Publié dans Economie

Plan de sauvetage du secteur privé - Le PM dénonce des incohérences

Publié le mercredi, 27 mai 2020

Contradictoire. C’est ce qui peut résumer la raison pour laquelle le Gouvernement a rejeté le plan de sauvetage du secteur privé, autrement dit plan de mitigation. D’après le Premier ministre Ntsay Christian, le document manque de cohérence. « Certaines entreprises demandent de l’aide à l’Etat alors qu’elles rapatrient 70 millions de dollars de dividende. Le secteur privé, notamment les Petites et moyennes entreprises (PME) et les Petites et moyennes industries (PMI), n’a pas également déterminé les domaines les plus touchés.

Les membres du Gouvernement ont ainsi désapprouvé cette proposition, faute de cohérence. L’élaboration d’un plan de riposte à la crise requiert une analyse profonde de la situation. Pour l’heure, il n’existe ni plan de mitigation, ni plan de relance économique. Si ces derniers existent, les autorités les auraient déjà publiés », explique le chef du Gouvernement en marge de sa rencontre avec les parlementaires au Centre de conférence international (CCI), sis à Ivato. D’après les dernières informations reçues, l’Etat dressera un plan d’urgence multisectoriel dont les détails restent encore à la discrétion des autorités.

Le secteur privé est en désarroi total face à une telle annonce, notamment le Groupement patronat malagasy (FIVMPAMA). Ce dernier représente les PME et les PMI. « Neuf présidents de groupement les plus représentatifs à Madagascar ont travaillé d’arrache-pied avec le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat pour dresser ce document. Les réunions ont duré environ deux mois. Nous ignorons encore la vraie raison pour laquelle le Gouvernement a refusé notre proposition. Nous avons déjà essayé de contacter les responsables pour une rencontre entre les deux parties, mais nous n’avons obtenu aucune réponse jusqu’à présent », déplore Razafiarison Andrianavalomanana, président du FIVMPAMA.

Le secteur de tourisme, de son côté, voit déjà le pire devant lui au cas où le Gouvernement renonce à prendre des mesures de soutien au secteur privé. « Nous sommes impactés dès le premier jour de cette crise sanitaire. Effectivement, depuis la fermeture des frontieres aériennes de Madagascar, le secteur touristique dans son ensemble est touché à 98 %. Aujourd’hui, nous sommes totalement sinistrés et dans quelques jours, nous allons perdre ce dernier pourcentage d’activité qui nous reste. Nous n’avons plus de trésorerie. On va sûrement reprendre très tardivement car les toursites ne vont pas arriver tout de suite. Nos clients subissent sûrement une baisse de revenu. Le retour à la normal dans le transport aérien et le secteur touristique en général prendra dix huit mois », explique Johann Pless, président de la Fédération des hôteliers et restaurateurs de Madagascar.  

Rappelons que le secteur privé ainsi que les syndicats ont proposé une aide mensuelle à hauteur de 50 milliards d’ariary afin de payer les salaires des employés.

Solange Heriniaina

 

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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