Publié dans Economie

Impôts  - Le fisc lorgne sur le commerce en ligne

Publié le vendredi, 06 août 2021

En début d’année, le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA) a sorti la fiche technique sur l’encadrement de l’e-commerce à Madagascar. A la base, ce guide est destiné aussi bien aux commerçants qu’aux consommateurs en ligne dans un esprit ambitionnant de réguler un marché à fort taux informel.

Dans ses grandes lignes, la fiche technique détaille en premier lieu les procédures liées à l’ouverture d’un site marchand, ainsi que les obligations de l’e-commerçant avant la souscription au contrat, pendant et après la commande. Les obligations des intermédiaires financiers sont également énumérées dans ce guide. Dans cette même optique, la Direction générale des impôts (DGI) vient de rappeler à chaque contribuable concernant la règlementation par rapport à la recrudescence des irrégularités sur les pièces de justification de paiement et de facturation fournies par la plupart des concernés, lors de la déclaration de revenu auprès des bureaux de l’administration fiscale. Dans ce rappel, cette institution prévient aussi les contribuables que les « tickets de caisse » ou encore les « bon de livraison » ne peuvent en aucun cas se faire valoir comme étant une pièce de facturation règlementaire. Les contribuables récalcitrants et qui continuent ainsi de fournir des pièces non conformes seront alors susceptibles de subir des sanctions, selon les explications de la DGI. Les transactions d’achat ou de vente doivent ainsi être accompagnées d’une pièce de facturation suivant ses exigences, y compris le commerce de vente en ligne, que ce soit sur les réseaux sociaux ou sur les sites de e-commerce conventionnels.

Facebook

Depuis le confinement à Madagascar, tout le monde s’est mis à la vente en ligne, surtout dans le secteur de l’habillement, que ce soit les vendeurs agréés ou de simples personnes qui essaient de réchapper à l’impact de la crise liée à la Covid-19. La vente de vêtements ne nécessite pas beaucoup de fonds d'investissement mais génère des profits bien intéressants. A titre d’exemple, la friperie que l'on peut racheter à très bas prix au marché, mais que l'on peut revendre plus cher en ligne sur Facebook, ce qui génère beaucoup de profits, tout autant de chiffre d’affaires dans le secteur informel qui représente un manque à gagner considérable pour le fisc, d’où la motivation de la DGI à une tentative de régulation de l’e-commerce. « La fiscalité du numérique correspond à celle qui s’applique au monde dématérialisé. Ainsi, cela s’apparente à une fiscalité 2.0 ou encore à une fiscalité digitale. Son caractère immatériel la rend très complexe. En outre, il s’agit d’une fiscalité qui va au-delà de celle de l’e-commerce », explique un responsable au sein de la Direction générale des impôts. Par ailleurs, la TVA sur la vente en ligne est un sujet d’optimisation fiscale pour les e-commerçants. En effet, en raison de la dématérialisation de la vente, certaines questions peuvent s’avérer compliquées à résoudre. En outre, pour les ventes à distance, certains seuils peuvent s’appliquer pour l’application de la TVA. Ainsi, le déclenchement de ces seuils pourrait déterminer le régime de TVA applicable.

Hary Rakoto

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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