Publié dans Economie

Johann Pless - « Des entreprises touristiques risquent de fermer d’ici février 2021 »

Publié le dimanche, 06 décembre 2020

Sinistré. Le secteur du tourisme a encore du mal à se relever de la crise sanitaire liée au coronavirus. Malgré le retour à la normale des activités économiques et la promotion du tourisme national, les opérateurs ont à peine réalisé un chiffre d’affaires de 25 % par rapport à la période normale. «  Le tourisme est aujourd’hui à moins de 10 % du taux d’activité, c’est-à-dire à 90 % de perte d’activité. La situation reste la même qu’en période de confinement. Le chômage technique continue.

Beaucoup d’entreprises ont fermé et d’autres souhaitent fermer mais les services fiscaux ne le permettent pas. Notre trésorerie des entreprises est en ce moment sèche alors qu’au mois de janvier, on devra encore rembourser les crédits bancaires, les factures impayées de la JIRAMA, des impôts comme la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNaPS) et l’Organisation sanitaire tananarivienne inter-entreprises (OSTIE).Cette situation ne sera plus tenable d’ici le mois prochain. On est aujourd’hui au prémice d’une crise économique majeure. En payant tout ce qu’elles doivent, des sociétés risquent de fermer d’ici le mois de février 2021 », rapporte Johann Pless, président de la Fédération des hôteliers et restaurateurs de Madagascar (FHORM).

Pour rappel, le Gouvernement a déjà pris plusieurs mesures d’allègement à l’endroit des opérateurs comme le report du paiement de l’impôt sur le revenu au 15 du troisième mois suivant l’annonce de la réouverture des frontières, l’absence de pénalité et le non-paiement d’acompte prévisionnel des opérateurs en 2021. Malgré cela, les opérateurs demandent une faveur aux autorités afin de pérenniser leurs activités jusqu’au septembre de l’année prochaine. « Nous demandons la prise en charge de la CNAPS et de l’OSTIE ainsi que les factures de la JIRAMA afin d’assurer la pérennité des entreprises d’ici septembre 2021. Nos marges bénéficiaires ont extrêmement baissé à cause des tarifs promotionnels, alors que notre charge augmente du fait des gestes de barrière sanitaire. Il faut aussi savoir que l’hôtellerie dépend de l’afflux des touristes internationaux. Cependant, nous ignorons la date de réouverture des frontières aériennes », justifie Johann Pless.

Recueillis par Solange Heriniaina

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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