Publié dans Economie

Augmentation du droit de douane sur les pâtes alimentaires - Un impact positif aux industries locales

Publié le vendredi, 06 novembre 2020

De 7 000 tonnes en 2018 à 21 000 tonnes en 2019. La production locale de pâtes alimentaires a crû significativement en une année. La quantité produite s’est multipliée par trois selon l’Autorité nationale chargée des mesures correctives commerciales (ANMCC). D’après Barthélémy, directeur général dudit département, ce résultat vient de la mise en place des mesures de sauvegarde adoptées il y a deux ans. Rappelons que les industries locales ont subi une concurrence déloyale à cause des produits importés. Ce qui a réduit considérablement leur part de marché. Suite aux plaintes des opérateurs nationaux, l’ANMCC a ajouté un droit de douane additionnel de 30 % sur ce produit agroalimentaire.

« Cette mesure a permis de redonner vie aux industries locales et de promouvoir l’investissement. Pour les pâtes alimentaires, les produits importés comme Panzani et Illico sont désormais fabriqués sur notre territoire. Quatres autres industries de pâtes alimentaires sont maintenant en cours d’installation. On craint souvent que les producteurs nationaux n’arriveront pas à répondre aux besoins de la population. Mais au contraire, nous avons constaté une hausse de leur production. La quantité produite est passée de 7 000 tonnes en 2018 à 21 000 tonnes en 2019. La quantité de produits importés a diminué en ce sens. Six mois seulement après l’adoption des mesures de sauvegarde, l’importation de pâtes passe de 45 000 tonnes à 30 000 tonnes, soit une diminution de 15 000 tonnes », annonce le DG, hier, lors d’une entrevue à Antanimena.

Libéralisation progressive

 Comme le souligne les lois régissant les mesures de sauvegarde, les droits de douane additionnels diminuent au fil des années. Les autorités passent à la libéralisation progressive pendant quatre ans. « Ces droits de douane additionnels sont en baisse au fil du temps. Nous sommes actuellement à la deuxieme année. Pour les pâtes alimentaires, le taux s’élève à 29 % s’il était initialement fixé à 30 %. Nous avons toutefois arrivé à une entente avec les gros importateurs comme l’Egypte et l’île Maurice. Ces derniers bénéficient d’un contingent tarifaire, c'est-à-dire qu’ils ont droit à un quota de 10 000 tonnes sans droit additionnel. Outre les pâtes, cette disposition concerne également les couvertures dont le droit de douane additionnel est de l’ordre de 38 % s’il était auparavant de 41 %. Pour les détergents en poudre, le droit additionnel est sous forme de valeur. Le montant taxé est de 950 ariary par kilo s’il était de1 000 ariary auparavant », détaille Barthélémy.

Afin de mieux connaître les enjeux socio-économiques des mesures correctives commerciales à Madagascar, l’ANMCC organise une table ronde la semaine prochaine au Pavé, Antaninarenina. Toutes les parties prenantes exposeront les impacts des mesures sur leur activité que ce soit l’Administration publique, l’association des consommateurs, les importateurs ou les industries nationales.

Solange Heriniaina 

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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