Publié dans Economie

Inflation du prix des PPN - Impact sévère du marché international à Madagascar

Publié le jeudi, 21 janvier 2021


Faiblesse du dollar, conditions météorologiques non favorables et hausse des demandes de matière première chinoise. La situation du commerce international impacte sévèrement sur les prix des Produits de première nécessité (PPN) à Madagascar. Les importateurs malagasy sont sortis de leur silence pour raconter leur vécu actuel. Ils ont surtout mis l’accent sur la hausse du cours mondial de la farine, du blé, de l’huile alimentaire et du sucre. Sur le marché local, l’inflation est déjà palpable. On constate une remontée du prix de l’huile de tournesol passant de 5 500 ariary à 7 000 ariary le litre. Difficile d’être épargné par l’évolution mondiale quand le pays est un grand importateur de produits alimentaires. « Le prix des PPN des importateurs est indexé au cours international. Entre 2019 à 2020, la farine et le sucre ont connu une augmentation à hauteur de 70% au minimum» rapporte Raoliarivony Tiana, représentante des importateurs. Cette hausse a commencé en juillet en pleine pandémie. Le prix s’est par la suite envolé jusqu’à la fin de l’année.
Outre le cours mondial, le fret maritime figure également parmi les obstacles à affronter par les importateurs. En ce moment, il est difficile de trouver des bateaux. Le prix des frets a alors doublé voire triplé sur le marché à cause de cette concurrence. « Nous rencontrons des difficultés à trouver des conteneurs. Un conteneur de 20 pieds coûte généralement 900 dollars. Mais les pays doublent voire triplent actuellement ce tarif et atteint jusqu’à 2 700 dollars. Les rumeurs parlent d’un monopole de trois à quatre entreprises qui pourraient être à l’origine de la situation. Tenant compte de ces paramètres et ces coûts, les prix des PPN au niveau national suivront la tendance correspondante» souligne Molou Nazavaly, un importateur. Il faut dire que Madagascar ne peut malheureusement pas résoudre un problème qui se trouve à l’international et auquel tous les pays font face.
Solange Heriniaina

Fil infos

  • Employés du Groupe Sodiat - « Laissez-nous travailler ! »
  • Immunité - La société civile dénonce la protection accordée aux inspecteurs des impôts et des douanes
  • Nominations de préfets et de chefs de Districts - Le Syndicat des administrateurs civils répond à la polémique
  • Groupe Sodiat - 4000 employés et familles étranglés
  • Conseil des ministres - Près de 150 nominations aux hauts emplois de l’Etat
  • ACTUS BREVES
  • Concertation nationale - Le ministère d’Etat chargé de la Refondation toujours pas pleinement opérationnel
  • Actu-brèves
  • Actu-brèves
  • Présidence de la Refondation - Les 4 hauts conseillers à traiter comme des Chefs d’Etat

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

A bout portant

AutoDiff