Publié dans Economie

« Frigo du désert » - Une alternative viable au réfrigérateur

Publié le mercredi, 06 janvier 2021

110 000 ariary. C'est désormais le prix à payer pour se procurer du « Frigo du désert », un réfrigérateur écologique fonctionnant sans électricité, soit quatre à cinq fois moins coûteux qu'un réfrigérateur conventionnel le moins cher. Cette prouesse revient à Setra Thomy Rarivoarison de Bira Fabrics. Il a en effet réussi à reproduire le fameux « Frigo du désert », mais à sa façon.

 

« Ce n'est pas moi qui ait conçu le concept du "frigo du désert". Un universitaire nigérien a élaboré le même concept quelques années auparavant. Cependant, j'ai quand même apporté ma petite touche personnelle dans la composition de base de mes pots pour qu'ils soient plus adaptés au climat à Madagascar, mais surtout pour être plus efficaces », explique ce jeune entrepreneur. La conception et la fabrication de ces réfrigérateurs écologiques lui aura alors fallu un an de recherche. « Il me fallait quatre mois pour les calculs, parce qu'il a fallu calculer plusieurs paramètres, et six mois d'essai pour voir la capacité des pots à garder au frais les produits alimentaires », détaille-t-il.

D'une capacité de 34 litres, ce « Frigo du désert » arrive à conserver près de 20 kilos de fruits et légumes pour une durée de deux à quatre semaines. De ce fait, ce produit est une alternative particulièrement viable au réfrigérateur vu qu'il coûte pratiquement moins cher et ne consomme aucune énergie. « Il fonctionne essentiellement à l'eau et à la chaleur du soleil. Plus il fait chaud, plus son pouvoir refroidissant est élevé. De plus, en achetant ce nouveau produit, les utilisateurs en auront pour leur argent vu qu'il a une durée de vie de plus de 20 ans », explique Setra Thomy Rarivoarison.

Le « Frigo du désert » se compose de deux pots en argile dont un plus petit dans un plus grand. Pour attirer le processus du froid, il suffira juste d'arroser avec de l'eau le sable entourant le petit pot. Quand ce frigo est exposé au soleil, l'eau s'évapore, ce qui offre au réfrigérateur écologique son pouvoir refroidissant.

Accessible

L'usine de Setra Thomy Rarivoarison arrive à produire quotidiennement près de dix pots en céramique réfrigérants. « Pour ce mois de janvier, nous nous sommes fixés comme objectif de fabriquer une centaine de " frigos du désert" d'ici la fin de ce mois », déclare-t-il. Toutefois, il recherche encore des solutions pour augmenter sa production tout en réduisant au maximum le prix de vente. « Une grande partie des consommateurs malagasy recherchent aujourd'hui des solutions de réfrigération mais hélas, elles sont toutes hors de portée par rapport à leur budget. Pourtant, ils en ont plus que besoin. A Antsirabe par exemple, des ménages achètent des tomates tous les jours. Le lendemain, faute de réfrigérateur, ils sont obligés de les jeter parce qu'elles sont déjà pourries. C'est pourquoi je recherche activement des solutions. 110 000 ariary, c'est encore une somme élevée », soutient ce jeune entrepreneur engagé. Les charges pour la fabrication de ces pots sont en effet encore importantes. Bira Fabrics ne peut alors pas, pour le moment, baisser ses prix. Trouver une subvention est la meilleure des solutions. En tout cas, les « frigo du désert » sont déjà disponibles sur le marché.

Rova Randria

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Editorial

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    L’Assemblée nationale vote la Loi de finances 2026. Après moult débats souvent houleux assortis de 24 amendements, les députés ont finalement adopté le Projet de la LFI – 2026 dans la journée du mardi 25 novembre 2025. C’est la première fois dans les annales des travées de l’Hémicycle de Tsimbazaza que de vifs débats agitaient les réunions en commission, en séance plénière des représentants du peuple. L’adoption du Projet de la LFI 2026 suscitait des intérêts particuliers des parlementaires. Le ministre de l’Economie et des Finances, le grand argentier de la République, Dr Herinjatovo Ramiarison, devait signaler une note positive et encourageante face à ce regain d’intérêt et d’attention que nos élus éprouvent à l’endroit des Finances de l’Etat, le « nerf de la guerre ». Pour la première fois dans l’histoire des législatures du pays que les députés ont bien voulu prendre conscience des responsabilités qui pèsent sur leurs…

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