La Banque mondiale a approuvé, jeudi dernier, un financement à hauteur 50 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA), dans le cadre du le Projet de développement intégré et résilience du grand Antananarivo (PRODUIR). Il s’agit d’un crédit supplémentaire puisque l’institution financière a déjà débloqué 75 millions de dollars en 2018. Les activités portent surtout sur l’amélioration des infrastructures de drainage urbain, la gestion des déchets, les services publics, les réseaux routiers et la résilience face aux catastrophes naturelles dans les quartiers pauvres du grand Antananarivo. Les habitants des quartiers précaires au sein du premier et quatrième Arrondissement de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA), ainsi que des Communes périurbaines d’Anosizato Andrefana, Andranonahoatra et Bemasoandro Itaosy figurent parmi les bénéficiaires directs. « Le financement supplémentaire approuvé aujourd’hui permet la continuité de PRODUIR, un important projet de développement urbain qui s’avère plus nécessaire que jamais afin de mieux protéger la population et renforcer sa résilience aux futurs chocs », déclare Marie-Chantal Uwanyiligira, représentante de la Banque mondiale à Madagascar.
Réaffectation des ressources
Les dépenses sociales étant en hausse, le Gouvernement a dû mobiliser davantage de ressources pour répondre à la crise sanitaire. L’institution financière a donc restructuré trois projets dont PRODUIR pour financer le plan multisectoriel d’urgence. Une somme de 123 millions de dollars a été donc par la suite réaffectée aux dépenses. Le budget dudit projet a soutenu les activités de protection sociale à hauteur de 45 millions de dollars et a fourni 5 millions de dollars pour mettre en œuvre une partie du plan de réponse d’urgence de la Commune urbaine d’Antananarivo. Ce financement supplémentaire permettra ainsi de combler le déficit de financement. « Sauver des vies et protéger les moyens de subsistance sont au cœur de la riposte du Gouvernement face à la Covid-19. Grâce à ce projet, la Banque mondiale a pu soutenir ces efforts, entre autres dans une grande ville comme Antananarivo qui a été pendant plusieurs mois l’épicentre de la pandémie à Madagascar », poursuit Marie-Chantal Uwanyiligira.
Solange Heriniaina