Publié dans Economie

Office malgache des tabacs - Absence de DG, développement des marchés parallèles

Publié le mardi, 10 novembre 2020

La filière formelle menacée. Face aux différents problèmes administratifs, suite à la démission du directeur général de l’Office malgache des tabacs (OFMATA) au mois d’août dernier, toute la chaîne de production de la filière tabac est aujourd’hui perturbée à différents niveaux. « Le DG de l’OFMATA est à la fois ordonnateur et en charge de la passation des marchés publics. Chaque action requiert donc son aval. Pour les questions financières par exemple, aucun déblocage de fonds n’est possible sans sa signature. Et malheureusement, aucune note dans le statut de l’office ne fait mention de possibilité de le remplacer par une autre personne », explique une source proche du dossier.

Vu la situation, l’OFMATA ne peut donc pas payer les 30 000 planteurs avec qui ils collaborent. « L’argent est là mais il est impossible de le débloquer. Alors que les planteurs commencent aujourd’hui à réclamer leur dû», rajoute-t-elle. En effet , en tant qu’Entreprise publique à caractère industriel et commercial (EPIC), l’OFMATA s’assure du contrôle général et de la promotion qualitative et quantitative de la production tabacole malagasy. Il achète alors en vert les tabacs corsés et légers issus de la culture familiale pour les traiter et approvisionner ensuite les manufactures de Madagascar. « Les stocks de tabac sont disponibles au niveau de l’Office malgache des tabacs mais c’est toujours la même histoire. L’office ne peut pas les écouler parce qu’il faut une prérogative de la part du DG, à savoir une autorisation d’enlèvement. Sans autorisation, les stocks restent au niveau de l’office, et les manufactures ne disposent alors pas de matières premières », détaille notre source. Ce blocage au niveau de la production risque fort de favoriser le développement des marchés parallèles. Vu que toutes les procédures sont actuellement bloquées, les opérateurs trouveront alors d’autres moyens pour écouler leurs produits.

Qui dit marché parallèle dit un manque à gagner considérable pour les opérateurs, et donc pour les caisses de l’Etat, sachant que le tabac contribue à plus de 300 milliards d’ariary aux recettes fiscales.  La nomination du nouveau DG dépend notamment de deux ministères, à savoir le ministère de l’Economie et des Finances et celui de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche. Mais en plus de deux mois, aucune réponse n’a été émise alors que les employés ont déjà entamé les démarches administratives nécessaires. Ces derniers n’ont même pas reçu de salaires durant cette période. Il faudrait alors solutionner le problème au plus vite pour éviter que l’absence d’une seule personne nuise à toute une filière, et à l’économie du pays en général, surtout en cette période de redressement.    

Rova Randria 

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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