Publié dans Economie

Uniformisation du « kapoaka » - Rien de concret !

Publié le vendredi, 29 janvier 2021


Encore au stade embryonnaire. Le public attend la suite de la déclaration du ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA), Lantosoa Rakotomalala, il y a deux semaines, concernant l’uniformisation du « kapoaka ». En effet, beaucoup se demandent actuellement où en est la mise en œuvre du projet. Mais jusqu’à ce jour, celui-ci reste un effet d’annonce. Les travaux n’ont pas encore commencé de manière concrète. Tiana Rabarison, président de l’association des protecteurs des droits des consommateurs (FIMZOMPAM) a, d’ailleurs, souligné que la démarche sera encore de longue haleine. « L’ajout du "kapoaka" parmi les métrologies légales est une proposition émanant de notre association. Toutefois, il faut encore patienter pour que ce projet voie le jour. Et même la définition de la norme à suivre prendra du temps. La première étape consiste à mettre en place un comité technique représentant les commerçants, les consommateurs, le ministère ainsi que les techniciens du Bureau des normes de Madagascar. Cela dure au minimum trois mois voire plus à cause de la lenteur de l’administration publique. En plus, ce projet s’accompagne de la modernisation des cadres règlementaires. On attend aussi que la loi soit votée pour pouvoir être appliquée », explique-t-il. 
Au cours de ces derniers jours, des rumeurs ont circulé que le « kapoaka manara-penitra » ou « aux normes » sera produit à Tamatave. Cepedant, Irina Ramalanjaona, directrice de la Communication auprès du MICA a démenti cette information. « Nous ne sommes pas encore arrivés au stade de la publication des avis d’appel d’offres. Et ce ne sera pas non plus pour bientôt », souligne-t-elle, contactée au téléphone.
Malgré la bonne volonté du ministère, l’annonce dudit projet a créé une polémique puisqu’elle tombe en pleine hausse de prix du riz. La priorité du Gouvernement était au cœur du débat public. Néanmoins, Andrianirina Njara Rarivojaona, directeur général du commerce, a mis les points sur le « i ». « Ce projet n’a rien à avoir avec la hausse de prix du riz. Il s’agit d’un programme à part inscrit dans le volet des instruments de mesure. Quoi qu’il en soit, cette initiative va de pair avec la protection des consommateurs contre les fraudes réalisées par les commerçants », déclare-t-il. 
Solange Heriniaina

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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