Publié dans Economie

Fermeture de l’aéroport de Nosy Be - 300 touristes doivent plier bagage

Publié le lundi, 22 mars 2021


Isolée. Les frontières de l’île au parfum sont de nouveau fermées au reste du monde, conformément à la décision de l’Etat annoncée par le Président Andry Rajoelina, samedi dernier. Une mesure difficile mais jugée nécessaire étant donné la remontée des nouveaux cas de coronavirus à Madagascar. Qui plus est, ladite décision a été prise suite à la confirmation de nouvelles contaminations au variant sud-africain de la Covid-19 à Nosy Be. La pilule est difficile à avaler pour les opérateurs touristiques qui ne peuvent, désormais, plus compter ni sur le tourisme national, ni sur le tourisme international.
Joint au téléphone, hier, Sonny Tatatsiresy, président du Conseil d’administration de l’Office régional du Tourisme de Nosy Be et gérant de Ravintsara Hôtel, prévoit un départ d’environ 300 touristes internationaux jusqu’à la fin de cette semaine. « A l’heure actuelle, plus de 300 touristes internationaux vont prendre le vol d’Ethiopian Airlines pour rentrer chez eux. Quant aux touristes nationaux, la compagnie Tsaradia a organisé deux vols. L’avion transportera 70 personnes à chaque voyage. Environ 140 touristes nationaux vont ainsi rejoindre la Capitale. Ce qui fait un total d’environ 440 voyageurs. A noter que ces chiffres ne tiennent pas encore compte de ceux qui prennent la route nationale. La seule option qui reste aux opérateurs est de fermer temporairement leur établissement », rapporte-t-il. 
Inquiétude des opérateurs
En dehors des grands établissements qui travaillent sur le marché italien, les établissements indépendants sont les plus touchées par cette mesure. D’après la déclaration du Chef de l’Etat, cet « isolement » s’étendra sur une quinzaine de jours, mais cette période pourrait durer plus longtemps que prévu si jamais la situation sanitaire ne s’améliore pas. « En plus de la basse saison, la pandémie empire notre situation. Nous n’avons pas de trésorerie suffisant pour continuer à tourner. Les personnels seront envoyés au chômage technique. Et cela concerne près de 400 membres de l’Office régional du tourisme de Nosy Be. Toutes les chaînes de valeur, à commencer par les pêcheurs jusqu’aux grands établissements, perdent leur source de revenu. Même si les vols internationaux seront suspendus pendant quinze jours à partir de samedi, notre activité est à l’arrêt bien avant cette date. Pour nous, les fermetures vont durer vingt jours à compter de ce mardi », poursuit-il.
Outre les difficultés financières, les opérateurs s’inquiètent surtout sur la volonté des compagnies aériennes à poursuivre la liaison entre Madagascar et les autres pays avec les récentes décisions du Gouvernement et la longue liste restrictive de l’Aviation civile de Madagascar.
Solange Heriniaina

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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