Publié dans Economie

Transport aérien - Un avenir encore incertain pour Air Madagascar

Publié le dimanche, 02 août 2020

Les pertes s’accumulent. La semaine dernière, Air Madagascar a reporté une fois de plus la reprise de ses vols longs-courriers et régionaux. Face à la recrudescence actuelle de la pandémie de coronavirus dans le pays, les autorités gouvernementales ont en effet décidé de maintenir la fermeture des frontières aériennes, suspendant ainsi tous les vols réguliers entrants et sortants de l’île.

La compagnie aérienne malagasy doit ainsi se conformer à cette décision. Elle a ainsi annoncé que la suspension des vols internationaux d’Air Madagascar s’étendra jusqu’à la fin du mois. En tout, les avions de la compagnie se sont retrouvés cloués au sol depuis plus de quatre mois, et même cinq en comptant ce mois d’août. Un coup de massue pour elle, vu qu’aujourd’hui ses sources de revenus se limitent aux vols de rapatriement et cargo, excluant ainsi tout revenu stable. Malheureusement, ces derniers sont loin de suffire pour assurer toutes ses dépenses. Jusque-là, la Direction d’Air Madagascar n’a présenté aucun bilan des pertes enregistrées. Sûrement, ces pertes pourraient atteindre plusieurs milliards d’ariary vu ces plusieurs mois d’activités réduites, presque inexistantes.
Contrairement à elle, sa filiale domestique, Tsaradia, a présenté un bilan à la presse, au mois de mai dernier, lors du lancement officiel de son premier vol tout cargo. « Aujourd’hui, nous estimons nos pertes entre 2,5 à 3 millions de dollars, soit entre 8 à 10 milliards d’ariary. Effectivement, au lendemain de la suspension des vols, nous avons enregistré plus de 6 000 annulations », avait annoncé Andriamamonjy Rafanomezantsoa, directeur général de compagnie lors de cette entrevue. Il ne faut pas oublier que 70 % de sa clientèle sont des touristes étrangers.
Ce bilan a notamment permis l’élaboration de solutions adaptées pour la compagnie, à travers le Plan multisectoriel d’urgences (PMDU). « La société Aéroports de Madagascar (ADEMA), la compagnie Air Madagascar et ses filiales, ainsi que les compagnies privées du secteur ont subi des pertes substantielles de revenus, mettant en péril la continuité de leur existence et de leurs activités. La perte de nombreux emplois est à craindre en cas de compression du personnel, ou d’éventuel dépôt de bilan de ces compagnies. En particulier, la faillite de la compagnie domestique Tsaradia, filiale d’Air Madagascar, mettra sérieusement en péril les chances de relance économique et la desserte nationale. Du coup, cette situation exacerbera l’impact sur le secteur du tourisme et génèrera encore plus de pertes d’emplois induits, alors que la compagnie a pu avoir un cash-flow nettement positif en 2019 », ont conclu les autorités. Ainsi, Tsaradia bénéficiera d’un soutien à la trésorerie pour la continuité de la desserte aérienne domestique et l’accompagner dans sa stratégie de réorientation sur le fret et les évasans en attendant la reprise du transport de passagers.
L’avenir d’Air Madagascar reste incertaine jusqu’à maintenant. Il ne faut pas oublier qu’après le divorce avec Air Austral, elle est aujourd’hui obligée de tout recommencer à zéro.
Rova Randria

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Editorial

  • La rentrée
    Les élèves des établissements scolaires publics reprennent le chemin de l’école ce lundi 8 septembre. Tandis que les établissements scolaires privés et confessionnels ont pris une avance, en début du mois de septembre. Toujours pour les établissements publics, la rentrée de lundi, début des cours effectifs, a été précédée de deux types de rentrée. D’abord, la rentrée administrative, lundi 25 septembre, et les parents sont les premiers à rejoindre les établissements de leurs enfants pour effectuer la réinscription ou la nouvelle inscription. Pour le premier cas, on se présente à l’école pour confirmer la réinscription de leurs enfants pour l’année scolaire nouvelle, 2025 – 2026 en payant la somme due. C’est très important. Cela leur permet d’avoir un tableau réel de la situation des effectifs des élèves pour l’année en cours. Pour le second cas, les élèves ayant réussi les examens officiels, l’entrée en sixième et celle en seconde, confirment…

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