Publié dans Economie

Technologie - Les étudiants de Vontovorona rivalisent d’ingéniosité

Publié le jeudi, 12 août 2021

Suite à un concours de projets initié lors de la Semaine mondiale de la télécommunication qui s’est tenue récemment à l’Ecole supérieure polytechnique de Vontovorona, une poignée d’élites ont été sélectionnées pour présenter leurs travaux de recherche et de développement dans les locaux du ministère des Télécommunications et du Développement numérique.

 

Trois projets ont ainsi été présentés devant les responsables du développement numérique au sein du ministère ainsi que les représentants du corps enseignant de l’école polytechnique. Le premier est un projet basé sur l’application de la technologie de télé-manipulation. Le second projet, quant à lui, ambitionne de mettre en place un système de gestion de la circulation urbaine à travers des données mathématiques. Et enfin, le troisième porte sur la recherche de personnes et le recensement de la population via le concept de reconnaissance faciale à travers l’utilisation de l’intelligence artificielle.

Ces trois projets sont tout à fait dans l’ère du temps car ils ont tous comme objectif de contribuer au développement que ce soit économique, humain ou environnemental à travers la contribution de la nouvelle technologie, selon les responsables au sein du ministère. La télé-manipulation permet par exemple d'effectuer à distance des manipulations ainsi que des opérations dans un milieu inaccessible. « Il s’agit d’une technologie qui pourra servir à effectuer des opérations chirurgicales à distance. Si jamais le médecin n’est pas au pays, il pourra toujours, via l’Internet, manipuler ses outils lors de l’opération à l’aide d’une main qu’il guidera de l’endroit où il est », explique le chef du projet.

D’un autre côté, la régulation de la circulation urbaine a toujours été un mal sans réponse depuis des années. Les étudiants de Vontovorona ont peut-être trouvé une alternative pour gérer les cohues du centre-ville grâce à leurs recherches. « L’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication apporte une aide importante à la résolution des problèmes de transport. Bien que le trafic soit plus ou moins stabilisé en centre-ville, l’accroissement de la circulation des voitures se poursuit. Ce qui aggrave la pollution et provoque de nombreuses nuisances pour l’environnement. Notre projet va dans le sens d’une tentative de résolution de ce problème persistant », explique un étudiant du niveau L2 de Vontovorona.

Enfin et non le moindre, le projet de reconnaissance faciale à travers l’utilisation de l’intelligence artificielle a gagné le premier prix du concours. Ce projet est initié par deux étudiants du niveau M2 de l’école polytechnique. « A l'heure de l'intelligence artificielle (IA), la reconnaissance faciale devient un enjeu majeur pour toutes les entreprises, organisations ainsi que les Etats. La reconnaissance faciale analyse les caractéristiques du visage qui ne changent pas de manière significative avec l’âge ou après une opération de chirurgie esthétique. On retient parmi celles-ci l’arête des sourcils, les pommettes, les rebords de la bouche, la distance entre les yeux, la largeur du nez ainsi que la forme de la mâchoire et du menton. Cette technologie présente un fort potentiel et devrait ouvrir de nombreuses voies de développement comme la simplification des systèmes de vérification d’identité quand elle est associée par exemple  au "big data" », arguent les gagnants du concours. Pour cette édition, le ministère des Postes, des Télécommunications et du Développement Numérique ont ainsi octroyé des lots pour les trois premiers projets de manière à ce que les concepteurs puissent poursuivre et parfaire leurs recherches et développer leurs concepts.

Hary Rakoto

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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