Publié dans Economie

Produits halieutiques - Risque d’embargo pour les exportations malagasy ?

Publié le mardi, 26 janvier 2021


Les opérateurs inquiets. Le Groupement des entreprises de Madagascar (GEM) et le Groupement des aquaculteurs et pêcheurs de crevettes de Madagascar ont publié hier, un communiqué concernant la gouvernance du secteur halieutique dans le pays. Dans cette communication, les deux parties ont émis les difficultés et les problèmes auxquels la filière « pêche » fait face actuellement. Elles ont également fait part de leur inquiétude concernant le budget de fonctionnement de l’Autorité sanitaire halieutique (ASH), un établissement clé dans le secteur. « Il a été constaté que le montant annuel nécessaire au fonctionnement de l’Autorité sanitaire halieutique, de l’ordre de 1,3 milliard d’ariary, n’est plus assuré. Cette situation, très grave, pourrait conduire le Comité vétérinaire permanent de l’Union européenne à prononcer à très court terme un embargo sur toutes les exportations halieutiques malagasy à destination de l’espace européen, ce qui serait catastrophique dans le contexte actuel de crise économique », ont soutenu les deux groupements dans leur communiqué.
Questionné sur le sujet, Etienne Bemanaja, le directeur général de la Pêche et de l’Aquaculture, au sein du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, a soutenu, hier au téléphone qu’ « aucun risque d’embargo n’est à craindre. A ce jour, ce n’est pas encore l’Etat qui assure le budget de fonctionnement de l’ASH mais le projet SWIOFISH 2 (Second South West Indian Ocean Fisheries 2). Tous les coûts sont pris en charge par ce projet. C’est pour cette raison que le budget de fonctionnement ne figure pas dans le budget général de l’Etat. Toutefois, nous sommes actuellement en pleine réforme pour que ce budget de l’ASH soit de nouveau assuré par les autorités publiques. Un constat des besoins réels de l’établissement a déjà été réalisé et les procédures suivent leur cours. L’ASH est un établissement souverain dans la gestion du secteur halieutique. C’est pourquoi l’Etat en tient particulièrement compte ».
Pour précision, l’ASH est l’autorité compétente, chargée du contrôle officiel de la qualité sanitaire des produits halieutiques destinés à l’exportation. La crevette prend une place prédominante mais il existe également d’autres produits comme les conserves de thon, les crabes, les poulpes et les calmars. Sans l’aval de l’Autorité sanitaire halieutique, un produit ne pourra donc pas être exporté. Et c’est ce que les opérateurs craignent, sachant que la saison de la pêche aux crevettes débutera prochainement. En tout cas, le doute est désormais levé.
Rova Randria

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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