Publié dans Economie

Aires protégées - Le pillage des ressources continue à Brickaville

Publié le jeudi, 07 octobre 2021

La pression exercée sur les ressources naturelles continue de s'accroître dans les quatre coins du pays. Pour cette fois-ci, l'équipe de la Direction régionale de l'Environnement et du Développement durable Atsinanana avec celle de l'ONG Conservation International ont intercepté onze personnes dans la forêt d'Ampasimpotsy, dans le District de Brickaville, lors d'une mission de contrôle au courant de la semaine. « Ces personnes ont été prises en flagrant délit d'exploitation illicite d'or dans cette réserve naturelle.

En plus de cela, elles ont également installé des pièges à lémuriens. Des actions de défrichement de forêt ont aussi été constatées, en plus des constructions illicites à l'intérieur de cette aire protégée », expliquent les responsables. Ces gens ont été de suite transférés au Parquet. Le ministère de l'Environnement et du Développement durable continue en effet d'appliquer sa politique de « tolérance zéro » contre toute forme d'exploitation illicite des ressources naturelles de Madagascar.

Après cette interpellation, les responsables ont organisé une séance d'information axée sur la législation forestière et la lutte contre les feux de brousse à l'endroit des communautés environnantes du Corridor forestier Ankeniheny-Zahamena. « Notre objectif est de leur faire comprendre à quel point ces forêts occupent une place importante dans leur quotidien. Nous leur avons expliqué qu'ils gagnent davantage à les protéger, plutôt qu'à les exploiter. Il ne faut pas oublier que ce corridor est le poumon de la région Est du pays. Il assure l'approvisionnement en eau des plaines et des rivières. Il abrite aussi une riche biodiversité. Nous avons également mis à leur connaissance toute la réglementation concernant ces zones », détaillent les responsables.

A noter que cette exploitation illicite interceptée à Brickaville n'est pas un cas isolé. Nombreux cas ont déjà été recensés à l'heure actuelle dans les quatre coins du pays. Le renforcement des contrôles n'est pas la seule solution pour lutter contre cette pratique. Il faudra également proposer à la population des activités génératrices de revenus et des alternatives afin d'éviter qu'elle pille les zones forestières restantes. Heureusement, la politique du ministère tend petit à petit vers ces alternatives. Mais cette politique devra être renforcée.

Rova Randria

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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