Près de 100 000 travailleurs mis en chômage technique pendant le confinement. Le directeur général de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNAPS) Mamy Rakotondraibe a dénoncé hier l’absence de culture de déclaration des employeurs durant le salon des Responsabilités sociétales des entreprises (RSE) et de l’Initiative pour le développement durable (IDD). « 13 000 travailleurs seulement sont déclarés en chômage auprès de la CNAPS. L’effectif est même inférieur à celui de l’année dernière. Cela témoigne qu’on n’a pas encore la culture de la déclaration », annonce le DG durant son intervention. Selon toujours ses dires, ceux qui perdent leur emploi mettent en moyenne six à sept mois pour être embauchés à nouveau. Notons que le Gouvernement a mis en place le prêt exceptionnel « Tsinjo Fameno » pour financer les travailleurs formels pendant la période de soudure.
Par ailleurs, la thématique du débat est axée sur les perspectives et idées émergentes en question de ressources humaines après la crise. Le DG a alors abordé la nécessité de la création du système d’allocation sur le chômage. Toutes les parties prenantes que ce soit les partenaires techniques et financiers, les membres du Gouvernement, les responsables de la CNAPS ainsi que les représentants des travailleurs étudient déjà les modalités de paiement de l’assurance chômage. « La mise en place de cette allocation n’est pas un débat nouveau au niveau de la caisse. On en a toujours parlé pendant des années mais la conscience collective ne semblait pas être pressée vu que le système représente un coût supplémentaire tant pour les salariés que pour les employeurs. Tout d’un coup, l’assurance chômage devient une urgence pendant la crise de coronavirus car la perte du pouvoir d’achat freine l’économie. Nous étudions actuellement les modalités de paiement pour le premier trimestre de l’année. Etant donné que les gens mettent jusqu’à six mois pour trouver un travail, on essaie de fixer le montant à verser durant le premier mois si c’est à 100% du salaire pendant les trois premiers mois et 50% du salaire pour les trois mois restants. Nous n’avons pas également déterminé le pourcentage de la participation à tirer du salaire de l’employé », poursuit le DG.
Solange Heriniaina