Publié dans Economie

Marché interbancaire de devises - Le dollar américain presque à 4 000 ariary 

Publié le jeudi, 15 octobre 2020

Le dollar américain a officiellement dépassé la barre de 3 900 ariary sur le Marché interbancaire de devises (MID). Sa valeur de change s’établit à 3 916 ariary, hier, selon le taux de change publié par la Banky foiben’i Madagasikara (BFM). Ce qui signifie que le cours augmente vers 4 000 ariary. Etant donné que Madagascar importe presque 80% des matières premières et que 64,2% des échanges sont réglés en dollar, l'inflation est à craindre. "La suspension des activités de l’industrie minière Ambatovy pèse lourd sur les recettes d'exportation du pays. Ce projet contribue à hauteur de 30% dans l'entrée en devise grâce à l'exportation de nickel et cobalt.

Tout ceci, sans compter les manques à gagner dans le secteur tourisme. Cette dépréciation de l’ariary est inévitable. Dorénavant, il faut s'attendre à une éventuelle hausse généralisée du prix des biens sur le marché vu que la majorité des transactions sont réglées en dollar au niveau du commerce extérieur", explique un économiste. Outre le choc de l’offre et de la demande sur le marché national à cause de la crise, la dévaluation de l’ariary est également liée au contexte international. A l’approche des élections américaines de novembre, le Président des Etats-Unis Donald Trump a pour objectif de réduire le déficit commercial. Il est publiquement favorable à la baisse du cours du billet vert afin que les Etats-Unis regagnent en compétitivité à l’international. Cette dépréciation du dollar permettra ainsi de soutenir les exportations et redynamiser la croissance américaine.

Malgré ce risque réel d'inflation, le Gouvernement maintient toujours sa prévision initiale du taux de 6,2% cette année. Une lueur d'espoir renait aussi en matière de stabilité car la Banky foiben'i Madagasikara (BFM) prévoit d'acheter des lingots vers le mois de novembre. Une valeur refuge par excellence, les réserves d'or peuvent être utilisées comme réserve de change au même titre que les devises. En outre, Madagascar a recemment bénéficié un moratoire supplémentaire de la dette de la part des créanciers publics bilatéraux notamment le pays du G20 ainsi que multilatéraux surtout le Fonds monétaire international (FMI). Ce gel de la dette permettra de réduire les paiements envers l’extérieur.

Solange Heriniaina 

Fil infos

  • Hauts emplois de l’Etat - Pluie d’abrogations au ministère des Finances et celui de l’Education nationale  
  • UE- Madagascar - Vers un dégel des certains financements 
  • Actu-brèves
  • Réunion de l’OMC nationale à la Primature - Sécurité et stabilité au menu
  • Tentative de dissolution de la Fédération - Le football malgache en danger
  • Université d'Antsiranana - La paix restaurée
  • Sahara Marocain au Conseil de sécurité l’ONU - Victoire du Maroc et consécration de l’initiative d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine
  • Vie de la Nation - Madagascar, cobaye des politiciens
  • Perquisition au groupe Sodiat Talatamaty - Pillage et razzia sur des véhicules
  • Actu-brèves

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

A bout portant

AutoDiff