des bruits étranges. 

« Durant les premiers mois de notre installation, tout était normal. Bien sûr, dès fois on entendait des bruits, mais on n'a rien soupçonné », déclare Andry Ny Aina, locataire de la maison. Après quelques mois, ils commencèrent à entendre des bruits forts et à voir quelques ustensiles de cuisine se déplacer. Les signes sont devenus plus inquiétants. L'homme raconte que le fantôme serait une dame. 

« Nous étions trois à rester dans la cuisine lors d'un après midi. Moi, ma femme et son petit frère parlaient de tout et de rien, quand soudain, une personne invisible giflait fortement ma femme. Le plus étonnant, c'est que le fantôme ne fait du mal qu'à des femmes. C'est la raison pour laquelle on admet que le fantôme serait une dame. D'ailleurs, des voisins ont confirmé qu'autrefois une femme a perdu la vie dans cette maison », raconte-il. 

Les femmes de la maison racontent avoir été les seules à être dérangées par cette revenante. En revanche, tout le monde voit les meubles se déplacer, les ustensiles de cuisines quitter leur rangement. Des phénomènes étranges se produisent de jour en jour. Cependant, cette famille n'envisage pas pour le moment de déménager. A croire qu'ils se sont habitués à vivre avec un fantôme.

Sitraka Rakotobe

 

« Notre mère surpasse la mort pour prendre soin de ses enfants »   

Du côté d'Ankorondrano, le long du canal d'Andriantany, une propriété donne des frissons aux riverains. Auparavant, peu de gens fréquentaient le chemin passant devant cette propriété, jusqu'à ce que celle-ci soit réhabilitée par les actuels propriétaires qui ne sont autres que les héritiers. Tous ceux qui ont grandi là-bas connaissent sûrement cette histoire.

A l'intérieur, il existe trois maisons entourées d'arbres fruitiers et de rizières. On a l'impression d'être comme dans le film « Wrong turn » ou « Détour mortel », avec le silence qui y règne et les grands arbres. Les riverains ont alors soupçonné un trafic d'organes. Les mystères n'ont été révélés qu'après plusieurs décennies. 

En visitant l'endroit, l'occupant nous a raconté en souriant que son père travaille avec des étrangers. « Ses collègues "vazaha" ont fait peur aux riverains et ont laissé croire que nous étions des trafiquants d'organe ».

Cependant, des phénomènes surnaturels se passent dans cet endroit. « Des enfants sont giflés par une main invisible lorsqu'ils volent des goyaves dans l'enceinte ou tentent de grimper la clôture en bois. Je n'ai jamais entendu parler ces faits qu'à travers un journal, il y a bien longtemps », narre-t-il. 

Et lui de poursuivre : «  Il y a trois maisons bâtis dans notre propriété, et trois phénomènes différents s'y produisent. L'une de ces maisons est celle où j'habite aujourd'hui. « J'ai constaté ce phénomène de maison hantée quand j'avais 16 ou 17 ans. En fait, lorsque ma mère est décédée, mon père se trouvait toujours avec ses maîtresses et n'avait pas le temps de s'occuper de nous. Un jour, je suis tombé gravement malade et personne n'a été là pour s'occuper de moi. En plus, j'ai eu une vision étrange : ma mère vêtue de robe blanche comme à son enterrement. Elle était assise à côté de moi, m'a caressé, puis elle a fait le tour de la maison, arrangé l'étagère où se trouvent les médicaments. J'étais resté bouche bée, immobile, sans voix. Plus tard, elle est encore revenue et ma peur s'est dissipée peu à peu. Puis, elle est apparue à mes frères et sœurs. Nous nous sommes habitués à la voir se tenir devant la porte. Ses apparitions s'est arrêtée quand notre père l'a demandé de ne plus revenir chez nous ».

« Par ailleurs, un autre spectre plus effrayant est apparu dans notre propriété. Vers minuit, un homme vêtu d'un bonnet et un long par-dessus effectuait des va-et-vient dans les deux autres maisons d'à-côté où habitent mes frères et sœurs », relate-t-il. 

Anatra R.

 

Une locataire venant de l'au-delà

« Nous nous sommes habitués à cohabiter avec eux ! »

« Nous respectons le fait que c'est votre maison, nous sommes juste de passage. Quand nous aurons la nôtre, on va partir d'ici ». G.D. s'est adressée ainsi aux « fantômes » qui hantent sa maison de location, quelque part dans un quartier populaire du 4ème Arrondissement d'Antananarivo-ville. Cette mère de famille et ses deux garçons âgés de 7 et 5 ans ont emménagé dans cette maison en 2021. « Quand nous sommes entrés pour la première fois dans cette maison, il y avait un grand écho et cette sensation de frissons. J'ai tout de suite senti que personne n'y vivait depuis longtemps, plus précisément depuis 7 ans, selon la petite enquête que j'ai menée », nous confie la locataire. Celle-ci avance l'existence d'esprits qui cohabitent avec eux. « Je vois souvent des ombres passer ou qui me regardent. Dans la nuit, quand nous fermons la porte de la salle de bains et celle des toilettes, ces fantômes les ouvrent. Et quand nous les ouvrons, ils les ferment. Cela se passe entre minuit et 2 heures  du matin et ce jusqu'à maintenant. Quand mon aîné va aux toilettes, je l'entends rigoler et parler avec quelqu'un. Quand je me brosse les dents, il regarde à travers moi dans le miroir, en voyant quelqu'un d'autre. Ces faits étranges et terrifiants, dignes de scénarii dans un film d'horreur, ont duré pendant presque 6 mois, avant qu'il commençât à avoir peur. Désormais, il refuse d'aller aux toilettes seul, la nuit », raconte-t-elle.

« Je les ai vus en rêve »

Les enfants de G.D. ne dormaient plus bien dans leurs chambres au bout de 6 mois. « J'ai constaté que ces fantômes ont commencé à faire peur aux gosses. Il y avait un temps où ils les bousculaient et cela m'a énervé. J'ai fait des allers-retours à la douche en leur disant : " je m'en fous que vous soyez des fantômes, mais laissez mes enfants tranquilles. La nuit, je les ai vus en rêve. C'était un homme de grande taille, âgé dans les 73 ans, et une dame de teint un peu foncé, d'environ 70 ans. Elle voulait me faire peur et j'ai eu une sensation incroyable. Je tremblais beaucoup et j'avais un genre de court-circuit dans tout le corps », témoigne G.D. Quand elle en a parlé au propriétaire, ce dernier a avoué que ce sont ses parents. « Je l'ai averti que je ferai quelque chose si cette situation continue. Il était choqué puisque les anciens locataires l'ont informé de ce phénomène paranormal, mais il n'y croyait pas. Il m'a finalement avoué que ses parents - les propriétaires de la maison qu'il a héritée - étaient morts dans la partie située à l'étage que nous occupons. Sa mère serait tombée dans la douche et s'est cognée la tête, au point d'en périr. Pourtant, le voisinage avance le fait que le terrain dans lequel cette maison est construite était auparavant un tombeau. D'autres parlent du fait que c'était un endroit sacré ». 

« Nous respectons leur maison »

Après plus de 2 ans dans la « maison hantée », G.D. et ses enfants semblent s'habituer à la situation et ne ressentent plus aucune peur. « Nous nous sommes habitués à cohabiter avec ces revenants et respectons leur maison. Moi personnellement, je parle souvent avec eux, par exemple en leur disant "bonjour" ou en leur demandant de bien veiller sur la maison pendant que je suis en mission pour mon travail. J'ai acheté une boisson pour eux lors du Nouvel an en leur disant " Tenez, bonne année ! ". Cela pourrait sembler bizarre mais la cohabitation se passe très bien en ce moment », nous confie la mère de famille. Elle a par contre constaté que ces esprits n'aiment pas les invités. Ces derniers peinent à y séjourner avec les choses étranges qui arrivent la nuit, dont le robinet qui marche tout seul ou encore les bruits de pas et les personnes qui font la cuisine à 2h du matin, selon leurs dires. D'ailleurs, les locataires au rez-de-chaussée de la maison entendent les mêmes choses. Mais un soir, ils ont été victimes d'un cambriolage, en pensant que c'étaient toujours ces fantômes qui font leurs bruits habituels à l'étage.

Outre les invités, les esprits semblent tenir à ce que leur maison soit bien entretenue, d'après le témoignage de G.D. 

« Clouer le mur fait partie des choses à bannir puisque d'après l'actuel propriétaire, ses parents ont investi toute leurs économies pour construire la maison », illustre la locataire. Elle fait également un grand nettoyage, voire une purification de la maison, à chaque début d'année. Un genre de rituel pour s'y sentir bien. « Dans tous les cas, la cohabitation avec ces fantômes m'a rendue plus forte et plus résiliente, dans ce quartier " pas très sécurisé " », conclut-elle.

Recueillis par Patricia R.

 

Rue Jean Andriamady

Des nuits à glacer le sang au salon

Avec deux proches, Joachim, nom d'emprunt, la quarantaine, a emménagé au dernier étage d'une assez jolie vieille maison du début XXème siècle, et sise dans les abords de la rue Jean Andriamady, à Ampandrana-Ambatokary, il y a quelques années de cela. Après quelques hésitations, lui qui a déjà un doute que la maison soit hantée, a finalement accepté de s'exprimer devant nous à propos des différentes manifestations paranormales, les faits d'un fantôme qui se produisent, du moins les premières nuits, dans sa maison. 

Puisqu'il ronfle trop fort pendant le sommeil, ses proches lui ont alors demandé de dormir dans le salon où il installe son matelas à même le sol. Et tout a démarré subitement une nuit d'hiver, après ses habitudes de voir un match à la télé. « A un moment donné, une masse imposante, costaude mais invisible a comprimé mon corps par derrière pendant mon sommeil. J'étais comme sous son joug et ne pouvais même articuler aucun son, tant ma langue me semblait grossir et on dirait que j'ai été serrée par l'étau. Au bout d'un moment de panique, la masse s'est dégagée progressivement. Et là, j'ai pu voir parfaitement que ma couverture bougeait légèrement du haut en bas sur ma cuisse, on dirait une "main invisible" qui prenait un malin plaisir à s'amuser de cette sorte. J'avais la gorge nouée et je transpirais », raconte le quadragénaire. Cela s'est produit vers 1h du matin.

Une semaine après ou deux, notre interlocuteur ne se souvenant pas très bien, il était allé de nouveau se coucher, encore heureux de l'issue d'un match palpitant qu'il venait de regarder. Soudain alors qu'il était encore endormi, un grand fracas venait de le tirer complètement de son sommeil : une porte du salon qui donne sur la cuisine sise juste à côté venait de s'ouvrir brusquement comme par quelqu'un animé d'une grande colère. Du coup, Joachim sent ses cheveux se dresser sur son crâne. Il s'était levé d'un bond pour voir plus près. Mais il n'y avait évidemment personne. Partagé entre deux sentiments confus, il décide finalement de se recoucher. En regardant son portable, l'heure indiquait 00h 26. 

On peut dire que les faits étranges se produisaient à un intervalle d'une ou deux semaines. La troisième série du genre est survenue, toujours après un match à la télévision. Cette fois-ci, alors que le locataire venait à peine de se réveiller pour changer de position, un grand bruit anormal venait du côté de la cuisine : c'est que la vanne du robinet a fonctionné toute seule, libérant du coup l'eau qui faisait un grand bruit dans l'évier au milieu de la nuit. Joachim a eu la chair de poule. Rassemblant son courage, il s'était levé pour fermer le robinet. 

En se recouchant, il regardait l'heure : 00h 46 !

Ce qui l'a horrifié le plus, ce sont les apparitions. Une nuit, il a sursauté en voyant le visage long d'une femme au cheveu long au pied d'un fauteuil. Mais le fantôme se manifeste aussi le jour, et il semblait aimer jouer des tours à l'humain. Un beau dimanche matin, J. était au salon. Le temps de faire un peu de ménage, un bruit suspect l'a soudain alarmé. Cette fois-ci, il provient encore de la cuisine. Là, grande fut sa surprise en voyant que le carrelage était en train d'être complètement submergé d'eau ! Du coup, il a réalisé que le lavabo était un peu bouché. Mais la « chose » a donc fait délibérément couler l'eau qui débordait et inondait totalement la salle de bains et celle attenante. 

Mais il y avait aussi les disparitions suivies de réapparitions inexplicables d'objets dans la maison. Récemment, trois couteaux manquaient d'une manière soudaine et mystérieuse dans la cuisine. Deux semaines après, les objets étaient retrouvées à leurs places. Et là, il n'y avait pas trois couteaux mais... quatre, donc un de plus ! Une brosse ronde a disparu de la table de nuit, et ce, pendant au moins... quatre semaines ! Puis, un beau jour de printemps, grande fut la surprise des locataires de la retrouver à sa place habituelle. 

Toujours pendant l'une de ces angoissantes nuits, Joachim, en voulant éteindre le téléviseur, peinait à trouver la télécommande à sa place. Pendant de longues minutes, il a beau chercher tout autour de la télé, mais en vain ! Il s'était alors couché, croyant qu'un membre de sa famille qui dormait dans une autre pièce aurait dû surement l'emmener par mégarde avec ses affaires. Pourtant, à son réveil le matin, son sang n'a fait qu'un tour : voilà que la télécommande se trouvait sagement  à sa place, tout près du poste téléviseur. Dire que la veille, il était si fatigué à la chercher partout.

Tous ces phénomènes étranges, d'un seul coup, se sont estompés, et ne sont plus qu'un mauvais souvenir, et à la surprise de Joachim et sa famille, cette dernière étant très croyante, ne cessait pas de prier le Christ. 

Franck R.

 

La maison qui a fait le buzz à Ankadifotsy

Depuis des décennies, une maison moderne à étages sise en contrebas de la chaussée à Ankadifotsy, a défrayé la chronique à cause d'une rumeur, comme quoi elle est terriblement hantée. Un certain moment, elle paraissait même avoir été totalement abandonnée, confortant plus que jamais la thèse que le bâtiment est hanté. Pour en avoir le cœur net, nous nous sommes rendus sur place. Là, le père de famille d'une cinquantaine d'années nous a ouvert la porte. Il était formel : « Nous sommes installés ici depuis 2008. Mais je peux vous assurer : je n'ai jamais vu, ni entendu quelque chose d'anormal, encore moins d'une quelconque apparition dans cette maison. Vous pouvez interroger aussi les riverains : ils vous répondront aussi par le négatif », déclare ce locataire. 

Mais que s'est-il donc passé au juste ? En réalité, l'on soupçonne que les anciens locataires auraient agi par pure mesquinerie pour blâmer la maison en question. En cause, leurs différends avec le propriétaire, lequel n'aurait pas du tout été tendre envers eux. Car, ce dernier, lorsqu'il ne voulait plus un locataire, lui aurait mené la vie dure. La musique avec le volume poussé au maximum, serait l'un des moyens utilisés pour chasser le locataire indésirable. D'où la rumeur de la présumée gaffe du méchant fantôme, véhiculée par certaines sources.

Comment expliquer que la maison ait été abandonnée pendant si longtemps et à une certaine période ? A un certain moment, le propriétaire a été confronté à un conflit d'héritage. L'affaire était passée au niveau du Tribunal. Pendant que le conflit entre les héritiers perdurait ainsi, aucun d'entre eux n'a eu le droit d'y résider jusqu'à ce que la Justice ne prononce finalement la sentence en faveur du propriétaire actuel, mais dont le chef de famille s'est éteint il y a quelque peu. 

En voulant cette fois-ci nous enquérir auprès de la veuve du propriétaire, notre interlocuteur nous l'avait déconseillé gentiment. « N'essayez même pas. Vous allez subir le même sort que les gens de TV Plus à l'époque. De plus, on vous dira sèchement qu'il n'y a jamais eu de fantôme ici, si on ne vous chassera pas simplement comme un vulgaire espion des lieux », dit doucement le chef de famille.

Et pourtant, tant de bruits ont circulé à propos de ladite maison : un fantôme qui déplace meubles et autres objets. Une main invisible qui vous gifle voire vous étrangle, etc. Bref, et à en croire ce locataire du moment, tout cela n'était qu'une rumeur, pour ne pas dire une plaisanterie du plus mauvais goût.

Franck R.

 

Un cimetière au sous-sol

Il est 22h 45, une heure à laquelle plus personne n'est censé se trouver dans un local professionnel, à moins d'un cas de force majeur comme celui de Jacky, 26 ans, développeur informatique travaillant dans une société IT bien connu. Le jeune informaticien trime tard en raison d'un programme de traçage GPS qui doit être livré tôt le lendemain à un nouveau client. Il ne lui reste plus qu'à exporter et sauvegarder son programme, ce qui devrait lui prendre un peu moins d'un quart d'heure de temps pour pouvoir enfin fermer son bureau et rejoindre le parking de son lieu de travail. Le bureau de Jacky qui se situe au 6ème étage d'un immeuble commercial bien connu et localisé en périphérie d'Antananarivo, n'abrite que peu de bureaux mais qui sont tous des sièges commerciaux de grandes sociétés qui travaillent rarement tard la nuit. 

Après avoir éteint son ordinateur, notre informaticien s'apprête à fermer la porte de son bureau à clé quand il entend des ricanements inhabituels à l'autre bout du couloir au niveau de la cage d'ascenseur. Les boutons de commande de ce dernier s'illuminent pour indiquer que l'ascenseur est en mouvement et approche l'étage où se situe Jacky alors que personne n'a pu, normalement, appuyer sur ces boutons de commande dans la mesure où notre jeune informaticien était le seul à l'étage depuis plus de deux heures. Peu de temps après, la porte de l'ascenseur s'ouvre sous les yeux de Jacky sans qu'il n'y ait âme qui vive dedans ni dehors. 

Effrayé, notre jeune informaticien décide de prendre les cages d'escalier pour rejoindre rapidement les agents de sécurité au niveau zéro. Une fois descendu, Jacky raconte ce qu'il a vécu aux gardiens. Ces derniers s'étonnent du courage du jeune homme à oser rester tard tout seul dans les niveaux supérieurs de l'immeuble. A en croire ces gardiens, l'expérience vécue par Jacky n'est pas le premier témoignage qu'ils auraient entendu. Raison pour laquelle ces derniers n'effectuent leurs rondes qu'en effectifs maximum, mais jamais en individuel lorsqu'il s'agit de checker dans les étages supérieurs. 

Selon les explications du plus ancien agent de sécurité encore en service sur les lieux, il s'agirait d'âmes de personnes ayant été enterrées dans un cimetière construit autrefois sur le terrain où cet immeuble est par la suite bâti. Certes, le cimetière a effectivement été déplacé à quelques cinquantaine de mètres de la zone où se trouve l'immeuble. Cependant, il y a encore une forte possibilité que quelques tombeaux aient été ensevelis sous les fondations de la bâtisse.

 

Hary Rakoto

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Editorial

  • Un phare
    « Je voudrais être un phare qui voulais illuminer les démunis et leur apporter la lumière », telle est la déclaration, érigée en confession de foi, de Harilala Ramanantsoa, porte étendard n° 7 de l’IRMAR – UPAR aux communales et municipales d’Antananarivo-Renivohitra prévues le 11 décembre prochain. A l’issue d’un culte d’action de grâce et de louange au temple du Palais de Manjakamiadana, Harilala Ramanantsoa répond à la question des confrères pourquoi a-t-elle choisi ce site historique pour organiser un culte qu’elle devait déclarer ainsi. Qu’est-ce qu’un phare ? Le Robert le définit en ces termes « une tour élevée sur une côte ou sur un îlot, munie à son sommet d’un feu qui guide les navires ». Sur un véhicule, c’est un feu à longue portée pour offrir la meilleure visibilité la nuit au conducteur.

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