Publié dans Economie

Exploitation minière de QMM - La pollution de l’eau remise sur la table

Publié le vendredi, 04 décembre 2020

La coalition « Publiez ce que vous payez » (PCQVP), dirigée par Transparency International Initiative Madagascar (TI-IM), a publié un rapport d’une enquête qu’elle a menée à propos de la pollution de l’eau à Mandena. La présentation officielle s’est tenue hier au centre Arrupe, Faravohitra. Selon Ketakandriana Rafitoson, coordinateur général, 52 % de la population interrogée dans les fokontany de Mandromondromotra, Emanaka, Andrakaraka, Amparihy et Ampasy Nahampoana puisent de l’eau servant à la cuisine et l’hygiène au niveau des eaux de surface provenant des rivières, des cours d’eaux, des ruisseaux situés autour du site.

60 % estiment que ces eaux sont de mauvaise qualité et assurent que celles-ci se sont dégradées aux cours des dix dernières années. Ces gens se réfèrent pour ce faire à la couleur suspecte de l’eau, à son mauvais goût et à son odeur nauséabonde. Les villageois ont constaté que la modification de la qualité de l’eau a eu un effet néfaste sur leur santé, leurs moyens de subsistance, principalement la pêche, et par conséquent sur leurs revenus. Un certain nombre d’entre eux réclament alors une compensation financière pour les dommages causés et la réparation des impacts induits par la pollution de l’eau.

Un ancien DG de l’Office national pour l’Environnement, qui a voulu garder l’anonymat, est intervenu pendant le débat. Etant à la tête de l’organisme pendant la période citée, il a appelé à la prudence dans la publication de ces rapports. « La communauté qui vit aux alentours de ce site a changé au cours des dix dernières années. Certains jouent également sur le sentiment lors des enquêtes afin de bénéficier une compensation financière. Il faut donc rester prudent dans l’accomplissement de ces analyses », remarque-t-il.

Pour rappel, la ministre de l’Environnement et du Développement durable, Raharinirina Baomiavotse Vahinala est récemment descendue sur le site. La dame a rappelé à l’ordre la compagnie minière. La mise en place d’un deservoir à Andrakaraka impacte négativement la pêche et l’agriculture de la population riveraine.

En tout cas, l’Office national pour l’environnement se base sur les études du Centre national de recherche sur l’environnement (CNRE) et de l’Institut national des sciences et techniques nucléaires (INSTN).

Solange Heriniaina

Fil infos

  • Industrie extractive - Andry Rajoelina défend le projet Base Toliara
  • Assemblée nationale -  Le député Haja André Resampa dément les rumeurs de motion de censure
  • Andry Rajoelina à Amboasary-Atsimo - « Le vent du changement souffle sur le Sud du pays »
  • ACTU-BREVES
  • Infrastructures dans le Sud - La RN10 lancée demain
  • Actu-brèves
  • Corruption - 13 hauts fonctionnaires de l’Etat en prison
  • Pr Lily-Arison René de Roland - Lauréat du Prix Indianapolis 2025
  • Au lendemain de mai 1972 - Madagascar au rendez-vous des actes manqués
  • Antananarivo - Un concours de propreté pour les 192 Fokontany

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Sens des valeurs
    Par les temps qui courent, rares sont les hommes et les femmes qui réussissent à entretenir le respect des valeurs. Les courses folles et effrénées imposées par les besoins de la vie quotidienne, du lever du jour jusqu’à la tombée de la nuit, bousculent et empêchent un minimum de temps à cultiver le « jardin ». En vrai, le sens des valeurs se perd. Valeurs morales, intellectuelles, sociétales ou entrepreneuriales partent en fumée. Seulement voilà, tout n’est pas perdu ! Il existe certaines espèces humaines rares. Elles sont là parmi nous. Elles gardent et soignent ferme, envers et contre tout, le sens des valeurs et cultivent avec soin leur « jardin ». Ces hommes et ces femmes gardent le cap. Parmi ces « espèces humaines rares » figure Maminiaina Ravatomanga, Président Directeur Général du Groupe Sodiat. Un homme de conviction, de passion et de travail ! Les trente-cinq années d’existence,…

A bout portant

AutoDiff