« La dégradation des zones forestières de la région s’est intensifiée, accentuant les impacts du changement climatique tels que la variation des températures et la perturbation au niveau des saisons. Les pluies se raréfient et deviennent plus intenses. Les zones de production sont alors soumises à l’érosion et l’ensablement, tout comme le lac d’Andranobe. L’élevage de poissons court de gros risques », expliquent les responsables. Cette menace va impacter considérablement l’économie de la région vu que plus de la moitié des exploitants agricoles pratiquent également de l’élevage de poissons.
Face à cette situation, une concertation d’urgence s’est tenue cette semaine entre la Direction régionale de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, mais aussi celle de l’Environnement et du Développement durable de Vakinankaratra, le responsable du projet APDRA (Association Pisciculture et Développement Rural en Afrique tropicale humide) et la Coopérative des opérateurs en élevage de poissons d’eau douce. L’idée est de trouver des solutions écologiques pour remédier à ce problème. Toutefois, jusque-là, la seule solution évidente reste le reboisement. Pour la prochaine campagne, les parties prenantes entendent donc intensifier le reboisement pour protéger les bassins versants. A noter que le cas d’Andranobe n’est pas isolé car plusieurs lacs sont soumis aux mêmes conditions. Il est donc important de les identifier pour empêcher que ce problème nuise pour de bon aux producteurs et éleveurs.
Rova Randria