Publié dans Economie

Graphite de Madagascar - Le plus connu et la plus haute qualité au monde

Publié le jeudi, 07 janvier 2021


Madagascar fait partie des six principaux producteurs mondiaux de graphite aux côtés de l’Inde et de la Chine. Même si la production du pays n’est pas encore de grande quantité actuellement, le graphite de la Grande île se distingue surtout pour sa qualité. « Le Molo, dans le Sud-ouest de Madagascar, se classe comme l’un des gisements de graphite en flocons le plus connu et de la plus haute qualité au monde. Aujourd’hui, la qualité de son graphite en flocons fait la réputation de Madagascar dans le monde entier» vante NextSource Materials, une société canadienne de développement minier, détenteur du projet de graphite Molo. Et cette entreprise n’est pas la seule à reconnaître la valeur de ce produit et à le mettre en avant. Le BlackEarth Minerals NL examine également plusieurs opportunités de traitement du graphite à valeur ajoutée en aval pour son projet de graphite Maniry, toujours dans le Sud du pays. « Le graphite de Maniry répond effectivement aux spécifications requises pour les applications dans les industries des batteries extensibles, réfractaires et lithium-ion », qualifie un média australien. A cet effet, le graphite peut devenir le nouveau filon de Madagascar surtout avec la demande croissante du segment des batteries de véhicules électriques, où le graphite est un élément clé. Une opportunité à saisir sachant que la production de nickel et de cobalt, principaux produits miniers d’exportation de l’île Rouge, est pratiquement en arrêt suite à la crise économique générée par la pandémie de coronavirus. Le cours de ces métaux a aussi dégringolé au cours des derniers mois. 
Une année prometteuse
Dans tous les cas, cette année promet d’être fructueuse pour le secteur. Entre la reprise et le démarrage de nouvelles activités, 2021 sera ponctuée d’événements plus que positifs pour le développement de la production de graphite pour le pays. Le projet Molo figure par exemple parmi les projets en Afrique qui redémarreront cette année. Pour rappel, ce projet a déjà finalisé son étude de faisabilité en 2019. Sur la base de cette étude, NextSource Materials entend produire pour les deux premières années 17 000 tonnes par an. De même, l’étude de faisabilité du projet Maniry est également en cours. Une fois finalisée, elle passera tout de suite à l'exécution du projet, y compris les contrats d'ingénierie, d'approvisionnement et de construction (EPC) et d'ingénierie, d'approvisionnement, de construction et de gestion (EPCM). D’autre part, la société indienne Tirupati Graphite compte mettre en service son projet Vatomina au second trimestre de l’année avec une production prévisionnelle de 6 000 tonnes par an. Il reste à attendre donc les impacts de ces projets sur l’économie du pays en termes de revenus mais aussi de création d’emplois.
Rova Randria

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Editorial

  • Ouragan
    Entre le Népal et la France, en passant par Israël / Gaza, des rafales de vents violents de la taille des ouragans pouvant atteindre une vitesse de destruction jusqu’à 200 km/h rasent tout sur leur passage. Au Népal, la population, estimée à 30 millions d’habitants, n’en pouvait plus. L’économie népalaise, essentiellement ancrée dans le monde agricole, se sent à l’étroit. Elle dépend globalement de la diaspora travaillant en Inde ou ailleurs pour une main-d’œuvre fragile et vulnérable. Parmi les pays les plus pauvres d’Asie, le Népal ne dispose pas des perspectives d’avenir notamment pour les jeunes. La jeunesse népalaise, lasse de subir les défaillances du système politique et économique corrompu du pays et largement dominé par les voisins géants, l’Inde et la Chine, bravait les restrictions imposées par le Gouvernement. Le vase débordait lorsque les dirigeants népalais ont bloqué les connexions des réseaux sociaux dont entre autres les 26 d’entre…

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