Publié dans Economie

Premier ministre Ntsay Christian - « La dette envers les compagnies pétrolières bientôt apurée »

Publié le vendredi, 29 mai 2020

Sur la bonne voie. Face à la chute libre du cours du pétrole sur le marché international, les consommateurs malagasy s’attendent actuellement à une baisse des prix à la pompe. « Malheureusement, ce n’est pas encore possible pour le moment. L’Etat doit encore s’acquitter de ses dettes auprès des compagnies pétrolières. Toutefois, avec la tendance positive observée actuellement, cet apurement de dettes devrait prendre fin d’ici quatre mois, soit vers le mois de septembre ou octobre prochain », a expliqué le Premier ministre Ntsay Christian.

 

En effet, depuis 2017, les prix affichés dans les stations-services étaient quasiment en dessous du « prix de référence calculé » (PRC) issu de la structure des prix, prenant notamment en considération le cours du pétrole sur le marché international, celui de l’ariary mais aussi les marges et les taxes. Cette différence a ainsi creusé le passif envers les entreprises.

Mais aujourd’hui, pour éviter de rembourser de sa caisse, l’Etat se sert de cette différence entre les deux prix à son avantage pour payer ce passif. Lorsque le PRC est inférieur au prix affiché dans les stations-services, les marges obtenues par les compagnies pétrolières serviront ainsi dans l’apurement du passif. A la fin de l’année dernière, la dette de l’Etat envers les compagnies pétrolières s’élevait à 172 milliards Ar, selon le Dg de l’Office malgache des hydrocarbures (OMH), Olivier Jean Baptiste.

Stabilité

Dans tous les cas, cette stabilité des prix à la pompe est aussi nécessaire pour maintenir un semblant d’équilibre dans l’économie du pays. « Il y a eu une baisse conséquente des cours mondiaux du pétrole au cours des trois précédents mois. Mais si nous avions décidé de suivre cette tendance et de baisser les prix, nous serions contraints de les augmenter à nouveau après quelques mois, étant donné que le prix du baril est sûr de grimper une fois cette crise terminée. Il n’y a qu’à voir le cours de pétrole qui commence à remonter. Pourtant, un changement constant du prix des carburants désavantagerait tous les acteurs économiques, autant les entreprises que les particuliers. C’est pour cette raison que nous avons décidé de maintenir les prix à ce même niveau », soutient le Premier ministre Ntsay Christian.

Pour espérer une révision des prix à la pompe, il faudra donc attendre encore quelques mois. Ils devraient alors rester les mêmes pour les trois à quatre prochains mois.

 La Rédaction

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Editorial

  • Et l’agriculture !
    Le ministère de l’Agriculture existe-t-il encore ? Ou bien fonctionne-t-il encore ? Autrement, le ministre titulaire du portefeuille est-il encore là ? De deux ou trois choses. Un, il évite le bling-bling, les caméras et travaille discrètement et … efficacement. Deux, ou on l’ignore et il s’efface. Trois, il somnole quelque part. C’est tout juste si on connait son nom ! S’il est un département ministériel ayant une place et un rôle de tout premier plan pour ne pas le dire crucial et stratégique dans cette lutte contre la misère à laquelle le pays tout entier se trouve engagé, c’est bien le ministère de l’Agriculture et de l’élevage. Tous les efforts pour atteindre l’autosuffisance alimentaire, le combat numéro un de Madagasikara, ont pour fondement initial l’agriculture. Il est loin, très loin le temps où l’agriculture fut le fleuron de l’économie nationale tout comme la compagnie Air-Mad, l’image forte et la…

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