Publié dans Editorial

Idem !

Publié le jeudi, 10 juillet 2025

Et nous y revoilà ! Dix personnes écopent une peine de détention préventive à la prison de Moramanga. Elles sont accusées de fuite de sujets lors de l’examen du BEPC dans la Circonscription scolaire de Moramanga. Encore et toujours des fuites de sujets. Tous les ans, ou presque, le pays doit faire face à des délits de fuites de sujets d’examen officiel.

Neuf candidats à l’examen du Brevet d’étude du premier cycle (BEPC) 2025 ainsi que le proviseur d’un lycée privé sis à Belavabary, de la même CISCO, ont été placés sous mandat de dépôt à la prison de Moramanga à l’issue de leur comparution devant le juge d’instruction. Idem des cas de fuites de sujets. Le ministre de l’Education nationale déclarait, à ce sujet, comme suit : « tolérance zéro à l’encontre des fauteurs de trafics de sujets d’examen officiel ». Avec tous les respects à votre endroit Mme le ministre, c’est du déjà entendu et du déjà vu ! A chaque fois qu’il y a des fuites, on entend toujours le même refrain « tolérance zéro » mais revoilà le crime revient chaque année. 

Impuissance ou méprise ! Sabotage ou incompétence ! Volonté délibérée ou imprudence ! Les faits sont là, des fuites à tous les coups. Le Baccalauréat aura lieu dans dix jours ou moins, on évoque déjà le cas des sujets proposés sur les réseaux sociaux. Des sujets qui seraient, selon les informations véhiculées, de vrais pour les sessions du Bac du 21 juillet prochain.

A entendre les explications des responsables respectifs concernés par le traitement des sujets de la conception à l’acheminement vers les centres d’écrit du BEPC et du Bac, il existe de long processus soumis à des précautions strictes et des mesures sévères qui, en fait, ne devront point faire l’objet d’aucune fuite. Isolés dans des « bunkers », sans aucun contact avec l’extérieur — y compris avec leurs proches — et privés de leurs téléphones, les enseignants sélectionnés avec la plus grande discrétion travaillent dans des conditions strictement sécurisées.  En ma qualité d’enseignant et chef d’établissement retraité, j’en connais quelque chose sur ces draconiennes dispositions. Seul le ministre de tutelle et un ou deux de ses proches collaborateurs (DG ou directeur) concernés directs devaient être en connaissance de cause. Les Forces de l’ordre (gendarmes ou policiers) assurent la garde rapprochée des sujets ainsi que leurs acheminements vers des centres. Bref, il ne doit pas avoir aucun risque de fuite ! Mais, voilà le mal est fait et il revient tous les ans. Idem de crime. 

Et les observateurs et analystes de se demander « Où est la faille ? » Il existe une brèche quelque part ! Où, qui et comment. Des questions qui reviennent chaque année sans jamais trouver de réponse précise. Ce qui est indiscutable, aucune fuite ne pourra pas traverser le mur du bunker. On l’a certainement emportée par quelqu’un ou par quelque chose, vu le progrès irrésistible du système de communication, tout est possible. Mais comment ! Et de un. Autre possibilité, le « ver est dans le fruit ». Et de deux. L’hypothèse de sabotage est fortement probable. Quel que soit le mobile ou le savoir-faire du proviseur d’un lycée privé de Belavabary pour organiser des fuites, il ne pourrait pas agir seul sans complicités. 

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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