Publié dans Economie

Exploitation des ressources naturelles - 180 délits environnementaux récensés en un mois

Publié le mercredi, 06 mai 2020


Un bilan alarmant. Depuis le début de la crise sanitaire dans le pays, les autorités en charge de la préservation des ressources naturelles ont constaté une forte hausse du taux de criminalité environnementale. Les malfaiteurs profitent en effet de la situation actuelle pour opérer. Après un bilan provisoire, les Directions régionales de l’environnement et du développement durable (DREDD) ont rapporté près de 180 délits environnementaux en seulement un mois. « Ces délits ont notamment été recensés dans différentes Régions du pays comme Atsimo- Andrefana, Atsinanana ou encore Boeny et Betsiboka. Plusieurs réserves naturelles sont également touchées, à savoir Vohibola, Menabe Antimena mais aussi Ankarafantsika. Pour Vohibola notamment, nous avons constaté plus de 425 foyers de charbon à l’intérieur de la réserve, alors que ce genre d’activité est strictement interdit. Et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Les exploitants s’attaquent aujourd’hui aux noyaux durs des aires protégées, ce qui fait que la menace devient de plus en plus importante », a présenté récemment Vahinala Raharinirina Baomiavotse, ministre de l’Environnement et du Développement durable.
Sanctions
Ces délits environnementaux se présentent notamment sous plusieurs formes. Outre la carbonisation ou la fabrication de charbon, les ressources naturelles sont soumises à des coupes abusives et des ventes illicites. Pas plus tard que dimanche dernier, les autorités ont saisi 200 madriers de palissandre et 245 de bois ordinaires. Les marchands ont essayé de les vendre illicitement au marché d’Ankirihiry à Toamasina. « Face à cette situation, nous insistons sur l’application de la loi pour que ces personnes puissent prendre conscience de l’importance des ressources naturelles pour un pays, plus particulièrement à Madagascar, vu que près de 85 % de nos ressources sont endémiques. Les sanctions doivent aussi êtres dures pour les dissuader de recommencer », a soutenu ce responsable.
En tout cas, en parallèle avec les moyens de lutte contre les délits environnementaux, l’éducation environnementale sera aussi renforcée pour amener les communautés à protéger les ressources au lieu de les détruire.
Rova Randria

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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