Publié dans Economie

Foire internationale de Madagascar - Le public au rendez-vous !

Publié le dimanche, 19 septembre 2021

Une augmentation accrue du nombre de visiteurs. La 15ème édition de la Foire internationale de Madagascar (FIM) qui s’est tenue au parc des expositions Forello à Tanjombato, a fermé ses portes, hier. Les organisateurs autant que les participants ont dressé un bilan plutôt positif de cet évènement qui s’étalait sur quatre jours, même si la situation économique mais surtout sanitaire a semé quelques doutes dans leurs pensées. Cette foire s’est axée sur le redémarrage économique mais également sur les énergies alternatives. La promotion de ces dernières a battu son plein. Tous les acteurs espèrent ainsi que la FIM, édition 2021, aura des impacts sur le développement des activités pour le futur. Ce dossier récapitule en textes et en images les faits marquants du week-end dernier.

 

« Nous nous y attendons pas ! ». C’est la phrase la plus répétée par les exposants pour cette édition de la Foire internationale de Madagascar, d’après Michel D. Ramiaramanana, président du comité d’organisation de l’événement. En comparaison avec l’édition de l’année dernière, les organisateurs mais surtout les participants ont eu une agréable surprise en termes de nombre de visiteurs. « Tous ceux qui sont là, tout en étant solidaires pour marquer la question de redémarrage économique à travers cet événement, ont été quand même légitimement dans le doute par rapport aux perspectives, en se demandant notamment si le public va être au rendez-vous. Il est important de partir sur du concret, que ce soit par rapport à la relation avec les clients ou encore avec les collaborateurs, et en particulier avec le secteur public. Depuis l’arrivée de cette pandémie, après presque deux années d’inactivité événementielle, d’impossibilité de se voir et de se rencontrer, mais surtout avec l’application du concept d’une économie de la distanciation, nous avons quand même pu favoriser cette rencontre tant attendue », soutient Michel D. Ramiaramanana, avant d’ajouter : « En se basant sur des chiffres provisoires, nous le voyons déjà et ce depuis le premier jour, que le nombre de visiteurs a considérablement augmenté. En comparaison avec la statistique de l’année dernière, ce nombre a presque triplé ».

Cette augmentation du nombre des visiteurs tourne particulièrement à l’avantage des participants, plus particulièrement les start-up qui composaient quasiment 73 % des exposants pour cette 15ème édition de la FIM. « Notre environnement est actuellement en souffrance à cause des feux de brousse et de la fabrication du charbon de bois. Nous devons trouver des alternatives à toutes ces pratiques et les proposer aux consommateurs. Et aujourd’hui, toutes ces alternatives sont déjà découvertes. Nous devons juste convaincre ces derniers. Il faut noter qu’il s’avère difficile de percer sur le marché. Toutefois, cet événement nous a beaucoup aidés à approcher de nouveaux clients autant particuliers que professionnels. A titre d’exemple, nous sommes entrés en contact avec trois entreprises. A l’issue des conversations que nous avons tenues, des contrats concrets devraient être formalisés dès la semaine prochaine », se réjouit Frédéric Randrianarivelo, responsable technique au sein de l’ATM, une entreprise spécialisée dans la fabrication de charbon bio-écologique, dont les matières premières utilisées sont des déchets agroforestiers. « Notre marque est loin d’être connue. Durant cette foire, nous avons été surpris et aussi ravis de tout l’intérêt que nous portent les visiteurs. En tant qu’événement international, le public est plus élargi, ce qui ne présente que des avantages pour nous. Durant ces quatre jours, nous avons même pu vendre quelques-uns de nos produits », renchérit une responsable au sein de « Tsena0W »  (« Tsena zero waste »), une start-up produisant des produits zéro déchet.

Il faut savoir que cet événement ne s’arrête pas là. « C’est la version présentielle qui se termine. Effectivement, le salon virtuel e-FIM continuera sur les différentes plateformes en ligne. Tous ces participants bénéficieront ainsi d’une visibilité internationale sur la plateforme et ce, jusqu’à la prochaine édition de la foire », rappelle le président du comité d’organisation de l’événement. Chaque opérateur local mais surtout international pourra donc voir tous les produits qui font la réputation de Madagascar, et nouer ainsi des partenariats avec les exposants.

De plus, en collaboration avec le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO), la FIM a  également tenu à améliorer aussi bien sa réputation que le climat des affaires lui-même afin d’attirer de nouveaux investisseurs nationaux et internationaux et initier réellement une relance de l’économie de Madagascar.

Symposium sur les énergies alternatives : un franc succès !

Etat des lieux des sources d’énergies alternatives au charbon de bois, identification de tous les produits à disposition, des freins rencontrés par le secteur énergétique ainsi que le chemin à parcourir… Durant trois jours, tous les acteurs ont pu échanger sur ces différents points afin de vulgariser ces énergies, au même rang que le charbon de bois. « La promotion des énergies alternatives est une action qui nous tient particulièrement à cœur, sachant que cela permettra de réduire considérablement la pression sur nos forêts. La fabrication de charbon et les feux de brousse ont en effet causé la dégradation de près de 3,5 millions d’hectares de zones forestières, entre 2001 et 2018. D’autre part, l’utilisation du charbon est également la cause de 22 % des décès dans le pays, chaque année. C’est pourquoi, il serait plus que primordial de trouver des alternatives énergétiques », soutient Vahinala Baomiavotse Raharinirina, ministre de l’Environnement et du Développement durable.

Ce premier symposium a ainsi été un vrai succès pour toutes les parties prenantes. A l’issue des échanges, une convention de partenariat a en effet été signée entre la Direction du développement durable au sein du ministère et le représentant des promoteurs en matière d’énergies alternatives au charbon. Cette signature représente déjà un bon pas en avant pour ce secteur. « Nous avons pris en compte toutes les demandes et nous veillons à trouver des solutions à chacune d’entre elles », rassure la ministre. D’autres actions s’en suivront incessamment pour promouvoir ces énergies alternatives et convaincre de plus en plus de personnes à les utiliser.

Dossier réalisé par Rova Randria

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Editorial

  • Un phare
    « Je voudrais être un phare qui voulais illuminer les démunis et leur apporter la lumière », telle est la déclaration, érigée en confession de foi, de Harilala Ramanantsoa, porte étendard n° 7 de l’IRMAR – UPAR aux communales et municipales d’Antananarivo-Renivohitra prévues le 11 décembre prochain. A l’issue d’un culte d’action de grâce et de louange au temple du Palais de Manjakamiadana, Harilala Ramanantsoa répond à la question des confrères pourquoi a-t-elle choisi ce site historique pour organiser un culte qu’elle devait déclarer ainsi. Qu’est-ce qu’un phare ? Le Robert le définit en ces termes « une tour élevée sur une côte ou sur un îlot, munie à son sommet d’un feu qui guide les navires ». Sur un véhicule, c’est un feu à longue portée pour offrir la meilleure visibilité la nuit au conducteur.

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