Publié dans Economie

DG de la STAR Marc Pozmentier - « Il faut profiter de ces moments difficiles pour se réinventer »

Publié le dimanche, 06 décembre 2020

Aucun secteur d’activité n’a été épargné par la crise économique causée par la pandémie de coronavirus. La STAR figure parmi les industries ayant subi de plein fouet les impacts de la crise sanitaire. Au mois de juillet dernier, elle a été obligée de fermer ses cinq usines réparties dans les quatre coins du pays. La consommation de boissons hygiéniques a considérablement diminué. L’entreprise s’est vite retrouvée en surproduction. Mais elle s’est vite redressée. La preuve ? Elle a raflé deux prix, le 27 novembre dernier, lors du Gala des entreprises-Trophées 2020, sous le thème de « L’Innovation et de la Résilience ». Elle a notamment obtenu le « Prix Vert » et le « Prix Consommateur ». La Rédaction de la Vérité a donc pu recueillir les quelques impressions de Marc Pozmentier, directeur général de la STAR, sur la situation actuelle, mais surtout la manière dont l’entreprise perçoit l’avenir. 

 

La Vérité (+) : Est-ce que toutes les usines de la STAR sont déjà réouvertes ?

Marc Pozmentier, directeur général de la STAR (-) : Suite à l’arrêt de la consommation sur le deuxième trimestre, nous avons effectivement été contraints de suspendre l’activité industrielle durant tout le mois d’août. Notre usine d’Ambatolampy était, quant à elle, à l’arrêt déjà depuis le 1er avril. Heureusement, toutes nos équipes sont restées mobilisées pour assurer les maintenances et permettre, dès le 29 août, la réouverture de toutes nos usines. Cela a été un réel soulagement. Il nous reste cependant un grand nombre d’interrogations car même si l’activité a légèrement repris, nous restons très loin du volume de production atteint par rapport à l’année dernière.

(+) : Avec le retour à un « semblant » de la vie quotidienne, comment se passe alors la reprise de vos activités ? 

(-) : Aujourd’hui, le marché semble frémir. Et comme le dit le dicton : à chaque jour suffit sa peine, comme indiqué précédemment, nous sommes encore très loin du niveau d’activité de 2019. Il faut toutefois rester optimiste et profiter de ces moments difficiles pour se réinventer, innover, et surtout s’appuyer sur l’expérience de nos équipes. C’est dans ce cadre que nous avons lancé en interne les comités « Star de demain ». Cela nous permet d’identifier ensemble les points du blocage et d’en faire des atouts pour demain, ainsi que de montrer notre capacité à nous adapter à n’importe quelle situation. 

(+) : Pour le secteur industriel en général, qu’est-ce qui vous préoccupe le plus aujourd’hui ? 

(-) : Le plus gros point de blocage de l’industrie aujourd’hui reste les voies de communication. Il est difficile de faire voyager des marchandises et des matières premières par la route à travers le pays. C’est un très gros handicap. Si je prends notre propre exemple, certaines zones du pays sont complètement coupées du reste pays pendant des semaines. Il nous est ainsi impossible d’y assurer la disponibilité de nos produits. 

(+) : Quelles sont alors vos nouvelles stratégies pour affronter le marché, récemment bouleversé par la pandémie ? 

(-) : Plus que jamais, remettre les consommateurs au centre de notre stratégie. Bien entendu, le marché de 2021 n’aura rien à voir avec celui que nous avons laissé en 2019 et c’est justement cela qui le rend encore plus attractif pour nous. Nous nous engageons dans une longue période d’innovation, innovation « produits » bien évidemment, mais aussi innovation managériale, innovation industrielle, innovation sociale, etc. L’innovation et le pragmatisme restent la clé du succès de demain. Nous avons d’ailleurs commencé en lançant un nouveau produit dès la sortie du confinement (Booster Tornado) et d’autres surprises vous attendent d’ici la fin de l’année...

Propos recueillis par Rova Randria

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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