Publié dans Dossier

Concours de robotique - Quand science et mathématiques se conjuguent au féminin

Publié le dimanche, 27 août 2023

 
Pour sa participation au concours « First global Challenge » (FGC), Madagascar sera représenté cette année par une équipe 100 % féminine. Il s’agit de la septième édition du mondial de robotique, organisée en partenariat avec « Stem for good Madagascar ». L'objectif est d'encourager ainsi ces jeunes filles à se lancer dans les domaines de la Science, la Technologie, l’Ingénierie et les Mathématiques (STEM). L’équipe nationale de robotique « Robotikoo » est composée de Manasoa, Tsaroana, Harena, Laetitia et Grâce Gloria. Durant la présentation de la « Team Madagascar » qui s’est tenue la semaine dernière, nous avons eu l'occasion de connaître un peu plus sur les membres de cette équipe.
Aina Laetitia
Ramilison Ny Aina Laetitia est la capitaine de l'équipe. Elle a 17 ans.
« Depuis que j’ai atteint le niveau secondaire, j’ai éprouvé de l’enthousiasme particulier pour les matières scientifiques telles que les mathématiques et la physique-chimie, alors que mes pairs éprouvaient davantage de la réticence. Pour embrasser cette dévotion pour les STEM, j’ai notamment participé au Rallye Mathématiques et aux Olympiades de Mathématiques. A cette époque, j’étais en classe de 4ème et 1ère. J’ai récemment décroché la deuxième place au niveau de l'océan Indien. Ces épreuves n'ont fait que renforcer mon désir de pousser plus loin mes compétences et de me mesurer à des défis scientifiques toujours plus exigeants. C’est pour cela que j’ai intégré le STEM Club, ce qui m’a donc mené à participer à la compétition " First Global Challenge 2023". En parallèle à mon engagement dans le domaine des STEM, je nourris un intérêt particulier pour les jeux d'échec. Mon adhésion au club "IKM Chess Club" en 2016 a représenté un terrain propice pour cultiver des compétences stratégiques qui ont enrichi ma perspective dans divers domaines, y compris mon rôle en tant que capitaine au sein de notre équipe ».
Pour Laetitia, faire partie de l’équipe nationale de robotique est une occasion de mettre en exergue la valorisation de la technologie qui peut être un outil de développement pour le pays, ainsi que de porter haut le flambeau de Madagascar.
Harena  Sarobidy
 Tolojanahary Tiana Harena Sarobidy est âgée de 16 ans. Elle est aussi passionnée par l’évolution de la science, la technologie, l'ingénierie et les mathématiques.
« Mon intérêt se focalise particulièrement sur l'intelligence artificielle, la robotique et la data science. J'ai d'ailleurs entamé des cours de langages de programmation tels que Java, Python et Matlab. J'ai aussi pris des cours en matière d'Arduino et réussi à concevoir un robot fonctionnel. Cette année, j’ai décidé de participer à la compétition " First Global Challenge 2023 ", une opportunité qui me permettra d'explorer de nouvelles expériences dans le domaine de la robotique. Mon objectif est également de représenter dignement Madagascar et de mettre en avant la présence de jeunes scientifiques talentueux dans notre pays. Mon parcours a débuté au sein du club "STEM For Good", puis j'ai été sélectionnée pour intégrer l'équipe de Madagascar. En dehors de mon engagement dans le domaine des STEM, je m'intéresse vivement aux cultures étrangères. Particulièrement attirée par la culture coréenne, j’étudie aussi la langue coréenne au King Sejong. Par ailleurs, j’apprécie la musique et la danse K-pop. Mon auto-discipline m'a permis d'apprendre le japonais par le biais des plateformes en ligne et des applications dédiées ».
Côté professionnelle, elle voudrait devenir ingénieure spécialisée en robotique et en intelligence artificielle.
Grace Gloria
 Ramarolafy Grace Hafaliana Gloria est âgée 18 ans. Son ambition est de devenir ingénieure en mécatronique.
« Afin d'accomplir cette visée, j'ai poursuivi mon cursus académique au sein de l'enseignement technique, ce qui m’a permis d'acquérir des compétences supplémentaires dans le domaine de la technologie industrielle. "STEM For Good Madagascar" est un guide précieux qui me permet d’établir une trajectoire professionnelle adéquate et de me préparer aux défis du monde du travail. Ma participation au FGC constitue un moyen de contribuer au développement de Madagascar et de représenter dignement le pays à l'échelle mondiale. Cette compétition m'offre également une plateforme pour l'acquisition de nouvelles compétences, favorise l'établissement de relations avec d'autres participants et une meilleure connaissance de soi-même, tout en renforçant ma visibilité. Au-delà de mes études et de ma passion pour la robotique, j'ai une appréciation particulière pour les jeux d'échec. En témoignant de mes titres de championne de Madagascar en 2018 et 2019, ainsi que ma participation au Championnat africain et à l'Olympiade en 2020, la pratique des jeux d'échec m'a transmis un esprit d'autonomie, de prise en charge personnelle et de stratégie. D’autre part, les jeux d’échec ont considérablement renforcé ma capacité de réflexion et de concentration, tout en cultivant mon endurance pour aborder et accomplir diverses tâches ».
Manasoa
« Je me nomme Randriamiarinjatovo Manasoa Ranto Meek Hery et j'ai 17 ans. Je suis originaire de Miarinarivo, Région d’Itasy. Depuis ma tendre jeunesse, je suis captivée et émerveillée par les préceptes universels de la science. Chaque jour, je nourris un désir ardent de percer davantage les mystères de ses innombrables composantes, en particulier dans les domaines de la Science, la Technologie, l’Ingénierie et les Mathématiques ainsi que les avancées médicales. Cette année, j'ai eu l'opportunité de rejoindre le STEM Club où je peux concrétiser ma passion pour la robotique et la programmation. Grâce à ce club, j'ai non seulement enrichi mes connaissances, mais j'ai également acquis des stratégies précieuses pour gérer ma vie et trouvé des moyens de fusionner la robotique avec mes projets futurs. Après avoir acquis une certaine expérience au sein du STEM Club, j'ai eu l'honneur d'être sélectionnée pour intégrer l'équipe représentant Madagascar lors du " First Global Challenge " 2023 qui se déroulera à Singapour. Ce défi se profilera assurément comme une épreuve de taille, mais il représentera également une occasion pour nous, l'équipe malgache, de mettre en lumière les compétences des jeunes scientifiques malgaches dans la résolution des problèmes auxquels notre monde est confronté ».
Pour elle, cette compétition constitue une manière de laisser une empreinte dans l'histoire du pays, en mobilisant l'ensemble des connaissances et des compétences. Ce sera aussi une opportunité sans pareille de hisser bien haut la fierté de tous les Malagasy.
Tsaroana
« Je m’appelle Tsaroana et j'ai 17 ans. Je fais partie de la « Team Madagascar », et dans l'équipe je suis la pilote. Je m'occupe principalement du design du robot. J'aime créer et démonter des choses pour les reconstruire ensuite. C'est pourquoi la robotique et la mécanique m'ont intéressée. Et c'est en entrant dans le STEM Club que j'ai pu vraiment expérimenter et comprendre ce domaine. Pour moi, la compétition " First Global Challenge " est un moyen de promouvoir Madagascar et d’apporter du changement à travers la science, l'ingénierie, la technologie et les mathématiques. Cette année, j'ai commencé à partager des opportunités dans le domaine des sciences auprès de collégiens. Ce défi me porte à cœur parce qu'à Madagascar, trop peu de gens connaissent et participent à ce genre de concours. Je voudrais m'engager à l’intégration de jeunes malagasy dans les domaines des STIM et les aider à faire avancer les choses dans leurs propres communautés. Après le lycée, je voudrais poursuivre des études en biotechnologie et en informatique ».

La compétition « First global Challenge 2023 » se déroulera du 7 au 10 octobre prochain à Singapour. Plus de 180 pays vont y participer. Le thème sera axé sur le changement climatique. Le challenge a déjà débuté en ligne le 5 juillet dernier.
Recueillis par Anatra R.

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Editorial

  • Ouragan
    Entre le Népal et la France, en passant par Israël / Gaza, des rafales de vents violents de la taille des ouragans pouvant atteindre une vitesse de destruction jusqu’à 200 km/h rasent tout sur leur passage. Au Népal, la population, estimée à 30 millions d’habitants, n’en pouvait plus. L’économie népalaise, essentiellement ancrée dans le monde agricole, se sent à l’étroit. Elle dépend globalement de la diaspora travaillant en Inde ou ailleurs pour une main-d’œuvre fragile et vulnérable. Parmi les pays les plus pauvres d’Asie, le Népal ne dispose pas des perspectives d’avenir notamment pour les jeunes. La jeunesse népalaise, lasse de subir les défaillances du système politique et économique corrompu du pays et largement dominé par les voisins géants, l’Inde et la Chine, bravait les restrictions imposées par le Gouvernement. Le vase débordait lorsque les dirigeants népalais ont bloqué les connexions des réseaux sociaux dont entre autres les 26 d’entre…

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