Publié dans Economie

15 607 nouveaux contribuables - Plus de 360 millions d’Ar dans la caisse de l'Etat

Publié le mercredi, 20 janvier 2021

Un bilan positif malgré la baisse des recettes à cause de la pandémie. L’Administration fiscale a fait savoir, hier, l’effectif des nouveaux contribuables enregistrés durant l’année dernière. 15 607 opérateurs économiques ont formalisé leur activité en 2020. Cela a permis d’apporter plus de 360 millions d’ariary supplémentaires dans la caisse de l’Etat. Et ce, grâce à la campagne de formalisation fiscale « Anjara Hetrako » menée durant les deux derniers mois de l’année dernière.
L’évolution des chiffres est incroyable. On peut citer le cas du centre fiscal d’Alasora qui ne comptait qu’un seul contribuable au niveau de la Commune. Cependant, la sensibilisation a permis d’enregistrer 295 nouveaux contribuables. La situation est presque identique dans d’autres localités. La Commune d’Ivato compte désormais 557 contribuables contre huit seulement auparavant. Rivo Rabearivelo, secrétaire général de ladite Commune, a même souligné durant une intervention télévisée que les très petites entreprises comme les marchands de café ou les taxiphones possèdent maintenant des papiers en règle. Monsieur Germain, directeur général des Impôts, de son côté, ne peut que se réjouir des résultats obtenus. « C’était vraiment difficile pour l’Administration fiscale de faire entrer un contribuable. L’effectif stagne toujours entre 300 et 350 000 contribuables depuis des années. C’est la raison pour laquelle le taux de pression fiscale de Madagascar ne dépasse jamais les 11 %. Sortir 15 000 personnes de l’informel en espace de deux mois est déjà un record. On peut espérer atteindre un taux de pression fiscale à hauteur de 15 % ou même plus d’ici 2023. En général, les contribuables sont motivés par la possibilité de contracter des prêts auprès des microfinances », déclare le DG.
Il faut dire que la facilitation des procédures a beaucoup aidé les opérateurs. Au moins huit papiers sont requis comme pièces justificatives en temps normal. Pourtant, un certificat de résidence et la carte d’identité nationale ont suffi durant la campagne « Anjara Hetrako ».
En outre, l’incivisme fiscal domine. Les gens méconnaissent l’importance du paiement des impôts pour permettre le développement économique du pays. L’éducation et la communication avec la population jouent ainsi un rôle prépondérant. Néanmoins, plusieurs personnes sont venues sur les sites du Trésor public pour demander des informations et des conseils.
A noter que cette somme acquise permet de financer les dépenses de l’Etat, que ce soit en termes de fonctionnement ou d’investissement.
Solange Heriniaina

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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