Publié dans Economie

Espèces menacées à Madagascar - Les lémuriens comme principaux concernés

Publié le dimanche, 17 mai 2020

L’emblème de la Grande île risque de disparaître. A l’occasion de la Journée des espèces menancées, célébrée le troisième vendredi du mois de mai, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a rapporté que « 1 865 espèces de Madagascar sont menacées, et les lémuriens sont les principaux concernés actuellement ». Ces petits singes sont aujourd’hui en grand danger. Les pressions qu’ils subissent sont encore importantes. « Mais la principale origine de cette menace reste la destruction de leur habitat naturel. Entre la coupe illicite, les feux de brousse et la carbonisation, sans oublier le braconnage, ces animaux ne savent plus où se réfugier.

Les exploitants des ressources forestières ne sont jamais satisfaits. Ils en veulent toujours plus. Après avoir détruit la quasi-totalité des forêts du pays, ils s’attaquent désormais aux réserves protégées. Malheureusement, une fois que ces réserves seront toutes dévastées, les lémuriens disparaîtront avec elles, et pour toujours. Et surtout, il faut savoir que la grande majorité des lémuriens ne se trouvent qu’à Madagascar », se désole un défenseur de l’environnement. 

Très sensibles, les lémuriens risquent également de ne pas supporter la hausse des températures, générée par le changement climatique. Pourtant, cette dégradation de l’environnement du pays contribue considérablement à la recrudescence du réchauffement climatique. Un appel de détresse a même été lancé depuis l’année dernière comme quoi : « près de 90 % des lémuriens présents dans le pays risqueront de disparaître si la température continue d’augmenter d’ici les prochaines années ». Face à tout cela, il ne faut pas s’étonner que ces animaux se retrouvent aujourd’hui dans la liste rouge des espèces menacées, établie par l’UICN. 

Impacts économiques 

Pourtant, les impacts de la disparition de cette espèce ne se limiteront pas seulement au domaine de l’environnement. L’économie sera aussi touchée, plus particulièrement le secteur touristique. « Ces animaux jouent un rôle important dans la reproduction de plusieurs types d’espèces végétales, mais aussi dans l’attraction des touristes. Plusieurs personnes traversent effectivement des continents pour voir de près des lémuriens dans leur habitat naturel. Les lémuriens restent une espèce exceptionnelle que tout le monde rêve de rencontrer un jour, surtout que nous en avons près de 102 espèces et sous-espèces », soutient un guide touristique. Les revenus de plusieurs réserves écotouristiques seront alors considérablement réduits si leur principal attrait venait à s’éteindre. 

En tout cas, avec le programme de reforestation du pays mis en œuvre par le ministère de l’Environnement et du Développement durable, cette menace pourrait s’alléger. Toutefois, pour avoir plus d’impacts, cette reforestation devra s’accompagner de mesures de conservation et de préservation des ressources forestières, comme la politique de « tolérance zéro » appliquée par le ministère pour toutes formes de destruction des forêts et de la biodiversité, de même que la contribution de tous les citoyens du pays. 

Rova Randria

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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