Publié dans Dossier

Nosy Be - Le festival Sômarôho confirme sa notoriété

Publié le jeudi, 07 août 2025

La Grande île vibre depuis mercredi sous l’effervescence du festival Sômarôho, un rendez-vous emblématique qui honore la richesse culturelle de Madagascar à travers la musique, la danse, les arts visuels et le patrimoine. Pour cette 12ème édition, l’île de Nosy Be s’est transformée en un véritable théâtre de célébrations, où règnent convivialité, fierté locale et une ambiance chaleureuse, teintée de festivité. Depuis mercredi, les rues de l’île aux parfums s’animent au rythme d’un carnaval éclatant de couleurs. Les costumes spectaculaires, les danses traditionnelles et les musiques envoûtantes créent une atmosphère vibrante, témoignant de l’esprit inlassable de cette île lorsqu’il s’agit de faire rayonner son patrimoine. Le cortège a convergé vers le stade Ambodivoanio, point névralgique des festivités, où des artistes locaux et internationaux se succèdent sur scène pour électriser un public enthousiaste et cosmopolite. 

 

Cependant, Sômarôho est bien plus qu’une vitrine musicale. Il s’agit également d’un espace d’échanges interculturels, un lieu où rencontres et convivialité s’épanouissent dans un cadre naturel d’une beauté saisissante. La programmation éclectique mêle habilement les sons traditionnels malagasy - tels que le « salegy » - à des genres plus universels comme l’afrobeat, tout en mettant en lumière des artistes émergents et confirmés qui enrichissent chaque année cet événement phare de la scène culturelle locale.

Groupe SODIAT

Cette édition a atteint de nouveaux sommets grâce à l’implication sans faille des organisateurs et au soutien de partenaires comme Star, Accès Banque et Yas Madagascar. Leur engagement a permis d’imaginer encore un festival plus grandiose, avec près de 100.000 spectateurs attendus cette année, soit presque le double des éditions précédentes. Une progression remarquable qui illustre l’importance croissante de Sômarôho en tant que moteur du rayonnement culturel et du développement touristique régional. L’année 2025 marque également une étape significative avec l’arrivée du groupe SODIAT en tant que sponsor officiel. 

Ce partenariat reflète l’engagement des entreprises privées dans la promotion de la culture malagasy et leur contribution à son rayonnement au niveau international. Selon un porte-parole du groupe SODIAT, ce soutien vise à valoriser le patrimoine local, tout en stimulant l’économie et le tourisme de la Région. Ce nouveau partenariat a insufflé une énergie renouvelée au festival, enrichissant la programmation, tout en amplifiant son impact global.

Vivant

Plus qu’un simple événement culturel, Sômarôho symbolise également une grande fierté pour les Malagasy. L’accueil chaleureux de la population, la précision apportée à l’organisation et l’ambiance festive permanente composent une expérience unique. Cet évènement musical et cuturel devient ainsi un puissant vecteur d’ouverture et de résilience, renforçant chaque année le lien entre la population et ses traditions, tout en invitant le monde entier à découvrir la richesse et la diversité culturelle de la Grande île. Des artistes comme Mopcaan, Ngiah Tax, Anatal, Basta Lion, Tence Mena, Jior Shy ou encore Arnaah ont marqué cette édition par leurs prestations passionnées et authentiques. Leur présence a consolidé la notoriété de ce festival en tant que pilier central de la scène culturelle de Madagascar, offrant un espace où créativité et partage s’unissent dans une profonde fierté collective. Sômarôho confirme une fois encore son statut d’événement incontournable, mêlant avec brio tradition et modernité. Il offre à toutes les générations, allant des jeunes aux anciens, l’occasion de célébrer leur identité commune. En 2023, ce festival a déjà prouvé sa capacité à évoluer et à inspirer grâce à la passion des organisateurs et au soutien indéfectible des partenaires.

Varié

Alors que les festivités se poursuivent jusqu’à leur apothéose finale, cette nouvelle édition va sans doute rester gravée dans les mémoires comme l’incarnation même de la vitalité culturelle malagasy, sans parler des autres programmes tels que les activités sportives de plein air, les excursions pour découvrir les trésors naturels et culturels de l’île aux parfums, les spectacles variés mêlant danse, arts vivants et musique, ainsi que les animations et festivités ouvertes à tout public. Car au-delà des différents genres de musique, des couleurs et des danses, Sômarôho s’avère être le reflet d’une île fière de ses racines, tout en se tournant résolument vers l’avenir.

Si.R

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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