Publié dans Economie

Relance de la filière « café » - Madagascar mise sur l’introduction de variétés plus performantes

Publié le mercredi, 28 octobre 2020

Le café a figuré dans les principaux produits d’exportation de Madagascar. Dans les années 30, la Grande île a été le principal exportateur de café africain. Toutefois, aujourd’hui, cette filière est particulièrement délaissée. Elle a subi une crise en 1990. La quantité de la production est en constante baisse. Les exportateurs se concentrent surtout sur la vanille et le girofle. Pourtant, le café a aussi du potentiel. Pour soutenir la redynamisation du secteur, le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche à travers le programme DEFIS, un programme de développement des filières agricoles inclusives, mise sur l’introduction de variétés plus performantes, entre autres le biclonal, près de 170 000 en tout et l’extension de la superficie de production. « Auparavant, le café a fait vivre plusieurs milliers de familles de producteurs. Mais actuellement, ces producteurs peignent à se développer. C’est pourquoi nous avons décidé d’implanter une cinquantaine de champs-écoles paysans (CEP) dans les anciennes plantations de café de la Région de Vatovavy-Fitovinany et une centaine d'autres dans de nouvelles plantations. En parallèle, des pépinières de café ont également été construites pour permettre de diffuser les techniques d’entretien et de recepage, sans oublier l’insertion de nouvelles variétés », soutiennent les responsables du programme. Pour ce faire, le programme collabore de près avec la FOFIFA, le Centre national de la recherche appliquée au développement rural .
Ces mesures vont notamment contribuer à l’amélioration de la quantité de la production. En 2016, le pays produisait moins de 10 000 tonnes, soit moins de 1 % de la production mondiale. Et cette quantité diminue au fil des années. Toutefois, pour la campagne 2020-2021, une amélioration est envisagée. La production devrait atteindre les 350 000 sacs de 60 kg, soient environ 21 000 tonnes. Des efforts conséquents doivent ainsi être entrepris pour que Madagascar puisse reprendre sa place d’exportateur de référence en Afrique, sachant que le critère « qualité » des produits est déjà au rendez-vous. « Le café de Madagascar est reconnu par les connaisseurs pour sa qualité exceptionnelle. Les caféiers sont quasiment distribués dans toutes les forêts de l’île et occupent des niches écologiques très variées », rapporte un magazine spécialisé dans la filière. En tout cas, les opérateurs au sein du marché sont prêts à saisir les produits à bon prix.  
Rova Randria

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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