Publié dans Economie

Transport aérien en Afrique - Quatre compagnies en arrêt, deux en redressement judiciaire

Publié le lundi, 25 janvier 2021


La pandémie de Covid-19 n’a pas du tout épargné le secteur aérien, surtout en Afrique. Pour 2020, toutes les compagnies aériennes africaines sont passées par des zones de turbulence. Mais certaines ont subi le choc de plein fouet plus que d’autres. Ainsi, quatre compagnies aériennes, en particulier South Africa Airways, ont été obligées de suspendre leurs activités, tandis que deux autres dont Air Mauritius sont placées en redressement judiciaire. Pour South Africa Airways, les difficultés ne datent pas de l’année dernière. Cela fait plus de dix ans que la compagnie ne fait plus de profits. Et c’est donc la pandémie qui l’a achevée, surtout que l’Etat sud-africain a refusé d’injecter des aides financières face à l’ampleur de la crise économique subie par le pays.
Cette absence d’appui gouvernemental est vécue par de nombreuses compagnies aériennes dans le monde, et pas seulement en Afrique. En tout, selon les données publiées par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) pour ce mois de janvier, les compagnies africaines ont perdu près de 14 milliards de dollars de revenus dans le transport de passagers au cours de l’année écoulée. Elles ont en effet enregistré une baisse de 78 millions de passagers, tous vols confondus, et de 58 % de leur capacité globale par rapport à 2019. Au vu de l’évolution de la situation, l’Association internationale du transport aérien (IATA) estime que les volumes de trafic de 2019 en Afrique ne reviendraient pas avant 2023. « Le continent devrait connaître une reprise tardive de ses performances financières », souligne-t-elle, en déplorant le timide soutien des gouvernements de la Région.  
Et Madagascar ?
Néanmoins, Air Madagascar et Tsaradia ne figurent pas encore dans la liste des cas critiques mais elles sont quand même en grande difficulté, sachant que les frontières aériennes de Madagascar sont fermées, à l’exception des vols à destination de Nosy Be. Cependant, même si le trafic des vols intérieurs a repris, la filiale domestique d’Air Madagascar peigne à trouver des clients. Le voyage en avion revient encore trop cher. L’accessibilité à ce service de transport reste alors très limitée. De ce fait, le nombre de vols hebdomadaires a été drastiquement réduit. C’est pourquoi, Tsaradia doit encore faire face aujourd’hui à des pertes colossales. Aux dernières nouvelles, les pertes générées par la crise sanitaire tournent autour de sept millions de dollars, soit plus de 25 milliards d’ariary. Si Tsaradia continue d’enregistrer des pertes malgré la reprise des activités, la situation devrait encore être pire pour Air Madagascar. A ce jour, la compagnie n’a pas encore dressé de bilan sur sa situation financière. Mais au vu des suspensions de vols et de la fermeture des frontières, ce bilan doit être catastrophique. Les vols de rapatriement sont loin de suffire. La proposition de solutions doit être accélérée pour éviter aux deux compagnies de subir le même sort que les quatre compagnies aériennes citées ci-dessus.
Rova Randria

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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