Publié dans Economie

Exportation de vanille - La liste des opérateurs agréés réduite de moitié

Publié le lundi, 20 septembre 2021


Assainissement. C’est de cette manière que le ministère du Commerce explique la réduction de moitié du nombre d’opérateurs autorisés à exporter l’or vert de Madagascar. En effet, l’année dernière, le nombre d’opérateurs ayant reçu un agrément pour l’exportation était de 124, contre seulement 66 exportateurs à avoir reçu le fameux sésame pour la campagne de cette année. Une campagne qui a débuté il y a une semaine et dont la liste des principaux opérateurs concernés par l’exportation vanille a finalement été publiée hier par les autorités en charge du commerce extérieur. « Dans le cadre de l’assainissement de la filière "vanille", 66 exportateurs ont été agréés pour la campagne 2021-2022. Le paiement des impôts et le rapatriement des devises figurent parmi les conditions d’obtention de l’agrément. Le secteur "vanille" est d’une importance capitale pour Madagascar. C’est pourquoi le ministre de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation, Edgard Razafindravahy a opté pour une nouvelle méthode de travail permettant une sécurisation économique et la pérennisation de la filière. Si la saison dernière, nous avons exporté 2350 tonnes, cette année elle s’annonce également prometteuse en termes de quantité et de qualité », explique Edmée Ratefinanahary Rantoarivola, directeur du commerce extérieur.

Consternation

De leur côté, la réaction à chaud des opérateurs se traduit plutôt comme étant un sentiment de consternation. « Nous étions près de 300 à avoir demandé l’agrément. Or, grand fut notre étonnement lorsque le nombre des autorisations octroyés a juste pu dépasser le quart des demandes. Déjà, l’année dernière, seulement la moitié des demandeurs ont pu avoir le fameux sésame. Et cette année, la situation a empiré. Si vraiment la stratégie était la relance de la filière, alors quelle en est la raison ? », se demande un opérateur dans le nord du pays.

Pour rappel, l’année dernière, les autorités ont classé les exportateurs en trois catégories suivant leur capacité : les artisans qui exportent des quantités minimes, les industriels visant   une plus grande capacité d’exportation, ainsi que ceux qui sollicitent un agrément pour deux campagnes successives. Pour cette année, la politique de l’assainissement est donc mise en avant. Il faut noter que la Grande île reste leader au niveau mondial en matière d’exportation de vanille avec plus de 70 % de part de marché à l’échelle internationale. La pérennisation de la filière s’avère ainsi primordiale. Longtemps connus dans l’exportation de vanille en gousse, plusieurs acteurs œuvrent aujourd’hui dans des grands projets industriels d’extraction de cette épice.

Cependant, depuis quelques années, cette filière, pourtant à fort potentiel économique, est sujette à des instabilités, provoquant ainsi le déclin de la réputation de la vanille du pays sur le plan international.

Hary Rakoto

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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