Publié dans Economie

Post-crise sanitaire - Le tourisme local à Madagascar reste un défi

Publié le lundi, 25 mai 2020

Plusieurs paramètres à considérer. Avec les impacts économiques générés par la pandémie de coronavirus à Madagascar, le secteur public mais aussi le secteur privé se préparent aujourd’hui pour affronter l’après-crise. Le redressement de l’économie ne sera pas une mince affaire, plus particulièrement pour la filière touristique. Cette dernière reste jusqu’à aujourd’hui le secteur le plus lésé par cette pandémie. Et sa reprise risque d’être encore difficile dans la mesure où les touristes, une fois cette crise terminée, pourront ne pas avoir  envie de voyager à l’étranger par manque de budget ou encore par peur, tout simplement.

Cette peur pourrait perdurer pour un certain moment. C’est pourquoi, afin de rattraper les manques à gagner, le ministère des Transports, du Tourisme et de la Météorologie et les opérateurs touristiques, dès le début, ont décidé de miser sur le tourisme local. Toutefois, la promotion du tourisme local dans la Grande île demeure encore un vrai défi, et ce pour plusieurs raisons. En premier lieu, les vacances ne font pas vraiment partie intégrante de notre culture. De ce fait, ceux qui réservent un budget spécial pour des vacances ne sont pas nombreux. « Depuis que nous sommes petits, on ne nous a jamais habitués à partir en vacances. Pour nous, les vacances consistent à passer une semaine chez nos cousins de l’autre côté de la ville. Et même quand nous avons atteint l’âge adulte, c’est devenu une habitude. Je me vois mal économiser autant d’argent pour partir en vacances. Je préfère plutôt investir mes économies dans la construction d’une maison ou l’achat d’une voiture » soutient un jeune designer, dans la trentaine. Et cette mentalité est présente dans l’esprit d’un bon nombre de Malagasy. D’autres personnes doivent même supprimer les vacances de leur programme, par dépit, faute de moyens. 

Plusieurs options

Pour promouvoir le tourisme local, les opérateurs auront plusieurs options. En premier lieu, ils pourront développer des offres pour les résidents à Madagascar. Ces derniers peuvent en effet représenter un marché potentiel. Ensuite, les opérateurs pourraient améliorer les offres de voyages en groupe pour les personnes disposant d’un budget resteint. Et en dernier lieu, pour attirer le plus grand nombre de touristes locaux, les hôtels pourront également offrir un pack « tout en un », adapté en fonction du budget de tous et en fonction de toutes les destinations. Les établissements hôteliers ont déjà commencé, notamment dans les Régions, avec des offres promotionnelles inédites. Toutefois, il faudra miser sur la communication pour que tous les gens puissent en prendre connaissance. En tout cas, selon des sources au niveau du ministère, une stratégie de communication est déjà en cours d’élaboration et sera dévoilée le plus vite possible. Les parties concernées comptent miser sur la communication pour convaincre les touristes locaux. 

Rova Randria

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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