Cependant, d’après le ministère de l'Economie et des Finances (MEF), ces interdictions ne concernent pas la règlementation au niveau de la Douane malagasy et qu’aucun changement de règlementation ni de procédure n’a été effectué. D’ailleurs, la Douane malagasy n’a reçu aucune communication officielle émanant de l’Union européenne informant d’éventuels changements. Pour appuyer ces dires, les responsables au sein du MEF d’assurer : « aucune marchandise n’a été refoulée aux frontières ni retournée à ce jour ».
Par ailleurs, selon les représentants des autorités malagasy en France, il s’agit plutôt d’une obligation de mise en conformité des produits, notamment sur le respect des inscriptions et des informations sur le packaging ou encore les étiquettes. « Il n’y a pas d’interdiction d’entrée des produits malagasy sur le territoire français, sauf pour les produits à vertu thérapeutique ou produits ou plantes à vertu de soins médicaux qui ont besoin d’une autorisation de mise sur le marché délivrée par l'autorité sanitaire française et l'agence nationale des médicaments. De ce fait, les étiquettes des huiles essentielles et des autres plantes ne devraient pas comporter des écritures expressives sur les vertus thérapeutiques, sinon ce serait interdit sur le marché français. Concernant les autres produits, la composition des contenus et les pourcentages doivent être indiqués sur les étiquettes, conformément aux exigences du marché français », précise Rinah Rakotomanga, conseillère auprès de notre ambassade à Paris, après avoir discuté auprès des autorités compétentes sur place.
Certains producteurs doivent ainsi se plier aux normes de consommation requises par le pays consommateur afin de pouvoir commercialiser leurs produits sur les marchés qu’ils ciblent. Il serait possible que les produits puissent convenir aux normes requises pour la consommation locale, mais les conditions ne sont plus les mêmes dès que les opérateurs et les producteurs ciblent des marchés de plus grande envergure.
Hary Rakoto