Impuissance ou méprise ! Sabotage ou incompétence ! Volonté délibérée ou imprudence ! Les faits sont là, des fuites à tous les coups. Le Baccalauréat aura lieu dans dix jours ou moins, on évoque déjà le cas des sujets proposés sur les réseaux sociaux. Des sujets qui seraient, selon les informations véhiculées, de vrais pour les sessions du Bac du 21 juillet prochain.
A entendre les explications des responsables respectifs concernés par le traitement des sujets de la conception à l’acheminement vers les centres d’écrit du BEPC et du Bac, il existe de long processus soumis à des précautions strictes et des mesures sévères qui, en fait, ne devront point faire l’objet d’aucune fuite. Isolés dans des « bunkers », sans aucun contact avec l’extérieur — y compris avec leurs proches — et privés de leurs téléphones, les enseignants sélectionnés avec la plus grande discrétion travaillent dans des conditions strictement sécurisées. En ma qualité d’enseignant et chef d’établissement retraité, j’en connais quelque chose sur ces draconiennes dispositions. Seul le ministre de tutelle et un ou deux de ses proches collaborateurs (DG ou directeur) concernés directs devaient être en connaissance de cause. Les Forces de l’ordre (gendarmes ou policiers) assurent la garde rapprochée des sujets ainsi que leurs acheminements vers des centres. Bref, il ne doit pas avoir aucun risque de fuite ! Mais, voilà le mal est fait et il revient tous les ans. Idem de crime.
Et les observateurs et analystes de se demander « Où est la faille ? » Il existe une brèche quelque part ! Où, qui et comment. Des questions qui reviennent chaque année sans jamais trouver de réponse précise. Ce qui est indiscutable, aucune fuite ne pourra pas traverser le mur du bunker. On l’a certainement emportée par quelqu’un ou par quelque chose, vu le progrès irrésistible du système de communication, tout est possible. Mais comment ! Et de un. Autre possibilité, le « ver est dans le fruit ». Et de deux. L’hypothèse de sabotage est fortement probable. Quel que soit le mobile ou le savoir-faire du proviseur d’un lycée privé de Belavabary pour organiser des fuites, il ne pourrait pas agir seul sans complicités.
Ndrianaivo